Anne-Laure Fournier Leglise cabinet sage femme et acupuncture-LE PORGE

05/12/2025

Bref. Ils sont rentrés à la maison.

Avec un cosy.
Un bébé.
Et quatorze sacs.
Dont la moitié ne servira jamais.

Ils ont posé le cosy dans le salon.
Ils se sont regardés.

Et ils ont pensé très fort :

Et maintenant… on fait quoi ?

Ils ont ouvert les volets.
Ils ont changé une couche.
Ils ont essayé de manger.
Mais le bébé a pleuré.

Alors ils l’ont porté.
Bercé.
Promené dans le couloir.
Chuchoté.
Supplié.
Chanté une berceuse mi-larmoyante, mi-désespérée.

La nuit est tombée.

Ils ont dit : “Ce soir, on dort à tour de rôle.”
Ils n’ont pas dormi.
À tour de rôle non plus.

Il pleurait dès qu’on le posait.
Il pleurait quand il ne tétait pas.
Il pleurait quand il tétait aussi.

Bref, il pleurait.

Ils ont cherché sur Google :

“Bébé pleure sans raison.”

Ils ont découvert les bras.
Le peau à peau.
Le cododo improvisé sur le canapé.

Ils ont découvert qu’on pouvait aimer un bébé
et avoir envie de crier dans un coussin
en même temps.

Ils ont découvert que l’odeur du crâne d’un bébé
valait parfois plus qu’un spa.

Et qu’un sourire de 0,4 seconde à 4h du matin
pouvait réparer une nuit entière.

Et puis, un jour, quelqu’un est venu.

Une sage-femme, une doula, un(e) ami(e), un proche, quelqu’un sur qui on peut compter

Quelqu’un qui a dit : « tu fais bien. »

Qui a écouté, rassuré, expliqué, sans juger.
Et soudain, la maison a paru un peu plus douce.

Parce qu’on ne rentre pas vraiment seuls.
On rentre accompagné, (du moins on devrait toujours l’être).

Bref. Ils sont rentrés à la maison.

🫶🪆

Crédit : MaMatriochka
Dessin: Sabine.D art

05/12/2025

Avril, c’était le mois de la sensibilisation à la césarienne.

🫶 Et moi, je suis sage-femme. Au bloc. 🫶

Je connais les accouchements.
Les cris.
Les doutes.
Les “ça pousse”.
Les “on y est presque”.

Je connais les regards de femmes qui se découvrent puissantes.
Les mains qui tiennent.
Les cols qui s’ouvrent.
Les bébés qui glissent.

Et moi…

Moi je rêvais de ça.

J’avais tout imaginé.

Mon accouchement physiologique.

Dans le calme.
Dans la verticalité.
Dans la confiance.
Dans la force.

Je savais comment respirer.
Je savais comment bouger.
Je savais comment accoucher.

Enfin… je croyais.

Et puis, le réel.

Les contractions irrégulières.
Le col qui ne s’ouvre pas.
Le rythme qui faiblit.
Les voix qui deviennent sérieuses.
Les regards qui se croisent.

Puis ces mots :

“On va devoir faire une césarienne.”

J’ai dit oui.

Mais à l’intérieur, j’ai hurlé.
Pas contre eux.
Pas contre la médecine.
Contre la cassure entre ce que j’avais rêvé…
et ce que j’étais en train de vivre.

On m’a couchée.
On m’a branchée.
J’ai laissé mon corps devenir territoire d’intervention.
Et j’ai senti mon âme, elle, suspendue.

Et là, une main a pris la mienne.

C’était ma sage-femme.

Elle m’a expliqué chaque geste.

Elle m’a ramenée à moi. À ce moment.
Et à ce bébé.

On m’a dit : « Elle est là. »

Je l’ai entendue pleurer.
Mais j’avais du mal à la reconnaître.
Comme si j’étais derrière une vitre.

Et puis on me l’a posée.
Contre moi.
Peau à peau.

Et là, ça a percé la brume.

Sa chaleur. Son odeur. Ses petits mouvements contre moi.

J’ai senti son cœur battre contre le mien.
Et j’ai compris.

Ce n’était pas l’accouchement que j’avais rêvé.

Mais c’était sa naissance.
Et la mienne aussi.

Pas debout.
Pas naturel.
Pas comme j’avais rêvé.
Mais en vérité.

Crue.
Coupée.
Recousue.
Et amoureuse de mon bébé.

Bref. Je suis sage-femme.

Je voulais enfanter comme dans les livres.
J’ai mis au monde comme dans la vie.

Et c’est là que j’ai compris :

On ne « rate » jamais une naissance.
On la traverse.
Même à genoux.
Même à plat.
Mais toujours avec le cœur.

J’ai compris que l’accouchement,
ce n’est pas comment on met au monde,
c’est comment on se traverse.
Comment on se perd,
et comment on renaît.

Et parfois, ce n’est pas la voie basse.
Mais c’est toujours un passage.

Un passage où chaque mot compte.
Où une main posée, un regard, un “tu vas bien”,
peuvent recoller ce que la peur a fracturé.

Bref. Je suis sage-femme.

Et mon rôle, c’est de vous préparer à la naissance de votre enfant,
à la vivre, quelle qu’elle soit, mais avec douceur, avec clarté, avec sérénité.

À mes bébés « hors piste » (et ça colle plutôt bien à leur tempérament 😆😅).

