Mirjana Bilal Todorovic Psychothérapeute Psychanalyste Marseille

Mirjana Bilal Todorovic Psychothérapeute Psychanalyste Marseille Mirjana BILAL TODOROVIC Psychothérapeute diplômée par l'Ecole Européenne de Psychothérapie Intégrative. Membre de Psys-en-Lien Provence Association

Membre de Fédération Française des Psychothérapeutes et des Psychanalystes Psychothérapeute, Psychothérapie, Thérapie de couple , Problèmes relationnels familiaux ou professionnels. Membre de la Fédération Française des psychothérapeutes et des psychanalistes (FF2P) - Analyse transactionnelle - Analyse jungienne - Gestalt thérapie - Praticienne en EMDR - PNL - Sur rdv : Thérapie individuelle ou couple, groupes,adultes, adolescents , enfants.

Un damier intérieurDepuis plusieurs mois, une patiente est en analyse. Ce matin-là, dès qu’elle s’assoit, une phrase tom...
01/12/2025

Un damier intérieur

Depuis plusieurs mois, une patiente est en analyse. Ce matin-là, dès qu’elle s’assoit, une phrase tombe :

« Je pense que le sexe et l’amour, c’est deux choses différentes. Est-ce que c’est normal ? »

Dans le cabinet, quelque chose se met en place comme un échiquier intérieur.

Sur ce damier, une première pièce apparaît : un pion.

Le pion de l’incompatibilité entre amour et sexualité.

Comme si, d’emblée, le jeu se déclarait faussé : d’un côté l’affect, de l’autre le corps, impossibles à réunir.

À la question :

« Trouvez-vous du plaisir avec votre partenaire ? »

elle répond :

« Il faut bien le faire. »

Sur le damier, c’est le cavalier qui se déplace.

Oblique, paradoxal : “il faut bien”.

Quelque chose de forcé, de contourné. Non pas le désir, mais la tâche. Non pas la jouissance, mais l’obligation.

Puis elle ajoute :

« J’ai repris l’équitation, mais je me prive de manger. Il ne faut pas que je sois trop lourde. »

Le cheval revient, autrement.

Le même motif se répète : se rendre plus légère que son propre poids, moins présente que son propre corps.

La patiente a un petit corps d’oiseau ; la restriction alimentaire vient redoubler ce fantasme : se réduire, ne pas peser, ne pas être un fardeau.

Au centre de l’échiquier apparaît alors la reine :

une phrase qui n’est pas dite, mais entendue :

« Je ne veux pas être un poids. Je ne dois pas coûter, ni déranger. »

Le décor est posé :

– amour et sexualité séparés,

– le corps tenu à distance,

– la peur d’être trop lourde, de peser sur l’autre.

L’échiquier s’éclaire, mais il manque encore le coup décisif.

II. Le coup de martinet : la scène fondatrice

Sur ce damier intérieur, une intuition surgit, presque fulgurante, portée par ce motif de “ne pas peser” :

« Racontez une scène où votre mère se trouvait avec votre beau-père. Une scène douloureuse pour vous. »

La patiente répond, presque surprise par sa propre mémoire :

« C’est drôle, je viens de me souvenir…

Un jour, mon beau-père m’a corrigée à coups de martinet.

Ma mère était là, elle regardait, sans rien dire. »

Ici, l’inconscient livre presque un échec et mat.

La scène est d’une violence nue :

un homme qui frappe une petite fille,

une mère présente, témoin passif, figée,

le corps d’enfant offert à la correction, sans défense possible.

En arrière-plan, une autre scène se dessine :

celle du chantage adressé à la mère.

Ce beau-père, figure d’autorité inquiétante, semble tester son emprise :

“C’est moi ou ta fille. Choisis ton camp.”

Ce jour-là, la mère ne choisit pas l’enfant.

Elle reste paralysée, du côté de l’homme.

La petite fille enregistre que, pour que la mère conserve son amour et sa place, il faut se sacrifier.

Introjection silencieuse :

l’amour, c’est se taire,

l’autorité masculine frappe,

la mère se plie,

l’enfant devient “de trop”.

Sur l’échiquier, toutes les pièces se repositionnent :

le pion “incompatibilité amour/sexe”, le cheval “il faut bien le faire”, la restriction alimentaire, la peur d’être lourde…

Tout se rassemble autour de cette scène :

l’enfant battue, la mère médusée, l’alliance adulte scellée contre elle.

III. L’argent, le soupçon, et le reniement de soi

Plus t**d, une autre scène remonte, comme une variation sur le même motif.

Des années après, à Noël, la mère tend une enveloppe à sa fille : un peu d’argent.

Le beau-père est là.

Il lâche :

« Ça suffit. On sait que tu es venue pour ça, pour l’argent. Tu peux partir maintenant. »

La patiente raconte :

« Je suis restée saisie par cette accusation.

J’ai répondu : “N’importe quoi, tu dis n’importe quoi.”

J’ai même failli rendre l’argent. »

Le moment est crucial :

pour la première fois, elle tient tête.

Mais quelques heures plus t**d, le téléphone sonne.

