08/02/2020
[Parlez moi d’amour] Il parait qu’on paraît que nous sommes entrés dans le mois de l’amour. Je n’ai jamais trop aimé ces incitations qui relèvent du commercial plutôt que de la vraie conscience des choses, d’autant que pourquoi attendre une date pour se dire qu’on s’aime ou une autre pour s’offrir des cadeaux.
Il y a ce lien à l’autre et à soi à cultiver en permanence, donner à chaque acte, même le plus petit qu’il soit, une vraie valeur, une vraie symbolique.
Ce que j’ai traversé m’a obligé à revenir profondément à cette notion d’Amour et je pense que c’est vraiment là notre challenge, quoique plus accentué pour ceux qui ont été abîmés par la vie (d’ailleurs ne l’avons pas tous été au final, quelque soit ce qu’on ait vécu ?)
Comment je m’ouvre à l’amour alors qu’il m’a été enlevé dès le départ, comment je me ré-ouvre à la vie alors que je suis morte. Il m’a fallu du temps pour comprendre que cela passait par s’aimer soi-même avant tout. J’avais pourtant l’impression de m’aimer déjà, de faire des choses qui me faisaient plaisir, d’être avec des gens avec qui j’aimais être, de prendre soin de moi. Mais au final, est-ce que j’aimais vraiment tout ce que j’étais, est ce que j’aimais mon corps tel qu’il était, est ce que j’étais capable de tirer un enseignement et la quintessence de ce que j’avais vécu et de cesser d’en vouloir aux autres des conséquences que cela avait eu sur moi ? Et au delà, est-ce que j’étais capable de m’aimer inconditionnellement ?
Bref, tout ça pour vous dire que je profitais de ce fallacieux prétexte de février pour parler d’amour ad vitam eternam. De l’Amour de soi qui nous amène vers celui de l’autre, de ces chemins que j’ai empruntés pour toujours suivre la voie de mon âme alors que les Enfers du dehors me disaient que c’était impossible.