Nicolas Govin, Tabacologue

Nicolas Govin, Tabacologue LE groupe a suivre: Entraide Tabac: Arrêter de Fumer Ensemble. (Télé)Consultation : 60 € 1 seule fois je ne peux pas prendre la carte bleue pour l'instant.

Je possède depuis 2003 un doctorat en pharmacie, et suis diplômé de tabacologie et d'addictologie de la faculté PARIS SUD, et plus particulièrement de l’Hoptital Paul Brousse depuis 2013. Je possède un cabinet de tabacologie privé à la Ferté-Alais ou je consulte sur RDV. le prix de la consultation qui peut durer 30 à 60 minutes est fixé à 60 €, pouvant être parfois pris en charge par les mutuelles (n'hésitez pas à me demander une facture). la téléconsultation quant à elle coûte 40 €, payable par paypal ou par chèque. ces deux consultations comprennent le suivi téléphonique par la suite en cas de difficulté, question, ou besoin d'encouragement ?

25/10/2025

Bonjour les entraîdeurs,

On parle souvent de la prise de poids après l’arrêt du tabac, comme d’un coup du sort réservé à ceux qui ont eu la témérité de vouloir respirer plus librement. Rassurez-vous : il ne s’agit ni d’une punition du métabolisme, ni d’une prophétie auto-réalisatrice, mais d’une adaptation naturelle du corps… et surtout, d’un phénomène qu’il est tout à fait possible de prévenir.

Lorsque vous arrêtez de fumer, plusieurs changements se produisent :

* la ni****ne, qui augmentait légèrement la dépense énergétique et freinait l’appétit, disparaît ;
* votre cerveau, habitué à recevoir sa dose de dopamine, cherche d’autres sources de réconfort (souvent sucrées et croustillantes) ;
* et vos sens — goût, odorat, plaisir gustatif — reviennent en force, ce qui, avouons-le, transforme chaque repas en épisode de Top Chef.

C’est là que les **substituts nicotiniques** prennent tout leur sens. Ils ne servent pas simplement à “remplacer la cigarette”, mais à **stabiliser votre taux de ni****ne** pendant que votre organisme réapprend à vivre sans fumée. Résultat : moins de grignotages compulsifs, moins de coups de fatigue, et une transition métabolique plus douce.

Les données scientifiques sont limpides :

* avec des substituts bien dosés, la **prise de poids moyenne est réduite de moitié** ;
* le risque de rechute “par kilos interposés” diminue fortement ;
* et votre métabolisme a le temps de se recalibrer progressivement, sans passer de 100 à 0 en trois jours.

Mais il ne faut pas négliger les **substituts oraux** (gommes, pastilles, inhaleurs) : ils ont un double intérêt. D’abord, ils maintiennent une libération rapide de ni****ne qui **apaise les fringales liées au manque**. Ensuite, le geste oral, la mastication ou la succion procurent une **sensation de satiété sensorielle** qui peut aider à éviter le fameux “creux insatiable” des premiers jours. En clair : mieux vaut mâcher une gomme nicotinique que croquer nerveusement dans le placard entier.

Quant à la peur de “remplacer une dépendance par une autre”, rassurez-vous : la ni****ne, seule et administrée proprement, n’est pas toxique. Ce sont les goudrons, le monoxyde de carbone et les milliers de composés de la fumée qui le sont. Le sevrage des substituts se fait ensuite en douceur, sans le chaos chimique du tabac.

Moralité : ne laissez pas la balance dicter votre liberté. Les substituts sont là pour réguler le corps et apaiser le cerveau, pas pour prolonger la dépendance. Et entre une gomme remboursée et une boîte de cookies traîtres, la science a tranché.

Cependant, ne vous privez pas de tout ! Des petits plaisirs sont aussi utiles !!! 😉

Courage, bienveillance… et ni****ne bien calibrée : c’est la combinaison gagnante pour arrêter sans grossir — et sans se priver du plaisir de vivre.

Nicolas Govin, Tabacologue

17/10/2025

Bonjour les entraîdeurs ! 👋

Aujourd’hui, on va parler d’un sujet qui revient souvent lors des accompagnements : la prise de poids après l’arrêt du tabac.
Un sujet parfois redouté, souvent mal compris, et qui mérite surtout… un peu de nuance et beaucoup de bienveillance.

1. Pourquoi ce n’est pas systématique

Non, tout le monde ne prend pas du poids en arrêtant de fumer.
Certaines personnes maigrissent, d’autres stabilisent, et d’autres prennent quelques kilos.
Tout dépend d’un ensemble de paramètres :

le métabolisme de base

le niveau d’activité physique

la façon de gérer la frustration

la structure du système de récompense

et même la flore intestinale, qui met parfois un peu de temps à se réadapter

En moyenne, la prise est modérée : souvent 2 à 3 kilos, parfois un peu plus. Mais c’est rarement irréversible.

