Soinsparadis Esthetique Pour Homme

Soinsparadis Esthetique Pour Homme Le Centre de Soins Paradis est un centre dans lequel sont pratiqués le massage, les épilations et les soins du corps et du visage.

Voilà maintenant plus d’un demi-siècle que je pratique le massage, soin que j’ai enseigné pendant plus de trente ans.Ave...
20/06/2025

Voilà maintenant plus d’un demi-siècle que je pratique le massage, soin que j’ai enseigné pendant plus de trente ans.

Avec internet, je peux me rendre compte de l’évolution de cette pratique pendant toute cette période et il n’y a pas un jour où je ne lis pas une publication, un article qui ne me laisse pantois.

Dans les années 60, le massage était enseigné et pratiqué dans les écoles de kinésithérapie. On avait hérité de cette pratique millénaire et d’une grande tradition dans le monde de la médecine. N’oublions pas que lors de la création du diplôme de kinésithérapie, les masseurs et masseuses ont pu obtenir, pendant une période de transition, leur diplôme de kinésithérapeute par équivalence, de même que les professeurs d’éducation physique qui faisaient un certain nombre d’heures de stage dans les hôpitaux devenaient eux aussi kinésithérapeutes.

Les différentes manœuvres utilisées lors des soins avaient été nomenclaturées et décrites par le docteur suédois Per Henrick Ling qui était chercheur en anatomie et physiologie à la fin du XIX e siècle d’où le fameux massage Suédois. Ces manœuvres spécifiques venaient en complément de mouvements eux aussi répertoriés dans le cadre de la gymnastique suédoise. Même le matériel avait été prévu puisque j’ai encore utilisé professionnellement le « banc suédois » ! Nos professeurs, dans les écoles de kinésithérapie étaient très majoritairement des anciens professeurs de gymnastique et les livres de références étaient eux aussi écrits par d’anciens professeurs de gymnastique, nos cours pratiques s’appelaient « gymnastique construite élémentaire » au début de notre cursus puis cinésiologie (étude du mouvement) ensuite.

Avec le développement d’une part des salles de sport et d’autre part des salons d’esthétique, on a vu dans les années 90 les esthéticiennes tout d’abord pratiquer le « modelage » puis certaines personnes venues de tous bords demander à pratiquer le massage qui était alors une pratique médicale donc réservée aux seuls kinésithérapeutes. Le massage était aussi proposé dans les maisons closes depuis très longtemps puisqu’on a des écrits sur « le massage Français » qui remontent au milieu du XIXème siècle ! C’est ce qui avait fait dire à une esthéticienne fort connue quand ses collègues réclamaient à corps et à cris le droit de pratiquer le massage : « gardons le modelage et laissons le massage aux kinés et aux prostituées » !

Au tournant des années 2000 le nombre des salles de sports et les salons d’esthétique a littéralement explosé et le massage s’est vu proposé de partout.

Cette évolution a aussi entrainé un profond changement au niveau de la pratique et de l’enseignement de cet art.

Il se trouve que le massage n’a vraiment intéressé la recherche qu’à partir de ce moment puisqu’il était acquis que ça faisait du bien et que la médecine ne s’intéressait que très peu au monde para médical. Cette recherche a débuté vers 2010 en Amérique du Nord puis plus t**d en Grande Bretagne et en Allemagne et elle n’existe vraiment en France que depuis 2020.

