20/10/2025
"Quand quelqu’un te fait une remarque et que tu te sens vexé, ce n’est pas la phrase qui te blesse, c’est la part de toi qui croit encore qu’elle doit se défendre pour exister.
Tu crois qu’on t’attaque, mais souvent, c’est ton ego qui s’agite, parce qu’il perçoit dans ces mots une menace pour son image.
Et pourtant, il n’y a rien à protéger. Il n’y a que quelque chose à comprendre.
La vexation, c’est un miroir instantané. Elle te montre où ton identité est encore fragile, où tu cherches encore à être validé, compris, aimé, reconnu.
C’est une réaction, pas une vérité. Une onde émotionnelle qui traverse ton champ intérieur et te dit simplement, "ici, il y a encore une attache."
Si tu t’arrêtes un instant, si tu ne réponds pas tout de suite, tu peux sentir ce mouvement en toi. Tu sens la chaleur, la contraction, le besoin de te justifier, mais si tu respires, tu verras que tout ça passe.
Et quand ça passe, tu découvres quelque chose de plus vaste que la vexation, une lucidité tranquille, un espace intérieur qui n’a plus besoin d’avoir raison.
Ce n’est pas une faiblesse de te sentir touché. C’est humain.
Mais c’est une force de ne pas t’y identifier. Quand tu comprends que la remarque de l’autre parle souvent de lui autant que de toi, tu commences à te libérer du jeu des reflets.
Tu peux écouter sans te contracter, observer sans réagir, répondre sans t’enflammer.
Alors, la prochaine fois que quelque chose te pique, souris intérieurement. Dis-toi, "Tiens, voilà un signal, un endroit où je peux grandir."
Et à cet instant, ce qui devait t’abaisser devient un outil d’élévation. Tu ne cherches plus à être reconnu, tu cherches à être vrai. Et c’est là que la conscience prend toute la place."
Acquario Waterman