Mathilde Gardin

09/02/2021

Le travail avec les enfants et la thérapie des états du Moi.
Pour travailler avec les enfants et même certains adultes, il est bon de passer par un média qui permet de créer de la dissociation entre la personne qu’ils sont et la projection de leurs états sur la médiation. Qu’est-ce que cela veut dire ? En fait, cela veut dire que dissocier faire que la personne ne parle pas directement d’elle mais de ce qu’elle pense qu’elle a pu ressentir dans cette situation sans ressentir maintenant permet de prendre une forme de distance et de recul. Cependant tout ce que l’on va faire bouger, les expériences correctrices etc. la personne va le vivre aussi intérieurement car extérieurement elle aura projeter un état d’elle.
C’est donc le principe que j’ai souhaité utiliser avec les petits jouets que j’ai acheté. Je suis un peu déçue car les hommes sont représentés en chevalier/prince tandis que les femmes sont uniquement des princesses. Il n’y a aucune non binarité, aucune femme chevalière, aucune trans identité, aucun homme sensible. Si jamais vous avez des contacts pour des jouets allant dans ce sens, n’hésitez pas à me contacter !
J’ai choisi plusieurs animaux : le tigre, le lion, la lionne qui tient son enfant dans sa bouche, le lynx (celui-ci pour une patiente en particulier), le chien et le chiot, le chat, le cheval, le crocodile, le loup, le serpent, l’araignée, le bébé phoque, la biche et le faon. Et plusieurs humains : une princesse brune et une blonde, une sirène, un chevalier, un prince, un homme sans visage. Il me manque encore bon nombre de représentations pour que les enfants puissent projeter sur tout ce dont ils ont besoin. Il n’y a pas toutes les couleurs de peau, tous les genres ou non genre, des créatures fantastiques etc. C’est cependant un bon début pour travailler avec les enfants en attendant que je puisse avoir tout ce dont j’ai besoin.
J’ai choisi ces animaux car il faut désacraliser les peurs des enfants, nous pouvons travailler les phobies avec ces jouets. Il est également possible si l’on se base sur le sujet des états du Moi que l’enfant projette des états sur le tigre par exemple « force » « puissance ».
Et projeter sur un serpent un état un peu plus malfaisant ou critique et engager le dialogue entre ces deux états. En créant le dialogue, l’on crée également l’expérience correctrice de par les solutions tout en travaillant avec moins de déstabilisations car ça ne passe pas directement dans la personne mais par l’extérieur.
Il est aussi possible de travailler « comme » dans le psychodrame en refaisant vivre un traumatisme ou une expérience complexe. Nous utilisons les jouets pour faire rejouer ce qui s’est passé et une fois l’expérience traumatique rejouée et faire une experience traumatique.

09/02/2021

Voici mon second cabinet où je vous y reçois le mercredi aux Brotteaux de 09h à 21h 🪴

03/01/2021

Qu’est ce que la thérapie des états du Moi ?
Vous êtes vous déjà retrouvé dans une situation où face à un conflit vous vous dites : j’ai envie de faire ça et en même temps j’ai envie de faire ça. Et ces deux envies n’étaient pas conciliables car opposées. Dans la conception des états du Moi on part de la possibilité d’un pluri psychisme. Un pluri psychisme signifie que nous sommes une unité mais cette unité possède plusieurs parts. Avoir ce psychisme avec plusieurs parts reflète le fonctionnement NORMAL, il n’y a pas de pathologies qui crée cela.

Déjà ce qu’il faut savoir qui me semble le plus important c’est que toutes les parts qui sont à l’intérieur de vous sont là pour vous aider. Peut être qu’elles n’ont pas la bonne stratégie, peut être qu’elles sont bloquées dans un fonctionnement qui ne leur convient pas à elles et vous, peut être qu’elles ne savent pas votre âge, ni l’année dans laquelle nous sommes. Cependant elles cherchent toujours à prendre soin. Et oui même les parts malveillantes, critiques, destructives, agressives veulent aider. Par exemple dans les familles négligentes, abusives, un enfant a une part de lui qui se développe et qui est une représentation du parent ou des parents négligents. Si cette part se développe c’est parce que s’il ne fait pas ce que le.s parent.s lui dit.sent il risque des sanctions et/ou sa vie. Donc cette part le « sauve » de ces choses, le fonctionnement est adapté dans la maison, mais il ne le sera plus si il sort pour vivre ailleurs.

