L'ambulancier : le site de référence

L'ambulancier : le site de référence Ambulancier : le site de référence pour découvrir la profession d'ambulancier

L'ambulancier le site de référence est un site à vocation pédagogique destiné à présenter la profession d'ambulancier. Point de rassemblement pour les aspirants ambulanciers mais aussi pour les professionnels vous y trouverez l'actualité du métier, des informations, des cours et divers dossiers d'actualités.

Sortie blanche : quand l’ambulancier fait éviter l’hôpitalOn l’appelle « sortie blanche », « laissé sur place » ou « int...
16/11/2025

Sortie blanche : quand l’ambulancier fait éviter l’hôpital

On l’appelle « sortie blanche », « laissé sur place » ou « intervention sans transport ».
Concrètement : l’équipe d’ambulanciers se déplace, évalue, rassure, soigne si nécessaire (pansement, contrôle glycémie, relevage, conseil…), et suggère au médecin régulateur qu’un passage aux urgences n’apporterait rien de mieux. Le patient reste chez lui, orienté vers un suivi adapté si besoin (médecin traitant, IDE, SAS, pharmacien, famille etc.).

Pourquoi l’hôpital y gagne :

Des passages évités : en 2024, la France a compté environ 21,3 millions de passages aux urgences (+2,5 % vs 2023). Chaque passage évité, c’est un box libéré, des délais qui baissent, et moins de saturation pour les vrais urgents.
Un coût collectif important : la Cour des comptes chiffre à 5,597 milliards d’€ le coût total de la médecine d’urgence pour 2023 (dont 5,312 Md€ à la charge de l’Assurance maladie). À titre d’ordre de grandeur, la dépense de l’Assurance maladie par passage dans des urgences privées avoisine 178 € (honoraires inclus). Même si le coût unitaire varie selon les cas et établissements, on voit bien l’intérêt d’éviter des passages inutiles.

Pourquoi le patient y gagne :

Moins de stress et d’attente : la médiane de temps passé aux urgences dépasse 3 heures, et 15 % des patients y restent plus de 8 heures (36 % chez les ≥ 75 ans). Rester à domicile quand c’est sûr et pertinent, c’est souvent mieux vécu.

Lisibilité financière : depuis 2022, un passage aux urgences non suivi d’hospitalisation expose le patient au forfait patient urgences (FPU) de 19,61 € (montant fixe, sauf minoration/exonération). Éviter l’ED, c’est aussi éviter ce reste à charge.

Pourquoi le métier d’ambulancier y gagne :

Chaque « sortie blanche » est un acte clinique : évaluation, décision, soins, prévention, orientation. C’est l’ambulancier acteur du soin à domicile, pas (plus) seulement « transporteur ». Ce rôle est au cœur du transport urgent pré-hospitalier (TUPH/UPH) et de la régulation : on sécurise la personne, on évite une iatrogénie du passage aux urgences, on met en place du suivi (appel à J+1, télé-conseil, relais IDE/libéral). C’est de la santé publique.

On décomplexe enfin le soins ambulancier sans plus penser « transport » mais « acte », « transporteurs » mais « soignants »

…mais le paradoxe économique côté entreprises ambulance

Le cadre actuel prévoit que l’intervention non suivie de transport (“sortie blanche”) soit rémunérée à un forfait de 80 €. C’est inscrit dans les textes (avenants conventionnels/arrêtés) et rappelé par l’Assurance maladie sur la page TUPH.

Problème : 80 €, c’est souvent en-dessous des coûts réels d’un déplacement d’équipe (binôme), surtout en heures « inconfortables » (nuit, WE), avec temps d’intervention long, remise en état du matériel, carburant, usure véhicule, temps de compte rendu/régulation, etc. Résultat : l’ambulancier crée de la valeur sanitaire (un passage aux urgences évité) sans que le modèle économique suive.

