30/06/2022
• ce que je reçois en consultation, ce sont majoritairement des corps (et des esprits) abîmés.
on parle de science et de chiffres et de données biologiques en nutrition mais ce que j’ai surtout l’impression de faire, c’est de la réparation.
corps abîmés par ? les injonctions, le capitalisme, les trauma…ladies
un corps n’est probablement jamais réparé à 100%. mais on essaye, on fait avec (avec le contexte).
l’alimentation fait partie de ça et c’est ce que je trouve magique avec elle. si on l’utilise à bon escient : elle façonne et déploie. elle apaise et donne vie.
mais elle n’est jamais seule.
la santé “holistique” devient un terme à la mode et pas toujours bien compris.
selon moi, c’est la prise en compte de l’aspect physiologique et puis de quelque chose de plus subtil, par ex comment les émotions non exprimées peuvent perturber l’organisme.
c’est le va-et-vient permanent entre le corps et le système nerveux, qui lui-même s’abreuve de tout ce qui l’entoure.
c’est l’impact de ce système nerveux sur des processus purement physiques.
{ je suis en colère donc je ne digère pas }
est-ce une folie que de ne jamais relier ces deux mondes ?
cloisonner les sphères revient souvent à nier l’expérience de la personne en face de nous, or cette expérience fait tout. elle est très inégale selon chacun.e. l’ignorer, c’est remettre en cause un mode d’existence, souvent différent du nôtre (socialement, identitairement).
mais la prendre en compte, cela demande du temps, et de l’empathie. Deux choses rares dans la façon dont nous choisissons de réparer les corps aujourd’hui.
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