29/10/2025
Et vous, faites vous appel aux pratiques complémentaires?
Naturopathie : faisons le point, simplement et honnêtement !
On en parle partout… et souvent sans nuance.
La naturopathie divise, interroge, inquiète parfois, mais elle répond aussi à un besoin réel : celui de mieux comprendre son corps, d’agir sur son quotidien et de retrouver une forme d’autonomie dans la gestion de sa santé.
Je vous propose un article complet pour faire la lumière sur ce sujet :
– Pourquoi la naturopathie fait polémique ?
– Quelle est sa place réelle ?
– Que disent les institutions ?
– Comment distinguer une pratique sérieuse des dérives ?
– Quelle est ma posture, en tant que naturopathe concernée par la maladie chronique depuis l’enfance ?
Article à lire directement ci-dessous.
Naturopathie en France :
Comprendre la controverse pour mieux distinguer l’essentiel
La naturopathie est aujourd’hui au cœur de nombreux débats en France. Entre inquiétudes médiatiques, demandes de clarification par les autorités de santé et attentes fortes du public en matière de prévention, elle se trouve à un point de bascule : celui où il devient indispensable de distinguer les dérives individuelles des pratiques sérieuses, structurées et complémentaires à la médecine.
Pourquoi la naturopathie fait-elle polémique ?
Plusieurs rapports récents de l’Académie nationale de médecine et de la Miviludes soulignent la présence de discours extrêmes, de promesses de guérison ou de pratiques potentiellement dangereuses. Ces alertes ne visent pas l’ensemble des naturopathes, mais rappellent l’absence de cadre légal et la nécessité de vigilance. Les autorités de santé rappellent que la naturopathie n’est pas une médecine, qu’elle ne peut se substituer à un traitement médical et qu’aucun naturopathe n’est autorisé à poser un diagnostic, à modifier un traitement ou à prescrire un acte de soin.
Ces rappels sont essentiels. Ils protègent le public, clarifient les responsabilités et posent la base d’une naturopathie crédible : celle qui soutient, accompagne et informe, sans jamais se substituer aux professionnels de santé.
Ce qu’est réellement la naturopathie
Historiquement, la naturopathie s’inscrit dans le champ de l’hygiène de vie et de la prévention. Elle s’appuie sur l’éducation à la santé : alimentation, sommeil, gestion du stress, mouvement et lien avec l’environnement. Son objectif n’est pas de guérir une maladie, mais de soutenir l’organisme dans ses fonctions naturelles pour favoriser un meilleur confort de vie au quotidien.
Dans sa définition classique, la naturopathie repose sur trois grands piliers : une alimentation adaptée à chaque personne, une gestion équilibrée du stress et des émotions, et la stimulation de l’énergie vitale par le mouvement et des techniques naturelles. Elle agit donc en complément : prévenir, accompagner, responsabiliser et soutenir. En aucun cas elle ne remplace une démarche médicale ou thérapeutique ; au contraire, elle la soutient.
Ce que disent les institutions
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) reconnaît l’intérêt des approches complémentaires lorsqu’elles sont encadrées, intégrées à un parcours de soins et fondées sur des données sérieuses. L’ANSES met en garde contre les dérives possibles, notamment dans le domaine de l’alimentation ou des compléments alimentaires, et appelle à une meilleure régulation. La Haute Autorité de Santé insiste, quant à elle, sur l’importance d’appuyer toute recommandation ayant un impact sur la santé sur des données scientifiques fiables.
Ces prises de position ne rejettent pas la naturopathie dans son ensemble. Elles invitent à la structurer, à former les praticiens avec rigueur et à informer correctement le public pour garantir la sécurité et la qualité des accompagnements proposés.
Le rôle concret de la naturopathie dans le quotidien
La naturopathie intervient précisément là où la médecine n’a pas vocation à intervenir seule : dans l’accompagnement au changement d’habitudes de vie. Elle peut être utile lorsqu’une personne souhaite adopter une alimentation plus adaptée à son terrain inflammatoire, lorsqu’elle cherche à mieux comprendre ses réactions digestives, émotionnelles ou énergétiques, ou encore lorsqu’elle éprouve le besoin de repères pour mieux vivre avec une maladie chronique sans renoncer à son traitement médical. Elle peut également accompagner toute personne souhaitant améliorer son équilibre général et renforcer sa vitalité.
Dans ce cadre, la naturopathie n’a pas pour mission de guérir, mais d’aider à mieux vivre. Elle devient un espace de clarté, d’écoute, d’éducation et de responsabilisation.
Comment distinguer une naturopathie sérieuse ?
Une pratique naturopathique responsable se reconnaît par son positionnement : elle travaille en complémentarité avec le suivi médical, respecte les limites de compétence, encourage la consultation de professionnels de santé, s’appuie sur des données validées lorsque celles-ci sont disponibles et ne promet jamais de guérison ni de substitution à un traitement.
Ma posture d’accompagnement
Je suis naturopathe et concernée par une maladie inflammatoire chronique depuis l’enfance. Ma démarche n’est pas théorique, elle est ancrée dans l’expérience vécue. Elle est née de la nécessité de comprendre, d’adapter et de vivre mieux, et non de chercher une guérison miraculeuse. Ma première cliente c’est moi, et personne ne m’enlève mon traitement, mon lien avec mon spécialiste ou encore mes solutions pour mieux supporter le traitement au long court.
Mon approche repose sur quatre principes fondamentaux. D’abord, la rigueur : je m’appuie sur les données existantes et je refuse toute extrapolation hasardeuse. Ensuite, la clarté : j’explique, je transmets et je cherche à rendre chaque personne actrice de ses choix. La complémentarité est une évidence : je travaille avec la médecine, jamais à sa place. Enfin, l’humanité : j’accompagne l’individu dans sa globalité, avec respect et sans pression ni culpabilisation.
Vers une naturopathie responsable
Le débat actuel n’est pas une menace pour la naturopathie, mais une opportunité. Celle de montrer ce qu’elle peut réellement apporter lorsqu’elle est exercée avec intégrité. Elle n’est ni une solution miracle, ni une alternative à la médecine. Elle est une voie d’accompagnement, d’éducation à la santé et de soutien dans la durée.
Il est temps, non pas d’opposer les approches, mais de construire des ponts entre prévention, médecine et autonomie individuelle.
Et si, plutôt que de créer des frontières, nous avancions vers un modèle de santé intégrative, où chaque expertise trouve sa juste place ?