2. Ce qui se passe dans le cerveau : une histoire de récompense et d’énergie

La ni****ne agit sur plusieurs circuits cérébraux à la fois, notamment ceux du plaisir et de la régulation de l’appétit.
Quand on arrête, c’est tout ce petit monde neurochimique qui doit réapprendre à fonctionner sans “chef d’orchestre extérieur”.

La dopamine (le neurotransmetteur du plaisir et de la motivation) baisse transitoirement.
Résultat : le cerveau cherche d’autres sources de gratification immédiate.
Et devine quoi ? Le sucre, le gras, le chocolat… activent les mêmes circuits dopaminergiques.

La sérotonine, elle, gère la satiété et l’humeur.
La ni****ne augmentait légèrement son activité. En son absence, on a tendance à ressentir un petit “creux”… parfois dans l’estomac, parfois juste dans le moral.

Le système orexigène (lié à la faim) reprend sa liberté : la ni****ne, en excitant certains récepteurs, le freinait partiellement.
Quand elle disparaît, l’appétit revient plus franchement, comme un corps qui se “réveille”.

Bref, ce n’est pas une faiblesse de volonté, c’est de la neurobiologie appliquée.
Le cerveau cherche simplement à revenir à l’équilibre et à retrouver ses repères de plaisir.

3. Ce qui se passe dans le corps

Le métabolisme diminue légèrement (5 à 10 %) dans les premières semaines, car la ni****ne stimulait un peu la dépense énergétique.

Le goût et l’odorat reviennent ! Et forcément, quand tout redevient savoureux, la tentation augmente.

Le syndrome de sevrage (même léger) provoque parfois une sensation de “creux insatiable” : un besoin de combler, physiologiquement réel, souvent mal interprété comme de la faim.

C’est le fameux “vide” que beaucoup ressentent : pas psychologique au départ, mais biochimique.
Et il passe, comme tout sevrage, une fois que le cerveau retrouve sa stabilité dopaminergique.

4. Ce qu’il ne faut surtout pas faire

Se priver de tout : c’est la recette pour craquer. La double frustration (tabac + plaisir alimentaire) devient intenable.

Se culpabiliser : c’est totalement contre-productif. Le corps est en train de se réparer, pas de “faillir”.

Vouloir tout contrôler trop vite : laissez à votre cerveau quelques semaines pour recalibrer ses circuits de récompense.

5. Ce qu’on peut faire, simplement

Boire beaucoup d’eau ou de tisanes, non pas pour “éliminer”, mais parce que l’hydratation aide à réguler la satiété et la fatigue.

Manger lentement, en conscience : redécouvrir les goûts retrouvés permet paradoxalement de manger moins.

Ajouter des aliments “plaisir utile” : fruits secs, chocolat noir, fromage blanc, légumineuses, un carré de chocolat sans culpabilité.

Bouger sans obsession : la marche rapide, le vélo ou la course modérée relancent la dopamine et compensent le léger ralentissement métabolique.

Dormir : c’est un anti-grignotage naturel. Le manque de sommeil active les hormones de la faim (ghréline) et réduit la satiété (leptine).

6. Le message essentiel

Accepter qu’un corps qui se libère du tabac traverse une phase d’ajustement, c’est faire preuve d’intelligence biologique.
Et si une légère prise de poids survient, elle n’est ni un échec ni une fatalité.
Elle est souvent temporaire, le temps que le cerveau et le métabolisme s’accordent à la nouvelle symphonie sans ni****ne.

Un sevrage, c’est une reconstruction : celle du souffle, du goût, de l’énergie et du rapport au plaisir.
Et si parfois cela passe par deux kilos de bienveillance, ce n’est pas bien grave : la santé, elle, ne pèse pas lourd sur la balance.

Bonne continuation !

Nicolas Govin, Tabacologue , Admin du groupe Entraide Tabac : arrêter de fumer ensemble !

(N'hésitez pas à partager tout ce que je propose comme conseil autour de vous en partant de ma publication sur mon compte professionnel, car ce n'est pas possible à partir du groupe. Je vais essayer de reprendre un peu plus régulièrement mes publications.)

14/08/2025

bonjour les entraîdeurs !

Petit rappel amical : si vous discutez d’arrêter de fumer, la solution la plus simple et efficace, c’est d’être accompagné par un tabacologue compétent, avec des méthodes validées : substituts nicotiniques et/ou la v**e en même temps, TCC, entretien motivationnel… et surtout un suivi adapté à vous.

Pas besoin de super-pouvoirs ni de culpabilité : avec les bons outils au bon moment, ça marche. Les hésitations et les rechutes ne sont pas des échecs, ce sont des infos pour ajuster le plan.

