02/12/2025
☁️ Il y a cette idée très répandue selon laquelle le deuil finirait par s’atténuer, comme si le temps avait pour mission de le réduire jusqu’à le rendre presque invisible. Pourtant, ce que décrit Lois Tonkin, et que beaucoup de personnes endeuillées reconnaissent intimement, c’est tout l’inverse. Le deuil ne rétrécit pas, il garde sa forme, son poids, sa couleur. Il peut devenir plus silencieux, moins envahissant, mais il ne disparaît pas.
Ce qui change, c’est la vie autour. Elle s’élargit, doucement, souvent malgré nous, par petites touches. Un moment de douceur inattendu, une relation qui nous fait du bien, un projet qui revient, une émotion qui circule à nouveau. La vie retrouve de la place et finit par englober ce deuil pour lui offrir un espace plus vaste où il peut coexister avec le reste.
On n’oublie pas, jamais. On apprend à vivre avec, dans quelque chose qui ressemble parfois à une reconstruction, parfois à un apprivoisement. Le deuil reste, mais la vie finit par pousser autour.
Est-ce que toi aussi tu sens que ton deuil n’a pas vraiment changé… mais que c’est ta vie qui a commencé à se réouvrir autour de lui ? 🩷
(c’est une illustration que j’ai vu en anglais mais que j’ai trouvé tellement juste et parlante que j’ai trouvé important de vous la proposer 🕯️). Sources : Tonkin, L. (1996). Growing around grief - another way of looking at grief and recovery. Bereavement Care, 15(1).