07/12/2025
Observation dans les yeux d’une fée, d’une thérapeute, d’une maman et d’une amie.
Ces derniers jours, près une discussion au restaurant avec des amies et au fil de toutes les rencontres que je fais ,parents, enfants, et à travers mes vingt-cinq années de maternité ou à travers mon rôle au chalet, quelque chose s’est éclairé en moi.
Si beaucoup d’enfants semblent en difficulté aujourd’hui, ce n’est pas parce qu’ils manquent d’amour. Les parents aiment leurs enfants. Mais peut-être que, pris dans le rythme actuel, ils ont de plus en plus de mal à trouver le plaisir simple d’être avec eux, réellement, profondément.
Dans un monde où tant de choses se font plus vite et plus facilement grâce aux outils du quotidien, les moments libres deviennent paradoxalement rares, et quand ils existent, les adultes cherchent souvent à s’évader : sortir, voir d’autres personnes, changer d’air.
Tout cela est humain. Pourtant, sans qu’on s’en rende compte, le temps offert aux enfants devient un temps “entre deux”, un temps qui reste, un temps qui tient si tout va bien.
Autrefois, les enfants apprenaient en étant mêlés à la vie familiale : aider, observer, participer, essayer. Ils se construisaient en partageant les gestes du quotidien, même les plus modestes. Aujourd’hui, parce que les adultes sont souvent pressés ou fatigués, ils confient davantage leurs enfants pour pouvoir avancer plus vite. Ce n’est jamais par manque d’amour, mais parce que l’énergie se disperse, sollicitée de tous côtés.
Et pourtant…
On ne peut pas apprendre à un enfant qu’il est important si on ne lui offre que des miettes de temps.
On ne peut pas lui transmettre le courage, la confiance ou la valeur de l’effort si les seuls instants partagés sont ceux qui ne dérangent pas, ceux où tout va bien, ceux qui s’adaptent au rythme des adultes.
Les enfants comprennent la place qu’ils occupent non pas dans les grands discours, mais dans le temps que l’on nourrit avec eux ,ce temps intérieur, intime, qui fait famille. Quand les adultes se tournent trop vers l’extérieur, ils risquent sans le vouloir de laisser l’intérieur se vider, ou se laisser porter par l’ombre de ce qu’il pourrait être.
Pourtant, il existe toujours ces moments qui rassemblent : un jeu de société, une balade, une histoire racontée, un savoir transmis par la main et par le cœur. Ces instants, même courts, donnent à l’enfant la sensation d’exister pleinement. Ils sont ce qui construit, ce qui rassure, ce qui transmet le courage de grandir.
Je crois que les enfants d’aujourd’hui ont surtout besoin de cela :
que les adultes se rappellent que la présence, même imparfaite, même fatiguée, vaut davantage que toutes les facilités du monde.
Que l’intérieur , la maison, la famille, le lien ,mérite d’être nourri avant tout.
Et qu’en retrouvant le plaisir simple d’être ensemble, on redonne naturellement aux enfants la certitude qu’ils comptent, qu’ils ont leur place, et qu’ils peuvent devenir courageux.
Un enfant est comme une graine.
Il a besoin de présence, de chaleur, de gestes partagés pour prendre racine.
Et lorsque ces racines sont nourries de temps, de transmissions et de confiance, alors il grandit en un arbre vaste, fort, porteur de fruits et de force pour ceux qui l’entourent.
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