Envie d’essayer ? On cherche ensemble ce qui vous convient, pas ce qui “devrait” convenir. Objectif : moins de stress, plus de liberté.

Un peu d’humour pour la route : vos pou@mons applaudissent déjà en silence… et votre cendrier rêve de prendre sa retraite.

On garde le sourire, on respire, et on avance pas à pas. Votre vous de demain vous dira merci.

Avec tous mes encouragements et mon admiration et ma confiance.

Nicolas Govin, Tabacologue , admin du groupe Entraide Tabac : arrêter de fumer ensemble !

Pour celles et ceux qui doutent encore que la v**e est un outil particulièrement utile pour arrêter de fumer et est infi...
12/08/2025

Pour celles et ceux qui doutent encore que la v**e est un outil particulièrement utile pour arrêter de fumer et est infiniment moins dangereux que la cigarette voilà quelque chose d'exhaustif

Vapotage vs cigarette : ce que dit la science aujourd’hui

Pour les adultes fumeurs, passer complètement de la cigarette au vapotage réduit très fortement l’exposition aux toxiques majeurs et améliore des marqueurs de santé. La v**e n’est pas “inoffensive” ni destinée aux non-fumeurs, mais elle est nettement moins dangereuse que fumer.

1. Exposition aux toxiques : chute massive chez les vapoteurs exclusifs

Des biomarqueurs de cancérogènes et de composés toxiques (TSNA, COV…) sont très inférieurs chez les vapoteurs exclusifs par rapport aux fumeurs, à niveau d’apport nicotinique comparable. Étude de référence (Annals of Internal Medicine) :
[https://discovery.ucl.ac.uk/id/eprint/1540130/](https://discovery.ucl.ac.uk/id/eprint/1540130/) (Shahab et al., 2017). (UCL Discovery)

La r***e indépendante la plus complète commandée par la santé publique anglaise conclut à une réduction substantielle de l’exposition aux toxiques qui favorisent cancers, maladies respiratoires et cardiovasculaires quand on vapote plutôt que fumer :
Résumé KCL : [https://www.kcl.ac.uk/news/va**ng-substantially-less-harmful-than-smoking-largest-review-of-its-kind-finds](https://www.kcl.ac.uk/news/va**ng-substantially-less-harmful-than-smoking-largest-review-of-its-kind-finds)
Rapport complet (OHID 2022) : [https://assets.publishing.service.gov.uk/media/633469fc8fa8f5066d28e1a2/Nicotine-va**ng-in-England-2022-report.pdf](https://assets.publishing.service.gov.uk/media/633469fc8fa8f5066d28e1a2/Nicotine-va**ng-in-England-2022-report.pdf)
Page GOV.UK : [https://www.gov.uk/government/publications/ni****ne-va**ng-in-england-2022-evidence-update](https://www.gov.uk/government/publications/ni****ne-va**ng-in-england-2022-evidence-update) (King's College London, Gouvernement du Royaume-Uni, GOV.UK)

2. Arrêt du tabac : efficacité supérieure ou au moins équivalente aux traitements de référence

La r***e Cochrane “vivante” (mise à jour régulièrement) conclut que les e-ci******es à la ni****ne aident davantage à arrêter que les versions sans ni****ne ou que certains substituts ; les événements indésirables graves ne sont pas augmentés dans les essais.
Page Cochrane (synthèse grand public) : [https://www.cochrane.org/evidence/CD010216_can-electronic-ci******es-help-people-stop-smoking-and-do-they-have-any-unwanted-effects-when-used](https://www.cochrane.org/evidence/CD010216_can-electronic-ci******es-help-people-stop-smoking-and-do-they-have-any-unwanted-effects-when-used)
Version détaillée 2024 (accès PDF) : [https://ce-libre.org/wp-content/uploads/2024/11/Electronic-ci******es-for-smoking-cessation-2024.pdf](https://ce-libre.org/wp-content/uploads/2024/11/Electronic-ci******es-for-smoking-cessation-2024.pdf) (Cochrane, ce-libre.org)

3. Consensus d’experts : la v**e est bien moins nocive que fumer

Le Royal College of Physicians (Royaume-Uni) promeut la réduction des risques et affirme que, pour les fumeurs, la v**e est une option rationnelle pour diminuer les dommages liés au tabac :
[https://www.rcp.ac.uk/improving-care/resources/ni****ne-without-smoke-tobacco-harm-reduction/](https://www.rcp.ac.uk/improving-care/resources/ni****ne-without-smoke-tobacco-harm-reduction/) (rapport “Nicotine without smoke”, 2016/2019)