🫶 Licinia & Ezra 🫶

04/12/2025

[🔬 Parlons recherche]
👏 Félicitations à Laura Goram, auxiliaire de puériculture, et Laure Devienne, infirmière en pédiatrie, dont le projet de recherche vient d’être récompensé par un financement de 250 000 € dans le cadre du programme PHRIP.

🦠👶Leur objectif ? Transformer les prélèvements chez les nourrissons pour la détection des virus hivernaux en remplaçant la méthode nasopharyngée, souvent stressante, par un simple prélèvement de salive, inspiré des pratiques développées pendant la pandémie COVID 19. Une avancée majeure pour le confort des enfants, des parents et des soignants.

👉 Porté par deux paramédicaux, ce projet a demandé plus d’un an de travail acharné : rédaction, ajustements constants, et formation à la recherche, un univers parfois éloigné de leur quotidien. Malgré les défis, leur détermination a payé : leur projet a été retenu dès la première candidature, une rareté dans le monde de la recherche.

Les essais, qui débuteront en 2026, incluront une cohorte de 502 enfants sur trois ans avec l'espoir de faire de cette méthode la nouvelle norme.

➡️En savoir plus : https://www.chu-poitiers.fr/innovation-en-pediatrie-deux-soignantes-du-chu-de-poitiers-revolutionnent-les-prelevements-chez-les-nourrissons-et-obtiennent-un-financement-phrip/

02/12/2025

C’est ce samedi allez y 😍, un joli lieu et des professionnelles top

28/11/2025

🏥Le CHU de Bordeaux ouvre un centre d’expertise de la ́nopause

Le service de Gynécologie du Pr Claude HOCKE du Pôle de Gynécologie, Obstétrique et Reproduction au centre Aliénor d’Aquitaine du CHU de Bordeaux a ouvert le 20 novembre 2025 un centre d'expertise de la ménopause. Il offre aux femmes une prise en charge complète, multidisciplinaire et hautement spécialisée des troubles de la ménopause et de la périménopause.

▶️Objectifs : Améliorer significativement la qualité de vie des femmes Assurer une prévention des risques de santé à long terme notamment cardiovasculaires et osseux

Le centre d’expertise de la ménopause propose un parcours de soins complet articulé autour de plusieurs axes : Une évaluation approfondie des risques avec notamment – un bilan gynécologique et cardiovasculaire, une évaluation des risques osseux et de fracture ainsi qu’un dépistage des comorbidités Un suivi multidisciplinaire comprenant – des bilans médicaux spécialisés, un accompagnement psychologique et sexologique, des consultations de diététique et d’oncogénétique et une prise en charge dédiée au syndrome génito-urinaire de la ménopause.

☎️🖥️Comment les joindre ? RDV sur le site internet du CHU de Bordeaux : https://www.chu-bordeaux.fr/Espace-m%C3%A9dia/Actualit%C3%A9s/Le-CHU-de-Bordeaux-ouvre-un-centre-d-expertise-de-la-m%C3%A9nopause/

En favorisant le diagnostic précoce et la prévention active, ce centre devrait permettre une amélioration significative de la qualité de vie des femmes ménopausées.

22/11/2025

Ce phénomène qu'on observe chez tous les mammifères et chez les oiseaux n'a toujours pas été expliqué par la science. ⁠
➡️ https://l.franceculture.fr/V1H

18/11/2025

18/11/2025

18/11/2025

Saviez-vous que le lait maternel peut être utilisé comme véritable remède aux problèmes de peau ?

Super hydratant et cicatrisant, votre lait soigne la peau sèche et irritée, les soucis d’eczéma, les petits boutons, les coupures et griffures, les croûtes de lait…

Pour cela, une fois recueilli, vous pouvez bien entendu appliquer votre lait directement sur les petits bobos, en ajouter dans l’eau du bain et même fabriquer votre propre savon au lait maternel. 🫧

👉 Recette à retrouver sur le Blog VanillaMilk dans la catégorie « Recettes au lait maternel » (lien en bio)

Vous avez déjà essayé ?

18/11/2025

12/11/2025

22/10/2025

🌸 Les freins restrictifs chez le nourrisson : des signes à ne pas négliger 🌸

En consultation, je rencontre souvent des parents démunis face aux difficultés de leur bébé lors des tétées : pleurs, inconfort, reflux, prise du sein compliquée…
Parfois, derrière ces signes se cache un frein restrictif — un petit repli de tissu sous la langue, les lèvres ou les joues, qui limite les mouvements nécessaires à une succion efficace.

🍼 Quelques signes qui peuvent alerter :
• Bébé avale beaucoup d’air, fait souvent des rots, a des gaz ou du reflux.
• Il s’impatiente au sein, s’énerve, tire la tête en arrière.
• La langue semble peu mobile, ne se soulève pas bien ou forme une petite pointe en cœur.
• Difficulté à maintenir la prise du sein, claquements, tétées très longues ou douloureuses.
• Parfois, un palais creux ou un menton fuyant sont observés.

💡 Ces signes ne suffisent pas à poser un diagnostic, mais ils méritent une évaluation complète, en douceur, pour comprendre la cause réelle des difficultés.

En tant que sage-femme formée à l’évaluation des freins restrictifs, j’accompagne les familles à observer, comprendre et soutenir l’allaitement ou l’alimentation de leur bébé dans sa globalité.
Chaque situation est unique, et une approche pluridisciplinaire (consultante IBCLC, ostéopathe, ORL, etc.) peut être nécessaire.

🤱 Le but ? Retrouver des tétées sereines et un bébé apaisé.