04/12/2025
Combien de projets avons-nous abandonnés… simplement par peur de souffrir ?
Peur du manque — d’argent, de temps.
Peur du changement.
Peur de l’échec, de la frustration, de la déception.
Nous avons peur d’avoir mal,
et c’est profondément humain.
Pourquoi cette peur est-elle si forte ?
Sur le plan biologique, notre cerveau reptilien associe la douleur à une menace.
Sur le plan psychique, elle touche à notre identité, au personnage auquel nous nous identifions.
La douleur — physique, émotionnelle ou mentale — est réelle.
Mais la crainte qu’elle s’amplifie ou se répète nous fige.
Alors nous créons une carapace :
procrastination, désorganisation, refus, fuite…
Une carapace qui finit elle-même par faire mal,
car elle témoigne du refus d’avancer et de l’énergie dépensée à éviter “le pire”.
La vie, un fleuve…
Les anciens Chinois comparaient la vie à un cours d’eau :
un fleuve fait de remous, d’obstacles, de courants contraires.
Notre rôle ne serait pas de contrôler le débit,
mais d’accepter de nous laisser porter.
Parfois, ce courant nous mène vers une destination inconnue,
loin de nos attentes et de nos projections.
Cela implique parfois des ajustements, voire des peines.
Et si nous acceptions simplement… de nous relâcher ?
Se laisser glisser le long du courant demande du courage.
Cela implique d’accueillir une éventuelle douleur,
de lâcher — un peu — le contrôle physique et mental.
Mais dans ce relâchement,
des zones nouvelles apparaissent :
des espaces où la douleur s’apaise,
où la confiance émerge peu à peu.
Traverser les remous fait partie du chemin
La vie est rude.
Cheminer n’est jamais sans heurts.
Mais comme le rappelle l’adage :
« La douleur est inéluctable, mais la souffrance est inutile. »