Le National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine (États-Unis) conclut (2018) que l’exposition à de nombreux toxiques est nettement plus faible avec la v**e qu’avec le tabac fumé (niveau de preuve modéré/élevé selon les items) :
Résumé des conclusions (PDF) : [https://nap.nationalacademies.org/resource/24952/012318ecigaretteConclusionsbyEvidence.pdf](https://nap.nationalacademies.org/resource/24952/012318ecigaretteConclusionsbyEvidence.pdf)
Rapport : [https://nap.nationalacademies.org/catalog/24952/public-health-consequences-of-e-ci******es](https://nap.nationalacademies.org/catalog/24952/public-health-consequences-of-e-ci******es) (National Academies Press)

Cancer Research UK (mise à jour régulière) : “les e-ci******es légales sont bien moins nocives que fumer” ; elles peuvent aider des adultes fumeurs à arrêter :
[https://www.cancerresearchuk.org/about-cancer/causes-of-cancer/smoking-and-cancer/is-va**ng-harmful](https://www.cancerresearchuk.org/about-cancer/causes-of-cancer/smoking-and-cancer/is-va**ng-harmful) (Cancer Research UK)

4. Message de santé publique en France : prudence, mais hiérarchie des risques

En France, certains avis officiels restent prudents sur la première intention pour le sevrage. Mais le constat de risque beaucoup plus faible que le tabac fumé ressort aussi de supports institutionnels et académiques :
– Dépliant d’information (ARS/Programme santé tabac HDF) : “la toxicité \[…] paraît très inférieure à celle du tabac fumé ; son utilisation est préférable au tabac chez l’adulte fumeur.”
[https://www.programme-sante-tabac-hdf.fr/medias/40/Depliantcigaretteelectronique.pdf](https://www.programme-sante-tabac-hdf.fr/medias/40/Depliantcigaretteelectronique.pdf) (programme-sante-tabac-hdf.fr)
– Académie nationale de médecine (2019) : rappelle que la crise américaine (EVALI) ne concernait pas les produits régulés et alerte sur le risque de dissuader des fumeurs d’une alternative moins nocive :
[https://www.academie-medecine.fr/wp-content/uploads/2019/12/Cigarette-e%CC%81lectronique-10-12-19.pdf](https://www.academie-medecine.fr/wp-content/uploads/2019/12/Cigarette-e%CC%81lectronique-10-12-19.pdf) (Académie Nationale de Médecine)

5. Ce qu’il faut retenir (et comment l’expliquer simplement)

Fumer tue 1 fumeur sur 2 à long terme ; la combustion du tabac génère des milliers de toxiques et cancérogènes. La v**e élimine la combustion, ce qui explique une baisse d’un ordre de grandeur des toxiques mesurés chez les vapoteurs exclusifs. (UCL Discovery, Gouvernement du Royaume-Uni)
Pour arrêter, la meilleure option est celle qui marche pour la personne : pour beaucoup d’adultes, la v**e est au moins aussi efficace (souvent plus) que d’autres aides. L’important est de cesser totalement la cigarette. (Cochrane)
Pas de banalisation : la v**e n’est pas pour les non-fumeurs, ni pour les mineurs. Objectif chez l’adulte fumeur : remplacer toutes les ci******es, puis, si possible, réduire la ni****ne progressivement. (Gouvernement du Royaume-Uni, Cancer Research UK)

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Liens (en toutes lettres) à partager / garder sous la main

