04/11/2025
💉 Campagne de vaccination dans les collèges : protéger les jeunes contre les papillomavirus et les méningites
Tout le mois de novembre, l’inscription à la campagne nationale de vaccination est déployée dans tous les collèges publics de France. En Vendée, elle est coordonnée par le Centre de Fédératif de Prévention et de Dépistage (CFPD) des Hôpitaux de Vendée, sous l’égide de l’ARS.
Elle propose aux élèves de 5ᵉ d’être vaccinés gratuitement contre les papillomavirus humains (HPV), responsables de plusieurs cancers et, nouveauté cette année, contre les méningocoques ACWY.
Pour mieux comprendre les enjeux de cette campagne, nous avons posé trois questions au Dr Bianco, médecin généraliste aux Hôpitaux de Vendée, site de La Roche-sur-Yon.
💬 Qu’est-ce que le papillomavirus (HPV) ?
« Les papillomavirus sont des virus très courants, transmis par simple contact au niveau des parties génitales, le plus souvent lors de rapports sexuels, avec ou sans pénétration.
Huit personnes sur dix y seront exposées au cours de leur vie. Dans la majorité des cas, le corps élimine naturellement le virus, mais chez 10 % des personnes, l’infection persiste et peut évoluer vers des lésions précancéreuses ou des cancers : du col de l’utérus, du vagin, de la vulve, de l’anus, du pénis, mais aussi de la bouche et de la gorge.
À eux seuls, les papillomavirus sont responsables de 90 % des cancers du col de l’utérus.
La vaccination permet de protéger celles et ceux dont l’organisme ne parvient pas à éliminer le virus. Elle agit en amont, avant toute contamination. »
💬 Pourquoi cette campagne et comment fonctionne-t-elle ?
« Le vaccin est recommandé à partir de 11 ans, et avant 15 ans, deux doses suffisent (contre trois à partir de15 ans). C’est pourquoi la campagne cible les élèves de 5ᵉ : elle leur offre un accès simplifié à la vaccination, au plus près de leur quotidien.
Chaque collège public de Vendée disposera d’une date, entre janvier et juin 2026, pour la première injection, réalisée par un médecin et une infirmière, après accord des parents.
L’objectif est clair : rapprocher la prévention des familles et faciliter l’accès aux soins. La seconde dose pourra être administrée six mois plus t**d.
Et pour les familles qui le souhaitent, la vaccination reste possible en dehors de la campagne, auprès de leur pharmacie, médecin traitant ou infirmière libérale. »
💬 Quels résultats observe-t-on grâce à la vaccination contre le papillomavirus ?
« Les résultats sont aujourd’hui très clairs et documentés. Dans les pays où la couverture vaccinale est élevée, comme l’Australie ou le Danemark, on observe une chute spectaculaire des infections à HPV, des lésions précancéreuses et des cancers du col de l’utérus.
L’Australie, pionnière dans ce domaine, prévoit même de faire disparaître le cancer du col de l’utérus d’ici vingt ans, grâce à la combinaison de la vaccination et du dépistage.
En France, plus de 6 400 cancers par an sont liés au HPV, touchant principalement les femmes mais aussi les hommes. C’est aujourd’hui un outil majeur de santé publique, sûr, efficace et essentiel pour protéger durablement les générations à venir. »
✅ La vaccination contre les méningites : un autre enjeu de santé majeur
Cette campagne constitue aussi une opportunité unique de prévention globale, puisqu’elle intègre cette année la vaccination contre les infections à méningocoques ACWY, responsables de méningites bactériennes pouvant provoquer de graves séquelles, voire être mortelles.
En 2024 et 2025, la France a connu une recrudescence de ces infections, avec plus de 600 cas recensés, touchant principalement les enfants, adolescents et jeunes adultes, populations les plus exposées aux transmissions par gouttelettes respiratoires.
👉 En associant ces deux vaccins la campagne vise un même objectif : protéger durablement la santé des jeunes et réduire les inégalités d’accès à la prévention.