De quoi est composé le psychisme ? Nous avons des centaines de milliers d’états du Moi à l’intérieur qui se créent au fur et à mesure du temps nous avons : des ressources que nous développons qui peuvent être représentées sous de nombreuses formes. Des introjections positives ou négatives, ce sont des perceptions de personnes et/ou animaux et/ou choses qui sont extérieures que nous intégrons dans notre psychisme par exemple précédemment j’ai parlé du parent négligent. Nous pourrions intégrer des phrases particulières qu’il a dite et une certaine image de lui. Des états fragmentés, ce sont des parts qui suite à des traumas se sont coupées de l’unité psychique car il était trop complexe pour le sujet de vivre pour l’instant avec ces parts. Donc pour ça aider l’unité, elles s’emparent d’une part du traumatisme, par exemple si nous pensons aux attentats, où l’on peut voir beaucoup de sang. Une part pourrait prendre la couleur rouge. Et comme elle n’est plus en lien avec les autres, elle pourrait à chaque fois qu’elle voit du rouge déclenchée des crises d’angoisses, des flashbacks etc. car elle ne sait pas que c’est fini.

Alors une fois tout cela vu, comment travailler avec ces parts ? Il existe un modèle SARI. C’est une modèle en anglais.
S : sécurité stabilité solidité = travailler sur les techniques de régulation et d’auto régulation et les ressources.
A : accès et activation des états du Moi liés aussi symptômes, conflits et trauma passés. Il faut toujours rester dans le vagal ventral à ces moment la c’est-à-dire que nous ne devons pas aller dans des réactions sous corticales liées au stress : fuite lutte ou dissociation. Pour ça les exercices de régulation sont importants.
R : résolution des conflits intérieurs et des symptômes liés à l’expérience correctrice.
I : intégration du fonctionnement de la nouvelle identité.

En bref nous cherchons à créer une cohésion interne qui permet à la personne de se sentir mieux. Si toutes mes parts travaillent ensemble alors il y aura moins d’énergie dépensée à des conflits internes ou des symptômes gênants.

03/01/2021

Bonne année à tous.tes 🦚 je vous souhaite d’appendre à vous connaître, à vous aimer et à croire en vous plus que l’année dernière.
Bien que celle-ci fut dure, ne perdons pas espoir car pour créer de belles choses pour changer il y a forcément un moment bancal.

Voici mon site internet pour ceux qui souhaitent regarder :

Mes conceptions en tant que psychologue sont que vous possédez toutes les ressources en vous, je ne vous accompagne que dans votre chemin afin de vous aider. Mathilde Gardin

28/11/2020

Quels sont les signes que j’ai besoin d’un.e psychologue ?
Trop souvent nous nous poussons à bout. Nous sommes obligé.e.s de recourir à des techniques très coûteuses en énergie psychique et/ou physique.
Par exemple certaines personnes qui ont un processus plus centré sur la recherche de solutions extérieures pour calmer l’intérieur vont s’orienter vers une demande accrue d’attention ou vers la nourriture, l’alcool, le sexe, la drogue, tout ce qui peut calmer la sensation désagréable qu’ils peuvent sentir.
D’autres peuvent halluciner, avoir des mouvements auto-calmants, se renfermer sur eux-mêmes. D’autres peuvent essayer au travers de l’action, de TOC etc.
Toutes ces techniques utilisées sont ce que l’on appelle le symptôme c’est un piège si l’on s’arrête à cet élément car il cache derrière quelque chose de plus profond. Et c’est que nous devons travailler. Souvent, ce sont ces signes là qui montrent que j’ai besoin d’un.e psychologue. Cependant il existe une période, un moment entre le symptôme à l’extrême et le moment où l’on va bien. Et souvent, c’est pendant cette période qu’il serait le plus pertinent de venir consulter. Cette période est souvent marquée par une non conscience de ce qu’il se passe car le symptôme n’est pas un problème à ce moment-là. Je prend l’exemple de l’alcool, au départ boire est synonyme de fête, on peut sortir, rencontrer des ami.e.s puis petit à petit on se rend compte que ça devient une envie incontrôlable, que ça empiète sur toutes les sphères de la vie. Et c’est lorsqu’il y a un soucis psychiques et/ou physiques que l’on prend conscience du problème et que l’on souhaite arrêter.
Ce que je recherche c’est quel est le processus qui a mené à cette recherche d’alcool ?
C’est pourquoi nous devons sensibiliser au maximum les jeunes ou moins jeunes aux prises en charge psychothérapeutiques. Cela permettrait un travail plus fluide pour la personne qui souhaite venir consulter.