Ordre de grandeur illustratif (hypothèse prudente, je ne suis pas patron)

2 équipiers pendant 1 h 15 (trajet A/R 45 min + 30 min sur place)
Coût horaire complet par personne (charges, congés, astreinte, formation) : 25–30 € → ~60–75 €
Véhicule (amortissement, entretien, assurance, carburant) : ~15–25 €
Temps administratif/régulation (10–15 min cumulés) : ~5–10 €
➜ Total plausible : 80–110 € pour une situation courante… et plus si nuit/WE ou si l’intervention est longue/technique.
(Exemple pédagogique : les montants exacts varient selon entreprises/territoires.)

Pendant ce temps, un passage aux urgences évité épargne à l’Assurance maladie et aux établissements un coût beaucoup plus élevé (dotations, actes, ressources immobilisées). Même avec toutes les nuances méthodologiques, l’ordre de grandeur reste parlant : 80 € versés côté ambulance pour plusieurs centaines (milliers?) d’euros potentiellement évités côté hôpital/système.

Une revalorisation semble donc vitale pour nos entreprises.

À retenir

* La sortie blanche réduit la pression aux urgences tout en rassurant le patient à domicile.
* Elle valorise l’ambulancier comme acteur de la prévention et du soin.
* Le forfait de 80 € ne couvre souvent pas les coûts réels, alors même que l’économie système est potentiellement bien supérieure. Il y a là un levier de politique publique évident.

Attention : Votre responsabilité sera plus que jamais engagée lors d’un laissé sur place. Il est donc d’autant plus important de restituer au SAMU une fiche bilan détaillée en cas de litige.

La “sortie blanche”, c’est l’urgence du XXIe siècle :
soigner juste, au bon endroit, au bon moment, au bon coût — et pas forcément à l’hôpital.

Bastien

Les dangers cachés des pages Facebook pour les jeunes ambulanciers (et moins jeunes) À l’heure où les réseaux sociaux so...
02/11/2025

Les dangers cachés des pages Facebook pour les jeunes ambulanciers (et moins jeunes)

À l’heure où les réseaux sociaux sont devenus un réflexe quotidien, de nombreux jeunes ambulanciers fraîchement diplômés se tournent vers Facebook pour chercher des réponses rapides à leurs questions professionnelles. Mais attention : derrière la facilité d’accès et la convivialité apparente de ces pages, se cachent de véritables dangers pour la profession et pour votre pratique.

Des espaces peu ou mal modérés

La majorité des pages Facebook consacrées au métier d’ambulancier sont créées par des passionnés ou des confrères animés de bonne volonté. Mais dans les faits, ces espaces sont peu ou pas modérés. Les administrateurs, souvent bénévoles, n’ont pas le temps de contrôler les publications ni les compétences juridiques ou médicales nécessaires pour valider les réponses.
Résultat : les discussions deviennent vite un mélange d’opinions personnelles, de rumeurs et de « vérités locales ». On y retrouve souvent des réponses commençant par :
« Je crois que… »
« On m’a dit que… »
« Chez nous, c’est comme ça… »
« Je suppose que… »
A fuir !

Ces formulations, qui devraient alerter, sont au contraire prises au sérieux par des jeunes collègues en quête de certitudes.

Un manque de légitimité dangereux

Contrairement aux professions médicales dotées d’un ordre professionnel (médecins, infirmiers, kinésithérapeutes…), les ambulanciers n’ont pas d’instance officielle capable de trancher clairement sur les questions réglementaires, déontologiques ou pratiques.

En l’absence de ce garde-fou, les réseaux sociaux deviennent une zone grise où tout le monde se sent autorisé à répondre — même sans compétence. Or, certains sujets ne tolèrent pas l’approximation :

*La législation du travail (temps de repos, heures supplémentaires, astreintes…)
*La paye (conventions collectives, primes, indemnités)
*Les soins et gestes médicaux (responsabilités, protocoles, limites légales de compétence)

Une mauvaise information dans ces domaines peut avoir de graves conséquences : faute professionnelle, litige avec l’employeur, voire mise en danger d’un patient.

