01/12/2025
🍓 Question pas si bête #12
“Le lactose, le gluten et le sucre sont-ils vraiment inflammatoires ?”
🔥 Quand l’assiette alimente l’inflammation silencieuse
Fatigue persistante, douleurs diffuses, ballonnements, peau réactive, humeur instable...
Et si ton alimentation y contribuait sans que tu t’en rendes compte ?
L’inflammation chronique de bas grade est aujourd’hui considérée comme l’un des piliers de nombreuses maladies modernes : troubles digestifs, métaboliques, hormonaux et articulaires (Inserm, 2021 ; Corthésy et al., Nutrients, 2020).
Mais contrairement à l’idée reçue, il ne s’agit pas d’une réaction “violente” du corps : c’est une flamme douce, entretenue jour après jour par le stress oxydatif, le microbiote déséquilibré et… l’assiette.
🧬 Ce que dit la science fonctionnelle : les trois suspects
- Le gluten moderne
Les variétés de blé hybrides riches en gliadine et pauvres en fibres solubles modifient la perméabilité intestinale.
→ Chez les personnes sensibles (et pas seulement cœliaques), le gluten stimule la zonuline, une protéine qui ouvre les jonctions de l’intestin, laissant passer toxines et fragments alimentaires.
➜ Résultat : inflammation de bas grade et réponse immunitaire diffuse (Fasano, N Engl J Med, 2012).
- Le lactose
Après l’enfance, la production de lactase, enzyme qui digère le lactose, diminue chez 60 % des adultes.
→ En cas d’intolérance partielle, le lactose non digéré fermente, provoquant gaz, crampes et hyperperméabilité intestinale (EFSA, 2010).
➜ L’organisme réagit par micro-inflammation et déséquilibre du microbiote.
- Les sucres rapides et à haut indice glycémique
Les aliments à IG élevé (pain blanc, sucreries, jus de fruits) stimulent l’insuline et favorisent la production de radicaux libres et de cytokines pro-inflammatoires (IL-6, TNF-α).
➜ Cela accélère le vieillissement cellulaire et perturbe la régénération tissulaire (CNRS, 2018).
🌿 L’approche naturopathie fonctionnelle : rétablir le terrain
La naturopathie fonctionnelle ne parle pas d’interdiction, mais de réajustement du terrain biologique.
L’objectif : diminuer l’inflammation de bas grade en rééquilibrant le microbiote, la glycémie et le pH tissulaire.
đź’ˇ Axes de travail :
🥦 Réduire la charge glycémique → préférer les glucides complexes (quinoa, patate douce, sarrasin, lentilles).
🥑 Soutenir les membranes cellulaires → oméga-3 (huile de colza, noix, lin, poisson gras).
🍋 Alcaliniser le terrain → légumes verts, citron, eau peu minéralisée.
🍵 Favoriser la régénération digestive → bouillons, gel d’aloe vera, L-glutamine, probiotiques ciblés.
🌸 Gérer le stress oxydatif → sommeil, respiration, cohérence cardiaque, exposition au soleil (vitamine D).
🥣 Exemple d’assiette anti-inflammatoire, sans gluten ni lactose, à IG bas :
Petit-déjeuner : porridge de sarrasin au lait d’amande, myrtilles, graines de chia.
Déjeuner : quinoa aux légumes verts, filet de saumon, huile de chanvre.
Dîner : velouté de patate douce et curcuma, pois chiches grillés, tisane gingembre-citron.
Snack : carré de chocolat noir 85 % ou poignée d’amandes.
✅ En résumé :
Non, le gluten, le lactose et le sucre ne sont pas “toxiques” universellement.
Oui, ils peuvent entretenir une inflammation chronique chez certains terrains sensibles notamment en cas de dysbiose, hyperperméabilité intestinale ou déséquilibre glycémique.
La solution ? Individualiser l’alimentation selon ton métabolisme et ta tolérance digestive, pas copier un modèle unique.
đź’š Rappel naturopathique :
Le corps n’a pas besoin de perfection, mais d’équilibre.
Une assiette vivante, colorée, riche en fibres et pauvre en stress oxydatif est la meilleure des préventions.
📚 Sources scientifiques :
Fasano, A. (2012). Leaky Gut and Autoimmunity. New England Journal of Medicine.
Corthésy et al. (2020). Gut barrier function and inflammatory response. Nutrients.
Inserm (2021). Inflammation chronique et maladies métaboliques.
EFSA (2010). Lactose tolerance and digestive efficiency.
CNRS (2018). Glycation et stress oxydatif : impacts sur l’inflammation.