Mathilde Mazieres - Ostéopathe pour animaux

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25/07/2025

Et voilà un sujet qui me heurte profondément également 😵‍💫. Les responsabilités qui découlent de la décision de prendre un chien semblent trop souvent mises de côté, mais reviennent au galop lorsqu’il s’agit de trouver un moyen d’économiser.

Cet article pourra paraître moralisateur, mais il vise avant tout à encourager une prise de conscience lucide. Le sujet des foyers multi-chiens est trop souvent abordé avec légèreté, alors qu’il soulève de vraies questions de responsabilité (et d'éthique !).

Il existe heureusement des foyers exemplaires, où chaque chien reçoit l’attention, les soins et le respect de ses besoins individuels qu’ils soient physiques, émotionnels, sociaux ou médicaux. Mais il y a aussi des situations où l’animal devient presque un simple élément d’un "pack", une unité parmi d’autres, sans réelle considération.

Ce qui me dérange profondément, c’est lorsque l’on me dit :

« Vous comprenez, j’ai 7 chiens… économiquement, c’est compliqué. »

À ce moment-là, je ne peux m’empêcher de penser : ces chiens, vous les avez choisis. Ils ne sont pas arrivés par hasard. Ils ne vous ont rien demandé. Il n’est donc pas juste de se présenter comme une victime d’une situation que l’on a soi-même créée.

Je comprends totalement le besoin d’avoir un chien dans sa vie. Et je sais qu’un seul chien peut représenter un véritable engagement, y compris financier. Mais beaucoup de foyers, même modestes, font preuve d’un investissement admirable pour garantir le bien-être de leur animal.

Oui, la vie peut être imprévisible, et les difficultés réelles. Mais cela ne doit jamais justifier une négligence, ou une révision à la baisse des besoins fondamentaux des chiens sous prétexte qu’ils sont nombreux. Ce n’est pas un compromis : c’est un choix. Et un choix, ça s’assume.

Ce qui me heurte particulièrement, c’est lorsqu’on fait des coupes budgétaires sur des postes essentiels : la santé, l’alimentation, les soins de base. Des chiens qui "ne travaillent plus" se retrouvent soudain à manger de l’alimentation bas de gamme, plus de compléments, plus d’ostéopathe, plus de suivi vétérinaire, sauf en cas d’urgence majeure.

Personnellement, je vis avec six chiens. Ils sont ma priorité, ma responsabilité, et je limite volontiers certaines de mes activités pour eux. Mais je ne vis cela ni comme un sacrifice, ni comme une contrainte. C’est un choix que j’assume pleinement. Car chacun d’eux mérite une attention individuelle, comme s’il était le seul. Et il n’y a pas de félicitations à recevoir pour ce traitement … c’est normal …