L’effet pervers des « faux collectifs »

Depuis une quinzaine d’années, de nombreuses pages Facebook se présentent comme des syndicats ou associations représentatives. Certaines ont même réussi à fédérer des communautés de plusieurs dizaines de milliers de membres. On vous vend des adhésions, des stylos, des écussons, des formations de super paramedics ou des pierre de lune qui guérissent le cancer du nez….

Mais dans les faits, leur absence de statut officiel et leur manque de rigueur peuvent causer plus de tort que de bien. Une enquête de la DREES en 2023 montrait déjà que près de 60% des jeunes soignants (toutes professions confondues) déclarent avoir utilisé les réseaux sociaux comme première source d’information professionnelle. Pourtant, moins de 15 % estiment que les réponses obtenues sont fiables.

Quelles sources privilégier ?

Pour éviter les pièges, les jeunes ambulanciers doivent adopter un réflexe simple : aller chercher l’information à la source officielle. Selon le type de question, plusieurs interlocuteurs fiables existent :

*Instituts de formation : pour tout ce qui concerne les référentiels, la pédagogie et les compétences réglementées.
*Inspection du travail / Direccte : pour les questions relatives au droit du travail, aux contrats et aux conventions collectives.
*SAMU / CESU : pour les aspects liés aux soins et aux conduites à tenir en situation d’urgence.
*Syndicats représentatifs reconnus (et non auto-proclamés) : pour les négociations collectives et la défense des droits des salariés.
*Le magazine Turbulance bien sûr et le site www.ambulancier.lesite.fr

Le rôle clé des formateurs et encadrants

Les instituts de formation et les employeurs ont aussi un rôle majeur à jouer dans la prévention des dérives liées aux réseaux sociaux.

Il serait pertinent que les formateurs, dès la scolarité, alertent leurs élèves sur la fiabilité relative des groupes Facebook et forums non modérés, en leur rappelant les bons réflexes pour chercher une information sûre. Cette sensibilisation pourrait devenir un module récurrent, au même titre que les cours sur la réglementation ou la déontologie.

De la même manière, les chefs d’entreprise et tuteurs de stages peuvent relayer ce message lors de l’intégration ou des réunions d’équipe. Un simple rappel, clair et bienveillant, permettrait d’éviter que des salariés s’appuient sur des informations fausses ou incomplètes, avec les conséquences professionnelles et légales que cela peut entraîner.

En instaurant cette culture de vigilance, formateurs et employeurs contribuent à renforcer la crédibilité et la professionnalisation du métier d’ambulancier, tout en protégeant leurs équipes.

Conclusion : méfiez-vous de la « machine à café numérique »

Facebook peut être un lieu d’échange et de solidarité entre collègues, mais il ne doit jamais devenir une source d’information officielle. Un « je crois que » lu sur un groupe peut vous coûter bien plus qu’un simple malentendu : une sanction disciplinaire, un accident de parcours ou une perte de crédibilité professionnelle.

Aux jeunes ambulanciers : gardez l’esprit critique. Prenez le temps de vérifier vos informations auprès des bonnes instances. Votre avenir professionnel — et parfois la sécurité de vos patients — en dépend.

Bastien

PS : Facebook ou TikTok, même combat…

Vous avez dit « Bobologie » !?Dans les garages d’ambulances, il y a un mot qui revient comme un vieux chewing-gum collé ...
26/10/2025

Vous avez dit « Bobologie » !?

Dans les garages d’ambulances, il y a un mot qui revient comme un vieux chewing-gum collé sous une semelle : BOBOLOGIE.

C’est devenu le mot facile, le soupir du matin, l’étiquette qu’on colle dès que la mission n’a rien de “palpitant”.

Le patient a mal au ventre depuis 8 jours ? Bobologie!

Un cassos* qui a gobé 10 Doliprane ? Bobologie!

Un relevage ? J’ai pas fais 10ans, pardon, 5 mois d’étude pour relever mémé! Bobologie!

Une ado angoissée qui croit faire un infarctus alors qu’elle est juste victime de harcèlement scolaire ?

