28/11/2025
Ce qu'impliquerait en réalité l'intérêt de ce nouvel ordre des choses, et pour prolonger la réflexion du post précédent, imaginons ce qui pourrait succéder à l'artificialisation technologique de nos vies. En effet, la technologie nous conditionne à l'incertitude tout en nous donnant l'illusion du libre-arbitre dans l'action. Or, ce sentiment de liberté est trompeur : il ne persiste que par l'absence d'une conscience claire de notre identité — celle qui, ancrée dans notre histoire et nos valeurs propres, définit pourtant exactement pourquoi nous sommes ici et maintenant.
Dès lors, qu'y a-t-il au-delà de ce pseudo libre-arbitre mis en scène par l'utilité technologique ? Il y a le flow d'une vie naturelle. Une vie qui ferait de nous des êtres pleinement réels, harmonieusement reliés à notre environnement par une histoire commune.
Comment amorcer cette transition vers notre référence individuelle ?
Il s'agit d'incarner, en sa propre personne, une véritable transition énergétique humaine. C'est le passage d'un fonctionnement mental, qui projette de multiples illusions sur la réalité, vers une vie réelle fondée sur une identité personnelle en relation consciente avec ce qui l'entoure.
Face au choix technologique de nos sociétés — souvent présenté comme inéluctable — quelle est l'alternative et quel serait alors le véritable gain de productivité ?
Celui de redevenir une personne réelle, dotée d'une attention retrouvée et centrée sur l'individualité de sa conscience. L'esprit redeviendrait acteur, transformant les propriétés du langage en instruments du savoir. De surcroît, cette posture permettrait de guetter, au cœur de nos ressentis, les manifestations intelligentes de la mémoire anthropologique de l'espèce humaine.
Quant au concept de matière, concédons qu'il reflète l'inconscient des états de conscience non perçus. En d'autres termes, toute phénoménologie deviendrait la représentation d'un fantasme inconscient (non réalisé), au détriment d'une possible perception d'un état conscient révélé (une nouvelle connaissance donnée).
Voilà précisément où peut nous mener la démonstration constructive de la primauté de la conscience sur la matière.