Rapport OHID 2022 (complet, PDF) : [https://assets.publishing.service.gov.uk/media/633469fc8fa8f5066d28e1a2/Nicotine-va**ng-in-England-2022-report.pdf](https://assets.publishing.service.gov.uk/media/633469fc8fa8f5066d28e1a2/Nicotine-va**ng-in-England-2022-report.pdf) (Gouvernement du Royaume-Uni)
Page GOV.UK de l’update : [https://www.gov.uk/government/publications/ni****ne-va**ng-in-england-2022-evidence-update](https://www.gov.uk/government/publications/ni****ne-va**ng-in-england-2022-evidence-update) (GOV.UK)
Résumé KCL : [https://www.kcl.ac.uk/news/va**ng-substantially-less-harmful-than-smoking-largest-review-of-its-kind-finds](https://www.kcl.ac.uk/news/va**ng-substantially-less-harmful-than-smoking-largest-review-of-its-kind-finds) (King's College London)
R***e Cochrane (synthèse) : [https://www.cochrane.org/evidence/CD010216_can-electronic-ci******es-help-people-stop-smoking-and-do-they-have-any-unwanted-effects-when-used](https://www.cochrane.org/evidence/CD010216_can-electronic-ci******es-help-people-stop-smoking-and-do-they-have-any-unwanted-effects-when-used) (Cochrane)
R***e Cochrane 2024 (PDF) : [https://ce-libre.org/wp-content/uploads/2024/11/Electronic-ci******es-for-smoking-cessation-2024.pdf](https://ce-libre.org/wp-content/uploads/2024/11/Electronic-ci******es-for-smoking-cessation-2024.pdf) (ce-libre.org)
Étude biomarqueurs (Ann Intern Med 2017) : [https://discovery.ucl.ac.uk/id/eprint/1540130/](https://discovery.ucl.ac.uk/id/eprint/1540130/) (UCL Discovery)
National Academies – conclusions (PDF) : [https://nap.nationalacademies.org/resource/24952/012318ecigaretteConclusionsbyEvidence.pdf](https://nap.nationalacademies.org/resource/24952/012318ecigaretteConclusionsbyEvidence.pdf) (National Academies Press)
National Academies – rapport : [https://nap.nationalacademies.org/catalog/24952/public-health-consequences-of-e-ci******es](https://nap.nationalacademies.org/catalog/24952/public-health-consequences-of-e-ci******es) (National Academies Press)
Royal College of Physicians (rapport “Nicotine without smoke”) : [https://www.rcp.ac.uk/improving-care/resources/ni****ne-without-smoke-tobacco-harm-reduction/](https://www.rcp.ac.uk/improving-care/resources/ni****ne-without-smoke-tobacco-harm-reduction/) (rcp.ac.uk)
Cancer Research UK – “Is va**ng harmful?” : [https://www.cancerresearchuk.org/about-cancer/causes-of-cancer/smoking-and-cancer/is-va**ng-harmful](https://www.cancerresearchuk.org/about-cancer/causes-of-cancer/smoking-and-cancer/is-va**ng-harmful) (Cancer Research UK)
Académie nationale de médecine (communiqué 2019) : [https://www.academie-medecine.fr/wp-content/uploads/2019/12/Cigarette-e%CC%81lectronique-10-12-19.pdf](https://www.academie-medecine.fr/wp-content/uploads/2019/12/Cigarette-e%CC%81lectronique-10-12-19.pdf) (Académie Nationale de Médecine)
Dépliant institutionnel (Hauts-de-France) : [https://www.programme-sante-tabac-hdf.fr/medias/40/Depliantcigaretteelectronique.pdf](https://www.programme-sante-tabac-hdf.fr/medias/40/Depliantcigaretteelectronique.pdf) (programme-sante-tabac-hdf.fr)

UCL Discovery is UCL's open access repository, showcasing and providing access to UCL research outputs from all UCL disciplines.

06/08/2025

Une membre du groupe Entraide Tabac : arrêter de fumer ensemble ! ma demandé une fiche sur les TCC, malheureusement je n'ai pas le master de TCC que pourtant j'envisage, mais voici déjà les bases.

FICHE PRATIQUE – TCC POUR L’ARRÊT DU TABAC
(thérapies cognitives et comportementales)

Objectif : comprendre et utiliser les bases des TCC pour résister à l’envie de fumer, identifier les déclencheurs et éviter les rechutes.

1. Le principe en une phrase :

Ce que je pense influence ce que je ressens, qui influence ce que je fais.
Changer ce que je pense, c’est déjà changer ce que je fais (comme fumer) et ce que je ressens (stress, découragement, frustration...).

2. Exemple de cercle vicieux courant :

Situation : Je rentre du travail stressé
Pensée automatique : "J’ai besoin d’une clope pour souffler"
Émotion : Tension, fatigue
Comportement : Allumer une cigarette

➡ Le cerveau associe "fin de journée = cigarette = soulagement", et l’automatisme se renforce.

3. Grille d’auto-observation à remplir (modèle P-E-C-A-S) :

P = Problème ou situation déclenchante
E = Émotion ressentie
C = Comportement déclenché
A = Pensée automatique
S = Substitution possible

Exemple :

P : Dispute avec un proche
E : Colère, agitation
C : Envie de fumer
A : "Je ne supporte plus rien sans fumer"
S : "C’est normal d’être à cran, je peux souffler 5 min dehors ou appeler quelqu’un"

Vous pouvez recopier cette grille à la main, ou l’utiliser mentalement à chaque envie.

4. Petites techniques simples des TCC à tester dès aujourd’hui :

* Le délai de 5 minutes : "J’attends juste 5 minutes avant de décider quoi faire."

* La respiration 3-4-5 : Inspirer 3 secondes, bloquer 4 secondes, expirer 5 secondes

* L’auto-questionnement :
• Est-ce que ce que je pense est totalement vrai ?
• Qu’aurais-je dit à un ami dans cette situation ?
• Est-ce que fumer va résoudre ce que je ressens ou juste l’éviter ?

