20/10/2025
La vie après un arrêt cardiaque : « Quand on survit à un arrêt cardiaque, une grande partie de ce qu’on ressent ne se voit pas. Quelle est la chose la plus importante que vous aimeriez que les autres comprennent à propos de cette réalité intérieure ? »
Alan : « On ne redevient jamais la personne que l’on était avant, peu importe à quel point on essaie. Ce qui n’est jamais expliqué, c’est qu’il faut faire un vrai deuil :
le deuil de soi-même, et de la vie qu’on avait avant. »
Alison : « Je suis épuisée par l’attente implicite selon laquelle, parce que j’ai “survécu à mon arrêt cardiaque”, je devrais être éperdument reconnaissante, avoir soudainement développé un amour profond pour l’humanité, de la patience infinie, et une vision lumineuse et bénie de la vie qui m’a été “rendue”.
Ce n’est pas le cas. Je ne suis pas devenue une version douce, solaire et transformée de moi-même. Ce que ça fait, en revanche, c’est te rendre consciente de certaines choses — sur toi-même, sur ta famille, sur le monde — qui te font évoluer, réfléchir, grandir et parfois te remettre en question. Mais tu ne deviens pas quelqu’un d’autre. Voilà mon point de vue, 21 mois plus t**d. »
Paul : « Ça ne se “répare” pas en quelques jours. C’est un processus quotidien, fait de nouvelles émotions et d’une nouvelle vie à apprivoiser. »