BOBOLOGIE !!!!!

Sauf que, derrière le mot, il y a mépris. Parce que si c’est un “bobo”, alors ce n’est pas grave, et si ce n’est pas grave, ça ne vaut pas notre temps.

Or, pour la personne qui souffre, ce n’est jamais un bobo. C’est une peur, une douleur, une inquiétude. Et c’est justement notre rôle d’ambulancier de l’accueillir sans jugement, pas de la balayer d’un haussement d’épaules.

De plus, ce mot dessert la profession. On se plaint de ne pas être reconnus, de n’être vus que comme des taxis sanitaires, mais on passe notre temps à dévaloriser les patients et les missions. Cherchez l’erreur.

Les gendarmes ne font-ils que des prises d’otages? Les pompiers ne font-ils que des incendies de centrales nucléaires? Et même, pensez-vous que les SMUR ne font que des mecs coupés en deux ?

Et nous, pendant ce temps, on se tire une b***e dans le pied avec notre ironie de comptoir, notre mépris de super-héros.

Or, ce conditionnement commence souvent avant même d’arriver sur les lieux. On parle déjà de mission de Bobologie à peine la nouvelle mission Samu tombée. Ce petit mot sacré devient un filtre mental, un “effet tunnel inversé” qui nous empêche de voir l’important. On se dit : « Ce n’est rien, ce sera vite plié. », « prend le temps de finir de manger, papy attendra ». Et bam — on passe à côté d’un infarctus discret, d’un AVC naissant, d’un début de sepsis ou d’une douleur atypique qui masque un truc balourd. Minimiser d’entrée, c’est confondre efficacité et paresse cognitive.

Comme le disait Desproges : « Que ceux qui souffrent plus de l’érosion de Venise que de la fuite dans leur salle de bain lui jettent la première pierre. »

Oh, je vous entend d’ici : « oui, mais… »

Et je suis d’accord avec vous. Mais qu’importe. Ressaisissons-nous, soyons professionnels et emphatiques et allons écouter les maux de ceux qui nous appellent à l’aide. Même si la valise est prête sur le trottoir.

Bien sûr que des abus il y en aura toujours. Mais ce n’est pas nos plaintes qui changera la donne.

Bref : la prochaine fois que vous avez envie de dire bobologie, essayez plutôt de dire “un patient inquiet, une détresse, un besoin”. Vous verrez, ça change la perspective. Et peut-être que ça nous rendra meilleur, qui sait, plus « ambulancier » que superman.

Bastien

*ne vous offusquez pas de ce mot, chers bien-pensants des réseaux, je ne fais que vous (nous) citer 😉

Ah, au fait, ce billet ne s’adresse pas qu’aux ambulanciers, c’est valable pour l’ensemble des soignants, y compris nos respectables médecins 😘

Ambulancier ou urgentiste : une confusion révélatriceEn 2022, le docteur François Braun – alors ministre de la Santé – p...
18/10/2025

Ambulancier ou urgentiste : une confusion révélatrice

En 2022, le docteur François Braun – alors ministre de la Santé – parlait d’un « chaînon manquant » entre l’ambulancier de base et le SMUR. Une formule qui résonne encore dans la profession : et si ce maillon absent, c’était justement ce fameux Technicien Ambulancier dont certains parlent depuis des années ?

Car entre l’auxiliaire qui conduit un VSL et l’équipe médicale du SMUR, il existe un sacré vide. Un espace que de nombreux ambulanciers diplômés d’État aimeraient occuper, avec plus de compétences, plus de responsabilités et, surtout, une vraie reconnaissance. Et chacun sait qu’il y a une vraie nécessité à cela.

Quand les mots dépassent le métier

Dans le langage courant, le mot urgentiste est employé pour désigner « celui qui s’occupe des urgences ». Beaucoup de patients, de familles, et même parfois certains soignants, l’utilisent pour parler des ambulanciers.