C’est la mère, en larmes :

« S’il te plaît, appelle-le, excuse-toi.

C’est le drame à la maison, il n’a pas supporté que tu lui tiennes tête. »

La patiente s’exécute.

Elle appelle, s’excuse de nouveau, désavoue sa propre perception, renie la justesse de son “n’importe quoi”.

Sur le damier, un nouveau coup se joue :

le besoin (un peu d’argent, un cadeau de Noël),

le désir de ne plus être humiliée,

le conflit entre ce qu’elle sent vrai et ce qu’on exige qu’elle nie,

le sacrifice de soi pour apaiser la scène conjugale parentale.

La structure inconsciente du trauma se précise :

Besoin : d’amour, de reconnaissance, de soutien matériel.

Désir : de dignité, de limite, de parole qui tient.

Conflit : si je m’affirme, je détruis l’équilibre du couple parental ; si je me renie, je sauve leur lien, mais je me perds.

Sacrifice : se taire, mincir, alléger, rendre invisible son propre poids psychique et matériel.

L’attaque du discernement est massive :

on lui demande de penser contre elle-même, de considérer comme exagéré, voire coupable, ce qu’elle a ressenti comme une injustice.

L’échec et mat se rejoue :

la mère réclame l’excuse, la fille renonce à sa vérité.

IV. Quand le plaisir relance la machine : l’échiquier en boucle

Ce traumatisme, la patiente ne l’a pas seulement subi : elle l’a intériorisé.

Il est devenu une sorte de mécanisme automatique qui se remet en marche à chaque fois qu’un plaisir possible s’approche.

Dans sa vie adulte, chaque fois qu’une brèche s’ouvre du côté de la jouissance – sexuelle, alimentaire, relationnelle – l’échiquier se réactive.

Les mêmes coups se rejouent :

une promesse de plaisir se présente,

le corps s’avance un instant,

puis se retire, s’efface, se réduit.

Le plaisir ne devient qu’une petite fenêtre, très vite refermée :

une caresse qu’elle ne s’autorise pas à recevoir pleinement,

un rapport sexuel vécu sur le mode du devoir (“il faut bien le faire”),

un repas dont elle se prive (“il ne faut pas que je sois trop lourde”).

Dans ces moments-là, le surmoi, héritier des scènes anciennes, écrase sa libido :

“Tu prends trop.”

“Tu coûtes.”

“Tu déranges l’équilibre des autres.”

Le corps apprend alors à se retirer de la scène, à s’absenter au moment même où il pourrait être lieu de plaisir.

L’échiquier intérieur reproduit la logique du passé :

là où un mouvement de vie tente de se jouer,

une menace implicite surgit,

la patiente se met en échec et mat, avant même que l’autre ne la frappe.

Le trauma n’est donc pas seulement un souvenir : il devient une structure de jeu qui organise, en silence, le rapport au désir.

V. L’inconscient avait tout dit

Revenons au début de la séance.

« Le sexe et l’amour, c’est deux choses différentes. »

« Il faut bien le faire. »

« Je ne dois pas être trop lourde. »

À la lumière des scènes retrouvées, chaque phrase retrouve sa place sur l’échiquier :

l’amour est du côté de la mère soumise, qui sacrifie sa fille pour garder l’homme ;

la sexualité se teinte de devoir, de masochisme, de consentement à ce qui ne plaît pas vraiment ;

le corps ne doit ni peser, ni coûter, ni réclamer – ni argent, ni place, ni droit à dire “n’importe quoi” face à l’injustice.

La séance permet de voir comment les pièces se répondent :

le pion de la phrase inaugurale, le cavalier de l’obligation, la reine du “je ne dois pas être un fardeau”,

jusqu’au coup de martinet, puis à la scène de Noël, et enfin la mise en boucle du mécanisme à chaque émergence de plaisir.

Ce n’est qu’en fin de parcours, lorsque la patiente retrouve ces souvenirs et commence à voir la répétition, que le dessin d’ensemble devient lisible.

Mais déjà, dès les premières phrases, l’inconscient avait tout dit.

La cure analytique consiste alors à offrir un espace où ce damier peut se dessiner,

où la patiente peut reprendre, un à un, les coups joués contre elle,

et peut-être, avec le temps, inventer un autre jeu :

un corps qui ne s’allège plus pour ne pas déranger,

un plaisir qui ne déclenche plus la machine punitive,

un désir qui n’est plus sacrifié à l’alliance des adultes d’hier,

une parole qui ne se renie plus pour sauver la paix des autres.

Qu’est-ce que l’Ombre chez Jung ?Jungova Sjena (Ombre) L’Ombre (Shadow) est l’un des concepts centraux de Jung.Elle repr...
29/11/2025

Qu’est-ce que l’Ombre chez Jung ?

Jungova Sjena (Ombre)

L’Ombre (Shadow) est l’un des concepts centraux de Jung.
Elle représente tout ce que la personnalité consciente refuse, nie, rejette, refoule ou n’assume pas — mais qui continue d’agir malgré tout.