* Les alternatives comportementales :
• Aller marcher
• Boire quelque chose de frais
• Se laver les mains ou se brosser les dents
• Envoyer un message sur le groupe
• Serrer une b***e ou faire des étirements

5. L’objectif : créer de nouveaux réflexes

Les envies de fumer ne durent souvent que 2 à 5 minutes.
À chaque fois que vous réussissez à faire autre chose pendant ce court moment, vous modifiez vos circuits neuronaux.
À force, ça devient plus facile, plus automatique… et plus durable.

6. Rappels essentiels

* Ce n’est pas parce que vous avez une pensée que vous devez la croire.
* Ce n’est pas parce que vous ressentez une émotion que vous devez agir dessus.
* Ce n’est pas parce que vous avez une envie que vous devez y répondre.

Envie d’autres outils pratiques comme celui-ci ? Dites-le simplement en commentaire ou en message. Cette méthode peut réellement faire la différence, jour après jour. Vous n’êtes pas seuls.

Bonsoir les entraîdeurs,Ce soir, nous allons explorer un outil aussi puissant qu’indispensable dans la lutte contre le t...
05/08/2025

Bonsoir les entraîdeurs,

Ce soir, nous allons explorer un outil aussi puissant qu’indispensable dans la lutte contre le tabac : les Thérapies Cognitives et Comportementales, ou TCC pour les intimes.
Ce n’est pas un médicament, ce n’est pas une pastille à sucer… et pourtant, cela peut changer radicalement votre rapport à la cigarette.

Ce qui suit est un résumé complet, validé par la science, accessible à tous, et ponctué d’un peu d’humour pour alléger l’ambiance sans jamais amoindrir le sérieux du propos.

1. Le principe des TCC : déjouer le pilote automatique

Les TCC reposent sur un principe fondamental : nos pensées génèrent des émotions, qui influencent nos comportements.
Autrement dit, une idée erronée ou une croyance bien enracinée peut déclencher, en cascade, une émotion désagréable… qui elle-même conduit à fumer.

Exemple courant :

> Pensée : "Je n’arriverai jamais à arrêter"
> Émotion : découragement
> Comportement : allumer une cigarette

L’objectif des TCC est de :
– détecter ces pensées automatiques
– les remettre en question avec des outils concrets
– adopter des comportements alternatifs plus sains

C’est un travail actif, structuré, ancré dans le présent. Pas d’analyse de l’enfance ou d’interprétation freudienne ici : on agit sur le quotidien, pas sur les abysses de l’inconscient.

2. Ce que les TCC apportent dans l’arrêt du tabac

Les substituts nicotiniques soulagent le manque physique.
Mais la dépendance, ce n’est pas que la ni****ne. C’est aussi :
– une habitude profondément ancrée
– une réponse réflexe à des émotions
– une identité ("je suis fumeur depuis toujours")
– une peur ("et si je n’y arrivais pas ?")

Les TCC vous permettent de :
– repérer vos déclencheurs internes (stress, ennui, fatigue) et externes (café, pause, alcool)
– déconstruire les croyances comme "je suis trop accro"
– renforcer la confiance en soi
– éviter le piège de la culpabilité après une rechute

C’est un peu comme redessiner les circuits neuronaux pour ne plus allumer la clope… même en mode automatique.

3. L’efficacité prouvée des TCC : ce que dit la science

Voici quelques citations majeures, issues de publications internationales vérifiables, à partager en toute confiance :

Fiore MC et al. – US Public Health Service (2008)

> “The combination of counseling and medication is more effective for smoking cessation than either medication or counseling alone.”
> Traduction : "La combinaison d’un accompagnement psychologique et d’un traitement est plus efficace que l’un ou l’autre seul."
> Source : *Treating To***co Use and Dependence: 2008 Update*
> [https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK63952/](https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK63952/)

Lancaster & Stead – R***e Cochrane (2017)

> “Individual counselling is more effective than minimal contact or no counselling. It increases quit rates.”
> Traduction : "L’accompagnement individuel est plus efficace qu’un suivi minimal ou l’absence d’accompagnement. Il augmente les taux d’arrêt."
> Source : *Individual behavioural counselling for smoking cessation*
> [https://www.cochranelibrary.com/cdsr/doi/10.1002/14651858.CD001292.pub3/full](https://www.cochranelibrary.com/cdsr/doi/10.1002/14651858.CD001292.pub3/full)

Stead, Carroll & Lancaster – R***e Cochrane (2017)

> “Group behavioural therapy is more effective for smoking cessation than self-help or no intervention.”
> Traduction : "Les thérapies comportementales de groupe sont plus efficaces que l’auto-assistance ou l’absence d’intervention."
> Source : *Group behaviour therapy programmes for smoking cessation*
> [https://www.cochranelibrary.com/cdsr/doi/10.1002/14651858.CD001007.pub2/full](https://www.cochranelibrary.com/cdsr/doi/10.1002/14651858.CD001007.pub2/full)