Il arrive aussi que certains collègues se présentent eux-mêmes comme « urgentistes », pour simplifier… ou pour se donner un peu plus de panache.

C’est particulièrement vrai dans certaines zones rurales : l’ambulancier de campagne, qui fait deux ou trois départs Samu par semaine, se voit parfois déjà en « urgentiste local ». Une sorte de médecin de série télé improvisé, version préhospitalière.

Un mélange de bonne foi, d’ego et de malentendu, qui prête à sourire… mais qui entretient la confusion.

La vraie définition

Le Code de la santé publique est pourtant clair :

👉 Les articles R.6123-1 et suivants précisent que les structures de médecine d’urgence relèvent exclusivement de médecins titulaires du Diplôme d’Études Spécialisées (DES) de médecine d’urgence.

En France, un urgentiste est donc uniquement un médecin spécialisé en médecine d’urgence. Point.

Une confusion qui en dit long

Pourquoi cette ambiguïté persiste-t-elle ? Sans doute parce que le métier d’ambulancier manque encore de reconnaissance.

La formation au diplôme d’État (DEA) dure 801 heures depuis 2022, soit environ 6 mois. C’est l’une des plus courtes au monde pour un professionnel de santé de terrain.

À titre de comparaison, la formation des paramedics dans d’autres pays européens s’étend sur 2 à 3 ans, jusqu’à 5 ans dans certains pays, avec un champ de compétences bien plus large (gestes invasifs, protocoles de soins, diagnostics, etc.).

Résultat : l’ambulancier français, pourtant reconnu comme professionnel de santé à part entière (article L.4391-1 du CSP), reste trop souvent perçu comme un « transporteur ».

Ce manque de clarté nourrit un complexe d’infériorité et pousse certains à s’approprier, consciemment ou non, le titre prestigieux d’urgentiste.

Les comparaisons toutes relatives

Et l’ambulancier n’est pas seul dans cette tentation de se comparer à d’autres professions paramédicales.

Nos amis infirmiers anesthésiste ou encore infirmiers sapeurs-pompiers, n’hésitent parfois pas à s’affubler du titre de paramedic ou d’urgentiste, alors que la comparaison est difficilement pertinente.

Chaque profession a son champ d’action, ses protocoles, sa législation et ses responsabilités propres.

Ces glissements terminologiques révèlent surtout un désir partagé : donner à sa profession la reconnaissance qu’elle mérite.

Une alternative possible : redéfinir les métiers

Pour sortir de cette ambiguïté, certains syndicats et associations – comme la FNTAU à une époque – avaient proposé la création d’un statut intermédiaire : le Technicien Ambulancier.

L’idée : distinguer clairement deux niveaux de pratique :

D’un côté, l’auxiliaire ambulancier ou ADE, limité au transport assis (VSL) ou petite ambulance programmée avec un rôle d’accompagnement logistique.
De l’autre, l’ADE pouvant évoluer vers le titre de technicien d’urgence, grâce à des formations complémentaires reconnues (PHTLS, TECC, PEC, etc.), une remise à niveau annuelle et un niveau bac, par exemple, qui donneraient une réelle spécialisation en prise en charge d’urgence préhospitalière.

Un tel modèle permettrait de clarifier le rôle de chacun, d’offrir une meilleure lisibilité aux patients et aux partenaires du soin, et surtout de donner aux ambulanciers un vrai espace d’évolution sans usurper le titre d’un autre métier.

Une attente forte de la profession

Car il ne faut pas s’y tromper : nombre d’ambulanciers diplômés d’État ne demandent qu’à évoluer.

Beaucoup investissent déjà, à titre individuel, dans ces formations complémentaires.

D’autres expriment leur lassitude de rester figés dans un cadre qui ne reflète pas leurs compétences ni leur expérience.

Relancer l’idée d’un statut de Technicien Ambulancier, ou tout autre modèle reconnaissant la montée en compétences, permettrait de répondre à cette aspiration.

Cela valoriserait enfin un métier trop souvent réduit à son rôle de transporteur — alors qu’il est bien plus que ça.