09/11/2020

Qu’est-ce qu’une psychologue clinicienne ? À quoi l’on sert ? Qu’est-ce que veut dire psychothérapeute ?
Une psychologue clinicienne ou psychologue clinicien est une personne qui a un master de psychologie spécialisé dans la clinique. C’est-à-dire que nous travaillons avec tout ce qui concerne le psychisme (l’esprit, l’âme) et nous utilisons la technique de l’entretien pour cela. Les neuro-psychologues seront plutôt dans la passation de tests et travailleront sur le cerveau. Les psychologues sociaux/du travail seront plutôt centrés sur le groupe, le monde professionnel. Etc.
Notre objectif, en tant que psychologues clinicien(ne) est de permettre de travailler avec la souffrance pour notamment la faire baisser, vivre sans souffrance n’existe pas. Mais il est possible de vivre plus confortablement. Un(e) psychologue n’est pas quelqu’un uniquement destiné aux maladies mentales ! Il est encore trop présent dans l’imaginaire des gens que nous sommes là pour « soigner les fous ».
Ma conception de l’humain ainsi que ma pratique sont intégratives cela signifie que j’utilise plusieurs courants psychologiques, ce que j’expliquerais mieux dans un prochain post. Pour moi, la thérapie se conçoit dans une recherche de créer une façon de vivre avec les souffrances et transformer cela en force.
Le titre de psychothérapeute s’est ensuite fermé uniquement aux psychologues pour la raison qu’il y avait certains abus au niveau des praticiens qui n’avaient pas de master en psychologie. Mais c’est dommage car certains praticiens ont une formation parfois bien supérieure ou égale en terme de pratique de thérapie. Actuellement le titre est donné si l’on est psychologue et que l’on a fait 500h de stage en master.

04/11/2020

Nous souhaitons presque tous qu’un changement arrive dans nos vies. C’est souvent pour cette raison que l’on va voir un(e) psychologue. Nous aimerions moins souffrir, guérir de nos traumatismes, gérer mieux notre vie, que notre couple aille mieux, que nos enfants n’aient pas de problèmes...
Mais ce mot changement est devenu un terme presque redouté. Déjà parce qu’il est très imprégné de « vous pouvez changer maintenant ». Puis ce qui ne change pas est plus confortable. On s’imagine que changer c’est forcément synonyme de stress.
L’on demande de changer, mais au fond l’on ne souhaite pas car c’est plus confortable de cette façon. Sauf que ce que l’on ne nous dit pas c’est que l’on change un tout petit peu chaque jour. C’est une ressource que chaque humain a. Il est impossible de passer sa vie sans effectuer de changements corporels, psychologiques... Le but donc des psychologues est de créer de la souplesse, faire bouger un petit peu chaque jour. Nous ne cherchons pas à créer de grands bouleversements qui vont pousser à revenir en arrière car cela crée de trop grands facteurs de stress.
On utilise une capacité que les gens ont déjà, en bougeant doucement un peu chaque jour. Au travers de prescriptions de tâches simples, au moment où une personne n’est pas envahie par sa souffrance. Alors, le changement devient plus simple et moins coûteux au niveau de l’énergie.
Il ne faut pas oublier aussi que si l’on vient nous voir pour un changement et que la personne n’y arrive pas ce n’est pas qu’elle est nulle, qu’elle ne sait pas faire ou qu’elle n’est pas capable. Cela signifie juste qu’il y a un obstacle qui est pour l’instant trop complexe à surmonter. C’est pourquoi trouver une façon de le contourner au travers de la thérapie est une bonne façon d’envisager les choses.

03/11/2020

De quoi j’ai besoin ?
Chaque thérapie a son utilité et avant d’aller chez un(e) psychologue il est nécessaire de se demander : quel est mon objectif ? De quoi j’ai besoin ?
Je cherche à me comprendre, à connaître l’origine de mes traumas, travailler sur moi-même : je cherche une thérapie d’orientation psychanalytique.
Je cherche une cause et des solutions à mes problèmes : je cherche une thérapie cognitivo-comportementaliste.
Je cherche à devenir la personne que je souhaite être, utiliser tout mon potentiel pour évoluer positivement : je cherche une thérapie humaniste.
Je cherche à travailler en couple ou en famille car pour moi le problème se situe dans ces groupes : je cherche une thérapie systémique.
Je cherche une façon de concilier ma spiritualité avec mon travail sur moi-même : je cherche une thérapie transpersonnelle.
Ce sont des phrases très basiques, bien sûr que le travail de chacune de ces thérapies ne s’arrêtent pas que sur des généralités. Mais pour moi il est important d’avoir ces lignes directrices en tête lorsque nous cherchons un(e) psychothérapeute. Pourquoi ? Tout simplement parce que pour cette raison nous pouvons passer à côté du réel travail que nous souhaitons. Et malheureusement bien souvent les personnes se retrouvent dans le mauvais cabinet et ressortent avec une mauvaise expérience. C’est pour cette raison que nous devons prendre conscience des différentes façons de soigner notre âme.
Aujourd’hui de plus en plus de psychologues ont une formation que l’on appelle intégrative. Qu’est-ce que cela veut dire ? Que la thérapie qui va être proposée sera décidée lorsque nous rencontrerons le patient. En fonction de sa demande, de ce dont il a besoin. Comme nous connaissons plusieurs façons de soigner nous pouvons nous adapter.