Cahill et al. – R***e Cochrane (2013)

> “The combination of pharmacotherapy and behavioural support increases the chances of successful cessation.”
> Traduction : "La combinaison d’un traitement médicamenteux et d’un soutien comportemental augmente les chances de réussite de l’arrêt."
> Source : *Pharmacological interventions for smoking cessation: network meta-analysis*m
> [https://www.cochranelibrary.com/cdsr/doi/10.1002/14651858.CD009329.pub2/full](https://www.cochranelibrary.com/cdsr/doi/10.1002/14651858.CD009329.pub2/full)

4. Traitement physique + TCC : une alliance stratégique

Les médicaments (patchs, gommes, varénicline) agissent sur le système neurochimique.
Les TCC agissent sur le système psychologique et comportemental.

Le traitement réduit les symptômes de manque.
La thérapie change les habitudes, les pensées, et les réactions émotionnelles.

Autrement dit :

> Le traitement physique est une bouée
> La TCC est une leçon de natation
> Ensemble, vous traversez la rivière… et un jour, vous n’avez besoin ni de l’un ni de l’autre.

La synthèse américaine le dit sans détour :

> “Interventions should include both pharmacotherapy and behavioral treatments because evidence shows this greatly improves outcomes.”
> Traduction : "Les interventions devraient inclure à la fois un traitement pharmacologique et une thérapie comportementale, car les preuves montrent que cela améliore nettement les résultats."

5. Conclusion : un cerveau, ça se muscle aussi

Les TCC ne sont pas magiques. Elles demandent du travail, de la régularité, de l’observation de soi. Mais elles vous redonnent un pouvoir immense : celui de penser autrement. Et donc d’agir autrement.

En changeant une pensée automatique, vous ouvrez une nouvelle voie. En identifiant une émotion, vous la désamorcez. En choisissant un comportement différent, vous grignotez chaque jour un peu plus l’addiction.

Et pour finir sur une note légère :

> "Mieux vaut déprogrammer une pensée toxique que reprogrammer sans fin un briquet."

Et je rappelle que cette méthode est validée scientifiquement, contrairement à beaucoup d'autres qui vendent du rêve souvent très cher et non aucune base scientifique.




basée sur les preuves

Si vous le souhaitez, je peux vous fournir des fiches pratiques inspirées des TCC : grilles de pensée, exercices de gestion des déclencheurs, scénarios types… Il suffit de demander.

Courage à vous. Votre cerveau est votre meilleur allié. Encore faut-il lui apprendre à ne plus réclamer de fumée pour calmer ses tempêtes.

À très bientôt pour d'autres partages utiles dans ce combat collectif.

Nicolas Govin, Tabacologue , administrateur du groupe Entraide Tabac : arrêter de fumer ensemble ! , assisté par notre modératrice Val Basset et Mahe V**e quand vous avez une question sur la v**e si elle est disponible bien sûr.

Je les remercie toutes les deux.

Bonsoir les entraîdeursLa varénicline, ce médicament plus connu sous son ancien nom commercial Champix, traîne une réput...
04/08/2025

Bonsoir les entraîdeurs

La varénicline, ce médicament plus connu sous son ancien nom commercial Champix, traîne une réputation aussi injuste que tenace : c’est un peu le mal-aimé des aides à l’arrêt du tabac, comme si on avait décidé qu’il fallait bien un vilain petit canard parmi les traitements efficaces. Et pourtant, si l’on regarde les faits, ce traitement mérite largement qu’on le réhabilite.

Il a été retiré temporairement du marché, non pas à cause d’effets secondaires graves comme on l’a longtemps laissé croire, mais pour une raison nettement moins croustillante : la présence de nitrosamines, des impuretés potentiellement cancérogènes… en cas de prise à très fortes doses pendant des années, ce qui n’a évidemment jamais été le cas dans les indications normales. En clair : c’était une décision de précaution industrielle, pas un signal de danger thérapeutique. D’ailleurs, les mêmes inquiétudes ont touché bien d’autres médicaments, comme certains sartans (antihypertenseurs) ou la metformine (traitement du diabète), sans qu’on les accuse pour autant de causer des hallucinations ou des envies de fugue vers les montagnes du Tibet.

Mais revenons à l’origine de la mauvaise réputation : dès son lancement, la varénicline a été soupçonnée de provoquer des troubles psychiatriques graves, allant de la dépression aux idées suicidaires. Des témoignages isolés, relayés de manière spectaculaire par les médias et les forums, ont nourri une peur collective, parfois irrationnelle, à une époque où la stigmatisation des troubles psychiques battait son plein. Ce que l’on oubliait un peu vite, c’est que l’arrêt du tabac lui-même peut générer des troubles émotionnels chez certaines personnes sensibles, surtout sans accompagnement. Et que l’on accusait donc le médicament de ce que le sevrage pouvait provoquer tout seul, comme si on reprochait à la ceinture de sécurité de provoquer des bleus lors d’un accident.