En attendant, les mots comptent.

Et derrière l’étiquette qu’on se donne — ambulancier, urgentiste ou autre — se cache un vrai besoin de reconnaissance et d’évolution.

Plutôt que d’usurper un titre, peut-être est-il temps de construire le nôtre.

10 ans déjà. 🎥 23 septembre 2015Il est 13h20 sur TF1. Voici le premier reportage entièrement consacré aux ambulanciers. ...
23/09/2025

10 ans déjà. 🎥

23 septembre 2015
Il est 13h20 sur TF1.
Voici le premier reportage entièrement consacré aux ambulanciers. Depuis? Plus rien.
Pourquoi ? Voici la réponse à cette éternelle question : pourquoi on ne nous voit jamais dans les médias??Une histoire que j’ai mis 10ans à raconter. Pas de complotisme, juste un constat aberrant : il faut nous cacher !
Ambulanciers, caméra presque cachée ou l’histoire d’un reportage laborieux, le premier et le dernier.
Retrouver le lien du reportage à la fin de l’article ci-dessous.

10 ans après qu'en est il du reportage sur les ambulanciers ? Retour en arrière sur l'histoire d'un reportage pour la télévision qui aura eu du mal à naitre

🚑 Étude 2024, comment vont les ambulanciers🚑Nous avons le plaisir de vous présenter les résultats de l’étude « 2024 : il...
17/09/2025

🚑 Étude 2024, comment vont les ambulanciers🚑

Nous avons le plaisir de vous présenter les résultats de l’étude « 2024 : il est temps de faire le portrait des ambulanciers ».
Cette enquête a permis de recueillir les témoignages et perceptions d’un échantillon d’ambulanciers en activité dans des entreprises privées en France.

Une prise de pouls de ceux qui font le métier chaque jour. Comment vont-ils, quelles sont leurs rêves ou leur désillusion.

Retrouvez les résultats à télécharger en bas de l’article ci dessous.

Les résultats de l'étude sur la profession d'ambulancier sont en ligne. Venez découvrir le portrait de la profession d 'ambulancier et son état de santé.

🚨 Brisons le Mythe 🚨Des ambulanciers, intervenant sur un AVP ? Laissez-moi rire !Et pourtant… Contrairement à ce qui se ...
10/09/2025

🚨 Brisons le Mythe 🚨

Des ambulanciers, intervenant sur un AVP ? Laissez-moi rire !
Et pourtant… Contrairement à ce qui se dit dans les salles de régulation, dans les couloirs de l’hôpital, dans certains IFA ou à la machine à café : rien n’empêche des ambulanciers d’intervenir sur la voie publique. Un article qui fera rire certains et pourquoi pas réfléchir d’autres…

Et hop, finie la légende !

Mythe ou réalité ? Beaucoup pensent encore que seuls les sapeurs-pompiers peuvent intervenir sur la voie publique. Et les ambulanciers privés sont ils légitimes ?

Bienvenu dans le plus grand bus-ambulance-VSL du mondeÀ première vue, on dirait un autocar classique : carrosserie jaune...
05/09/2025

Bienvenu dans le plus grand bus-ambulance-VSL du monde

À première vue, on dirait un autocar classique : carrosserie jaune et verte, chevrons rouges, larges vitres teintées. Mais les gyrophares bleus et la sirène ne laissent aucun doute : c’est bien une ambulance. Et pas n’importe laquelle. Depuis 2022, dans la région du Dalarna, en Suède, circule le plus grand bus-ambulance du monde.

À l’avant, l’aménagement est celui d’un transport collectif : 28 sièges pour des patients assis, encadrés par un personnel dédié. À l’arrière, un espace médicalisé permet la prise en charge de quatre patients couchés. Moniteurs cardiaques, oxygène, défibrillateurs : l’équipement est celui d’une ambulance conventionnelle, mais avec une différence de taille — l’espace disponible. Un ascenseur hydraulique, situé à 1,5 mètre du sol, facilite le chargement des brancards.

