06/11/2025
Cette année m’a appris la force du pardon , pas celui que l’on accorde pour effacer le passé, mais celui qui libère vraiment, qui rend le cœur plus léger et l’âme plus grande.
J’ai compris que pardonner ne veut pas dire oublier, ni excuser. C’est choisir de ne plus nourrir la douleur, de ne plus laisser la blessure guider mes pas. C’est un acte de présence, un retour à la paix intérieure.
Si j’ai réussi à pardonner après avoir été trahie, c’est que j’ai compris que la trahison ne m’enlève rien de ma valeur. Elle appartient à l’histoire de l’autre, pas à la mienne. Et en pardonnant, j’ai cessé d’entretenir la colère pour retrouver ma liberté.
Si j’ai pu pardonner même quand mon cœur s’est meurtri, c’est que j’ai trouvé, au creux de ma douleur, une lumière nouvelle. J’ai découvert qu’on peut guérir sans oublier, qu’on peut aimer sans se renier, et qu’il y a une forme de beauté dans la vulnérabilité.
Et si je peux pardonner sincèrement et redevenir ami·e avec celui ou celle avec qui ça s’est mal passé, alors c’est que j’ai compris que la paix vaut toujours plus que l’orgueil, et que parfois, la réconciliation est la plus pure des guérisons.
Je comprends aussi que tout se trouve dans ce que l’on perçoit et attend, et que souvent, les blessures naissent de nos visions, de nos attentes, de ce que nous projetons. Parfois, il n’y a ni coupable ni victime, seulement des êtres humains qui apprennent, qui cherchent à aimer du mieux qu’ils peuvent, avec leurs limites et leurs élans sincères.
Cette année m’a appris que le pardon, c’est un chemin.
Un retour vers soi.
Et surtout, une promesse de douceur envers la vie.
Charlotte Cellier