Heureusement, des études sérieuses ont mis les pendules à l’heure :

L’étude EAGLES (2016), publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA 2016; 315(4):371–379), a porté sur plus de 8000 fumeurs, avec ou sans antécédents psychiatriques. Elle a comparé la varénicline à d'autres traitements comme le bupropion (que je déconseille chez les patients fragile sur le plan psychiatrique et qui est peu efficace) et les patchs, ainsi qu'à un placebo. Résultat : aucune augmentation significative des troubles psychiatriques n’a été observée chez les utilisateurs de varénicline. Mieux : son efficacité pour aider à arrêter de fumer s’est révélée largement supérieure. L'objectif de ce traitement, avec continuation de la cigarette pendant 15 jours et d'apporter un ressenti du dégoût physique et physiologique, qui permet en parallèle d'appréhender les moments critiques en termes d'envie et de savoir quoi faire dans ces moments-là. C'est la base des thérapies communivo comportementale qu'on a déjà évoqué ici, sur le groupe Entraide Tabac : arrêter de fumer ensemble !

* Une **r***e Cochrane de 2020** ("Pharmacological interventions for smoking cessation: an overview and network meta‐analysis") a confirmé ces résultats : la varénicline double ou triple les chances de succès par rapport au placebo, avec un excellent profil de tolérance lorsqu’elle est bien suivie.

Mais alors, comment ça fonctionne au juste ? La varénicline est un agoniste partiel des récepteurs nicotiniques α4β2. Traduction : elle se fixe là où la ni****ne agit habituellement dans le cerveau, ce qui permet de réduire les symptômes de manque** (irritabilité, anxiété, fringales, envie irrépressible de dire leurs quatre vérités à tous les collègues) tout en diminuant le plaisir ressenti si on craque pour une cigarette, puisque les récepteurs sont bloqués par la molécule. Autrement dit, c’est un peu comme si on rendait la cigarette aussi savoureuse qu’un vieux chewing-gum ramassé sous une table.

La posologie est progressive :

* Jours 1 à 3 : 0,5 mg une fois par jour
* Jours 4 à 7 : 0,5 mg deux fois par jour
* À partir du jour 8 : 1 mg deux fois par jour (dose d’entretien)

On commence généralement une semaine a deux semaines avant la date prévue d’arrêt, mais cela peut s’adapter au profil du patient. On peut même démarrer sans date fixe d’arrêt au départ, en mode "on verra comment je le sens"… ce qui est parfois plus réaliste. Le traitement est prévu pour 3 mois mais j'invite parfois mes patients à continuer 6 mois.

Parmi les effets secondaires :

* Les plus fréquents sont bénins : nausées (surtout si prise à jeun), troubles du sommeil (souvent des rêves vivaces, mais pas forcément cauchemardesques), maux de tête.
* Les troubles psychiatriques sont très rares, et ne sont pas plus fréquents qu’avec les autres traitements ou le sevrage lui-même.
* Et bien sûr, comme pour tout traitement, il est important de tenir compte des antécédents médicaux et des traitements en cours, notamment en psychiatrie : ce n’est pas une contre-indication, mais cela mérite un suivi plus attentif, souvent très bénéfique. De toute façon le suivi psychiatrique pour les patients fragile de ce côté est primordial pendant un arrêt du tabac, car il s'agit de le faire en toute douceur, et avec un suivi tabacologique et addictologique de qualit

En résumé : la varénicline est un excellent outil dans l’arsenal du sevrage tabagique, qui a payé cher une mauvaise presse initiale largement infondée. Elle est à nouveau disponible en pharmacie, et son efficacité est au rendez-vous chez un grand nombre de fumeurs… à condition d’être bien accompagné, sans dramatiser, mais avec bienveillance et rigueur.

Et pour ceux qui ont peur des effets secondaires après avoir lu trois témoignages anxiogènes sur internet : on les rassure, on les entoure, et on leur rappelle que les forums, c’est comme les critiques de films… ce sont souvent ceux qui ont détesté qui prennent le temps de s’exprimer.

Si vous avez d'autres questions n'hésitez pas à me joindre message privé.

Avec toutes mes encouragements et mon admiration

Amicalement

Nicolas Govin, Tabacologue

PS : je n'ai strictement aucun lien d'intérêt avec qui que ce soit et en particulier avec le laboratoire produisant le champix

Adresse

16 Boulevard De Presles
La Ferté-Alais
91590

Téléphone

0621577284

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