05/12/2025
đąCADRES DE SANTĂ DE PROXIMITĂ DE LA FONCTION PUBLIQUE HOSPITALIĂREđą
Les pratiques de gouvernance appliquĂ©es Ă lâhĂŽpital engendrent une forme dâirresponsabilitĂ© managĂ©riale de nos directions propice Ă tous les dĂ©rapages.
Les exĂ©cutifs semblent sâenfermer dans un pilotage Ă court terme rĂ©vĂ©lateur dâun dĂ©faut de comprĂ©hension et de prise en compte de ce qui signifie « soigner », organiser « un planning », engager sa responsabilitĂ© professionnelle.
Tou·te·s nos Ă©lus.es politiques dĂ©noncent lâerreur dâavoir appliquĂ© Ă lâhĂŽpital la logique de lâentreprise⊠mais dans les faits ça continue !
« Câest fini », nous disent-ils ! Alors que tous les jours, les cadres de proximitĂ© sont confronté·e·s Ă ces logiques dĂ©nuĂ©es de bon sens qui font remplir des tableaux composĂ©s de chiffres et de graphiques
permettant de mesurer les "performances" en direct, celles des équipes, des services et celles des lits.
Mais qui sâen soucie ! Peut-ĂȘtre celles et ceux qui encaissent
réellement les conséquences « entrepreneuriales » de
lâhĂŽpital.
Dans les faits, un cadre peut se retrouver Ă faire le travail de deux ou trois de ses collĂšgues pour la mĂȘme rĂ©munĂ©ration. Au final, cela impacte la santĂ© des cadres, lâĂ©quilibre vie privĂ©e / vie professionnelle, le sens au travail et la motivation.
Les heures supplĂ©mentaires nâĂ©tant ni payĂ©es ni rĂ©cupĂ©rĂ©es, depuis lâobligation de passer
tous les cadres au forfait jour, une grande partie de ce travail sâapparente Ă du travail gratuit
dissimulé.
Alors rappelons quelques principes : la loyautĂ© des cadres nâimplique pas leur soutien Ă leur hiĂ©rarchie, surtout quand cette loyautĂ© est Ă sens unique et consiste Ă se taire. La loyautĂ©, le cadre la doit Ă ses patients, Ă ses Ă©quipes et Ă lâaction publique dans la mesure oĂč elle se met au service de la population.
Le positionnement de lâencadrement câest bien de distinguer les missions, des objectifs et de ne pas cĂ©der aux chiffres dĂ©terminĂ©s arbitrairement en oubliant lâhumain. Ce sont bien lĂ , les premiĂšres missions qui fondent notre identitĂ© professionnelle.
La libertĂ© dâexpression doit exister dans nos Ă©tablissements sans pression et intimidation de la part des Directions, y compris pour les cadres.
La reconnaissance du fait syndical CGT sert Ă cela.
La responsabilitĂ©, câest celle qui est dâabord socialement
négociée et qui porte sur les aspects financiers, symboliques
et psycho-sociaux.
Vous nâĂȘtes pas seul, lâUFMICT-CGT peut vous aider !
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