Avec le passage du secteur médical au monde du bien-être, le massage qui était une pratique universelle et de lien entre le masseur et le massé s’est éloigné du concept de « discussion non verbale » et « échange entre masseur et massé » puisque le massage était évolutif au cours de la séance et adapté aux réactions du massé et au ressenti du masseur et que ce n'est que très rarement le cas actuellement. On a créé ce qui est appelé des « protocoles » ou des « soins signatures ». Ce principe est en totale opposition avec ce qui se faisait parce qu’on ne tient plus compte ni de la pathologie éventuelle du client ni de ses réactions : on travaille à la chaine en répétant sempiternellement le même massage, le même protocole, le même « soin signature » qui est à l’image du centre ou du masseur. Il n’y a qu’à regarder l’expression de tension sur les visages de ceux qui pratiquent le soin, vidéos que l’on retrouve régulièrement sur les forums où sur YouTube : on a l’impression que le masseur ou la masseuse a peur d’oublier quelque chose dans sa chorégraphie. Pour beaucoup on applique un soin appris sans trop chercher à être dans l’écoute. On impose son protocole et ça va loin puisque pour « faire voyager » le client ou la cliente on ajoute telle ou telle huile et telle ou telle musique. J’ai eu l’occasion de recevoir dans un centre de thalasso pendant une semaine le même massage tous les matins puisque le masseur suivait le rythme de sa musique et connaissait sa chorégraphie par cœur !

Dans le même temps, de plus en plus de kinésithérapeutes ont abandonné le massage qui n’a aucune efficacité médicale selon toutes les études publiées à ce jour et se contente (ce qui est déjà beaucoup pour moi) d’apporter du bien-être. Ils considèrent qu’ils sont payés pour soigner et que ce n’est pas à la sécurité sociale à financer la détente et le bien-être. Ce qui me fait sourire c’est que dans le même temps, de plus en plus de masseurs et masseuses bien-être se considèrent comme massothérapeutes !

Le mot de « chorégraphie » qui me vient à l’esprit est certainement influencé par le fait que j’ai eu la chance de connaitre personnellement deux très grands chorégraphes de la fin du XXème siècle et que quand je vois certaines démonstrations, je repense immédiatement à des spectacles de Roland Petit et surtout de Maurice Béjart (le sourire et la grâce des danseurs et danseuses en moins).

Ce qui me fait de la peine c’est que si on continue à pratiquer ainsi, que ce soit au niveau formation qu’au niveau pratique, on passe à côté de belles choses. Pour moi, la base du massage, c’est l’échange, l’écoute, la recherche au plus profond de soi et de la personne massée de sensations, de vibrations, de détente, de bonheur et tout ça, ça ne s’impose pas, c’est le fruit d’un échange, d’un ressenti. On doit pouvoir adapter chaque manœuvre, modifier un soin en cours de séance, répondre à chaque frémissement. On est loin de ça dans l’application d’un protocole ou du spectacle que l’on donne lors d’un concours de massage. Ne mélangeons pas tout. La solution n’est pas dans la connaissance de vingt ou trente protocoles différents, elle est dans l’apprentissage de l’écoute et de la sensation. Nous sommes tous différents chaque jour et que ce soit pour le masseur ou le massé, chaque rendez-vous est une nouvelle rencontre, il faut apprendre à en tenir compte. Il y a des bases à connaitre impérativement mais ce n’est pas suffisant. Nous avons différentes manœuvres à connaitre, ce que j’appelle notre boite à outil. Un plombier, un électricien, ne se servent pas des mêmes outils suivant leur intervention, il en est de même pour nous. Mais notre différence avec eux c’est que nous, nous travaillons sur du vivant et que les réactions d’une personne à l’autre peuvent être très différentes d’un jour à l’autre et d’un moment à l’autre d’où une nécessaire adaptation que ne nous permettent pas les protocoles. Chaque rencontre entre un masseur et un massé est une nouvelle aventure, un nouveau soin signature que le masseur doit pouvoir créer : c’est à cela que l’apprentissage du massage doit aboutir ! Ne pas imposer quelque chose mais apprendre à créer un nouveau soin à chaque séance.

Quand je lis sur face book : « j’ai une cliente qui n’a que trois quart d’heures, est ce que je peux ne passer que trois fois au lieu de quatre sur chaque segment ? » ou un autre « j’ai plus de trente massages sur ma carte mais il y en a qui me fatiguent. J’hésite à les supprimer », ou bien « Est-ce que vous avez déjà pratiqué le lomi-lomi avec de l’huile d’argan parce que je n’ai plus que ça, c’est grave ? » Là, je me dis qu’on est passé vraiment à coté de quelque chose : on est en train de perdre, pour faire du fric, un savoir-faire d’une richesse inouïe et ça me fait énormément de peine.

