14/11/2025
Mais alors pas du tout du tout.
Sauf si pour vous le patchouli sent l’amande, la tonka et le mimosa, mais à priori on est d’accord, pour ce qui est du patchouli classique, on est plus dans la cave humide que dans l’amande. Attention : je n’ai rien contre l’odeur de cave humide (j’ai même un souvenir ému de l’odeur des caves viticoles du val de Loire), mais c’est assez loin des odeurs gourmandes et florales.
Seulement voilà : si ce patchouli ne sent pas le ‘patchouli’, il ne sent pas non plus le patchouli heyneanus (et celle-ci, j’espère que vous ne l’aviez pas vue venir 😎 )
Bon d’accord, je vous explique 🙂
Si l’odeur n’a rien à voir avec les deux précédents, c’est bien-sûr que la composition (et donc les effets) est très différente. Ici, pas de sesquiterpènes à 60%, pas de patchoulol à 30%, mais 70% de pinènes, et… 3% d’acétophénone.
D’acéto quoi ?
D’acétophénone. Une molécule vendue autrefois chez les pharmaciens sous le nom d’hypnone, réputée pour ses effets sédatifs et hypnotiques. Molécule à l’odeur surpuissante puisqu’en parfumerie elle est conseillée à 1% maximum (pas pour son danger mais juste pour son odeur). Ici, on en trouve environ 3%, bien assez pour qu’elle prenne le dessus sur les autres, et surtout assez pour que le distillateur lui-même, Astérale, conseille cette huile ‘lorsque d’autres huiles essentielles se révèlent insuffisantes’. Puissant donc, très puissant, mais relativement sans danger, l’acétophénone étant utilisée en arôme alimentaire.
On en trouve par ailleurs dans les autres productions de patchouli heyneanus, à hauteur de 30%, beaucoup trop pour un usage en olfaction, on peut donc dire que celui-ci n’a rien à voir avec rien 🙂
Sur touche, l’odeur de ce patchouli part sur les notes dont je vous parlais, veloutée, gourmande et poudrée… avec tout de même une profondeur : les notes boisées et résineuses des pinènes.
Une nouveauté singulière et prometteuse sur le plan thérapeutique, signée !