Nous discutons aujourd’hui avec Jocke, ambulancier et membre de l’équipe qui a participé au développement du bus.

🚌 Comment est né ce projet de bus-ambulance dans le Dalarna ?

Jocke : L’idée est apparue à cause des longues distances entre certains hôpitaux de la région. Les trajets peuvent durer plus d’une heure. Plutôt que de mobiliser plusieurs ambulances pour des patients stables, nous avons cherché une solution collective. Le bus est une réponse efficace.

🚌Quelle est sa mission principale ?

Jocke : Le bus assure surtout des transferts inter-hospitaliers et rendez-vous programmés. Il dessert régulièrement plusieurs points : le village de Lazaret, Hedemora, Avesta Lazarett, l’hôpital universitaire d’Uppsala, la Génétique Road et ses centres spécialisés, ainsi que l’hôpital Löwenströmska à Upplands Väsby. Kiné, ergothérapeutes, chimiothérapie…. Mais il peut aussi être mobilisé lors d’accidents majeurs ou d’événements impliquant de nombreux blessés.

🚌Comment fonctionne l’organisation à bord ?

Jocke : À l’avant, les patients assis sont encadrés par une ambulancière (EMT). À l’arrière, un ou deux ambulanciers paramedics. On peut surveiller les constantes, réaliser un ECG et intervenir en cas de besoin.

🚌Et la différence avec une ambulance classique ?

Jocke : Le matériel est le même, mais l’espace change tout. On peut travailler sans se gêner, suivre plusieurs patients simultanément et anticiper plus facilement les situations d’urgence.
Il y a même des toilettes PMR

🚌Comment a été accueillie cette innovation ?

Jocke : Au début, certains étaient sceptiques. Mais très vite, on a vu l’efficacité du système. Aujourd’hui, il est utilisé chaque semaine dans le Dalarna et reconnu comme une ressource précieuse.

Un véhicule atypique, mi-car, mi-hôpital roulant, pensé pour répondre à un défi simple : soigner et transporter, ensemble, sur de longues distances, en toute sécurité et en faisant de grandes économies.

Et utiliser enfin les ambulances (ASSU) exclusivement pour l’UPH

Ça fait réfléchir non ? Qu’en pensez-vous ?

(Propos recueillis par Bastien B.)

On connaît tous la scène : Nous arrivons avec notre patient baria, celui pour qui même le brancard Stryker devrait touch...
03/09/2025

On connaît tous la scène : Nous arrivons avec notre patient baria, celui pour qui même le brancard Stryker devrait toucher une prime de risque. On entre dans le couloir, les blouses bleues surgissent aussitôt : « Ah oui, Monsieur Durant, chambre 12 ! »

Et puis… le rituel commence. Comme une chorégraphie millimétrée :
— « Je vais chercher le… » dit la première.
— « Je vais chercher le… » répète la deuxième, déjà à moitié en sprint.
Les autres, au fond, s’enfuient façon troupeau de gazelles devant un lion affamé.

Le plus drôle, c’est qu’on ne saura jamais le quoi. Le suspense est insoutenable. Le lève-patient ? Une grue de chantier ? Un exorciste ? Une catapulte médiévale ? Un café ?
Parfois, on se dit qu’elles vont peut-être chercher le Graal, ou la notice IKEA pour assembler des bras supplémentaires. Mais elles ne reviennent jamais. Jamais.

Et là, forcément, c’est nous, les deux couillons en polo blanc, qui finissons par gérer seuls. Comme souvent. Prêt pour transférer?… hop, transfert effectué. Pendant ce temps, le personnel soignant doit être coincé quelque part dans une dimension parallèle, à errer éternellement en répétant :
— « Je vais chercher le… »

Bref. Encore une mission où on a cherché personne, mais trouvé personne non plus. 😄

Accident d’ambulances : pourquoi tant de haine ?Il suffit de lire les commentaires sous un article de presse en ligne po...
30/08/2025

Accident d’ambulances : pourquoi tant de haine ?