17/05/2025

Le monde de l’esthétique et du bien-être : serions nous schizophrènes ?
Pendant des années j’ai enseigné dans une école d’esthétique et assuré des cours à des kinés. Depuis une dizaine d’années, je traine sur les forums d’esthétique et très régulièrement, je me demande si nous ne serions pas schizophrènes ! En effet, très souvent, dans l’approche de notre pratique, les symptômes dissociatifs correspondent à une désorganisation de la pensée, des paroles, des émotions et des comportements corporels. La cohérence et la logique du discours et des pensées sont perturbées.
En effet, nous travaillons sur un corps, un visage, une peau et il faut reconnaitre que sans cesse nous détruisons tout ce qu’on peut avoir de positif en naturel à ces niveaux pour le remplacer par autre chose que nous apportons et que nous souhaitons souvent le plus naturel (bio) possible.
Par exemple, nous conseillons les gommages donc une destruction du film hydrolipidique, pour vite le remplacer par des crèmes qui sont censées le remplacer. Nous luttons contre des toxines sans très souvent savoir ce qui se cache derrière ce mot générique pour ensuite essayer de corriger de façon artificielle ce qui était signalé à l’organisme par cette augmentation physiologique de ces toxines. Il en est des toxines la même chose que pour les microbes: il y a les pathogènes et les saprophytes. Donc "détoxifier" peut très souvent devenir dangereux. Nous luttons contre des tensions qui sont la conséquence de possible pathologies sans pour cela nous occuper de ces pathologies (ce n’est pas notre rôle mais celui des médecins, des kinés et éventuellement des ostéopathes).
En gros nous remplaçons ce que nous avons détruit, nous supprimons les alertes naturelles de l’organisme sans pouvoir connaitre l’origine de ces alertes et, ce qui est plus grave, sans corriger l’origine du mal.
Il existe une autre façon de penser, une autre approche du soin. Les soins asiatiques, par exemple, sont plus souvent axés sur un renforcement des défenses naturelles de l’organisme que sur le remplacement du naturel par de l’artificiel. Ces «soins » (volontairement entre guillemets) ne sont pas là pour guérir mais pour essayer de ne pas être malade. Les médecines chinoise et indienne par exemple ont montré leurs limites depuis des millénaires au niveau thérapeutique puisque que ce soit en Chine ou en Indes, l’espérance de vie n’était, il y a trente ans, que 55 ans alors que nous étions déjà à 75 ans en Europe. Par contre, pour ce qui est du bien-être, il y a des tas de choses qui sont chez eux d’une efficacité inégalée. Leur comportement vis-à-vis de leur peau, de leur corps n’a jamais été de l’agressivité mais de l’accompagnement et quand on voit le résultat, il n’y a pas photo !
Nous connaissons, depuis un demi-siècle, dans notre façon d’appréhender les soins esthétiques (et rééducatifs pour les kinés) une fuite en avant, une course à la performance qu’on pense obtenir avec des produits de plus en plus destructeurs et agressifs et des appareils traumatisants.
Prenons un exemple tout bête : le gel de do**he ! Il y a 50 ans, on se douchait en moyenne deux fois par semaine (pour les plus aisés) avec du savon. Quand on avait pris notre do**he, on passait un bon quart d’heure à tout nettoyer. Maintenant on trouve normal de se do**her au moins une fois par jour avec des produits tellement détergents qu’il suffit de passer le jet sur le bac pour le nettoyer : imaginez vous ce que ça peut avoir comme effet sur notre peau ! Adieu les protections naturelles….Alors on se passe des crèmes pour rattraper et remplacer ce qu’on vient de détruire.
Alors si on essayait de remettre en question nos pratiques afin qu’elles soient moins traumatisantes pour notre organisme ? Vaste programme !

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Mercredi 10:00 - 19:00
Jeudi 10:00 - 19:00
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