Il suffit de lire les commentaires sous un article de presse en ligne pour mesurer le pouls d’une société. Et parfois, le thermomètre explose. Prenons un exemple tristement banal : un accident d’ambulance. Peu importe la gravité, qu’il s’agisse d’une simple carrosserie froissée ou d’un drame, le scénario est toujours le même. Avant même que les faits soient établis, avant même qu’on sache si l’ambulancier est responsable ou non, surgit un torrent de fiel.

On pourrait croire à une indignation légitime, à un débat constructif. Mais non : ce qui déferle, c’est la haine brute, parfois même la jubilation malsaine. Comme si voir une ambulance accidentée offrait à certains internautes un défouloir parfait, l’occasion rêvée de régler un compte imaginaire avec une profession qu’ils fantasment plus qu’ils ne la connaissent.

Et c’est toujours le même réquisitoire :
• « Les ambulances ne sont pas prioritaires. »
• « Ils roulent vite juste pour jouer les cow-boys. »
• « Ils foncent parce qu’ils veulent finir leur service plus tôt. »
• « De toute façon, ils ne sont même pas formés à la conduite ! »

Alors oui, reconnaissons-le : la formation à la conduite spécifique, en France, est quasiment inexistante pour les ambulanciers. Oui, certains abusent, comme dans toutes les professions. Mais est-ce une raison valable pour se réjouir d’un accident ? Pour applaudir virtuellement une tôle froissée, au risque d’oublier qu’à l’intérieur, il y a peut-être des blessés, des vies brisées ?

Le paradoxe est frappant : lorsqu’un bus scolaire a un accident, personne n’ose ironiser. Lorsqu’un camion de pompiers se renverse, la compassion est immédiate et on sort les médailles. Lorsqu’un taxi ou un VTC percute un mur, pas un mot de haine. Mais l’ambulance, elle, traîne une image déformée, nourrie par l’éternel débat de sa « fausse urgence » et par une profonde méconnaissance du métier. Comme si ces véhicules blancs n’étaient pas là, justement, pour transporter des patients qui, eux, n’ont rien demandé.

Et il faut aussi pointer du doigt un autre élément : certains journalistes n’hésitent pas à souligner « l’implication d’une ambulance » dans leurs titres racoleurs, attisant d’emblée les clichés. Quant aux modérateurs des réseaux sociaux, ils ferment trop souvent les yeux sur des commentaires qui relèvent clairement de la haine gratuite. On laisse prospérer ce cirque numérique où tout est permis, sauf la nuance.

Alors pourquoi tant de haine ? Peut-être parce que l’ambulancier nest pas assez héroïque pour susciter l’admiration, mais suffisamment visible sur la route pour déclencher l’agacement. Une cible parfaite.

Reste que, derrière chaque ambulance cabossée, il y a des travailleurs, des malades, des familles. Et se réjouir de leur malheur en dit plus long sur l’état moral de cette profession.

Bastien B

Cauchemar en ambulance, episode 3 ➡️ la vengeance de la rangers ⬅️« L’autodérision est la seule arme qui désamorce les a...
16/08/2025

Cauchemar en ambulance, episode 3

➡️ la vengeance de la rangers ⬅️

« L’autodérision est la seule arme qui désamorce les autres armes »
(Pierre Dac)

Profitons des vacances scolaires pour parler un peu des Instituts de formation des Ambulanciers (IFA)Un billet d’humeur ...
11/08/2025

Profitons des vacances scolaires pour parler un peu des Instituts de formation des Ambulanciers (IFA)
Un billet d’humeur acide, aigre, piquant mais hélas dans une réalité de terrain. Inutile de nous dire qu’il y a d’excellents formateurs, nous le savons déjà.
Parlons surtout de manque d’harmonisation.

Bonne lecture et bonnes vacances
En bonus : « Cauchemar à l’IFA »

Le Diplôme d'état d'ambulancier ou comment l'harmonisation des compétences et savoirs des ambulanciers est devenu un mythe ?

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