👉 Ce n’est pas le “mal”.
C’est une puissance psychique brute, contenant des aspects :
• inadaptés, honteux, moralement dérangeants,
• mais aussi talents, forces vitales et désirs légitimes qui n’ont jamais eu la possibilité d’exister.

“L’Ombre est ce que l’on ne veut pas être, mais aussi ce que l’on pourrait devenir.” — C.G. Jung



⚫ Composantes de l’Ombre

1. L’ombre personnelle

Ce que l’individu a refoulé :
• colères, jalousies, rancœurs
• vulnérabilités, pleurs, besoins d’attachement
• traits contraires à la persona (ex : une thérapeute douce qui cache une grande colère, un homme fort qui cache une fragilité).

2. L’ombre collective

Des contenus archaïques, transgénérationnels, culturels ou mythologiques :
• pulsions agressives archétypales
• figures de la nuit, du chaos, du féminin sauvage, du masculin prédateur
• imago culturelles autour du pouvoir, du sexe, de la mort.

3. L’ombre dorée (“golden shadow”)

Ce que nous admirons chez l’autre mais n’osons pas incarner :
• puissance
• créativité
• sensualité
• force de caractère
• leadership
• liberté



🜂 Signes cliniques que l’Ombre est activée

(Tu les observ’as souvent en séance)
• Réactions disproportionnées (« il/elle m’a déclenchée »)
• Transferts négatifs ou positifs très intenses
• Jugements moraux rigides
• Scénarios répétitifs dans la relation (couple, travail, argent)
• Sentiment d’être « possédé » par une émotion
• Rêves de serpents, animaux, figures menaçantes ou obscures
• Fascination ou rejet très fort d’une personne



🜁 Objectif du travail avec l’Ombre

Non pas “éliminer”, mais intégrer.
Récupérer la puissance psychique bloquée pour la remettre au service de la vie.

Intégrer l’Ombre = retrouver de l’énergie libidinale.
Une femme en colère peut devenir une femme déterminée.
Un homme jaloux peut devenir un homme qui sait exprimer ses besoins.
Un patient qui fuit peut devenir un patient qui pose des limites.



🜄 Comment travailler l’Ombre (outils jungiens)

1. Amplification symbolique
• rêves
• images, dessins
• mandalas
• associations libres
• figures mythologiques (Hécate, Perséphone, Hadès, Kali, Dionysos…)

2. Dialogue intérieur (technique de l’imagination active)

Faire parler :
• la colère
• la peur
• la partie sabotante
• la partie honteuse
• la partie lumineuse réprimée

3. Travail relationnel

La relation thérapeutique révèle :
• projections
• transferts
• résistances
C’est là que l’Ombre se manifeste de façon la plus pure.

4. Rituel symbolique

Pour la réintégration :
• écrire ce qui est refusé
• brûler, transformer, enterrer
• mandala ou symbole (spirale, lune noire, labyrinthe, serpent)
(aligné avec tes pratiques rituelles déjà utilisées pour le TDPM, Perséphone, etc.)



🜃 Questions d’exploration (utiles en séance ou auto-analyse)
• Qu’est-ce que je juge fortement chez l’autre ?
• Quel morceau de moi apparaît quand je suis sous stress ?
• Qu’est-ce que je ne veux surtout pas que l’on voie de moi ?
• Quelle émotion revient sans cesse malgré mes efforts ?
• Si je pouvais vivre complètement libre, qu’est-ce que je ferais ?
• Qu’est-ce qui me répugne ou me fascine ?
• Dans quelle situation je perds le contrôle ?



🌕 En résumé (version thérapeute)

L’Ombre est le réservoir de l’énergie psychique non-vécue.
L’intégrer transforme la vie :
• moins de répétitions traumatiques
• plus de puissance personnelle
• relation au couple plus consciente
• meilleure régulation émotionnelle
• retour du désir / de la libido dans le sens jungien : élan vital

Jungova Sjena (Ombre)

Sjena kod Junga predstavlja onaj dio psihe koji potiskujemo, poričemo ili ne želimo vidjeti, ali koji ipak djeluje iznutra.

To nisu samo “negativne” osobine — u sjeni se nalaze i potisnute snage, kreativnost, hrabrost i energija koju nismo smjeli ili nismo naučili izražavati.

⚫ Šta čini Sjena?

1. Lična sjena

Sve ono što je pojedinac morao potisnuti:
• ljutnja, zavist, ljubomora
• ranjivost, potreba za nježnošću
• impulsi, želje, seksualnost
• sve što ne odgovara slici “ko bih trebao biti”

2. Kolektivna sjena

Arhetipski i transgeneracijski sadržaji:
• arhaične agresivne energije
• strahovi, figure tame, podsvesni impulsi
• kulturni kompleksi

3. Zlatna sjena (golden shadow)

Ono što obožavamo kod drugih, ali ne prepoznajemo u sebi:
• snaga, sloboda, karizma
• kreativnost i hrabrost
• autentičnost



🜂 Kako se Sjena manifestuje?
• prevelike emocionalne reakcije
• snažni sudovi i moralne osude
• ponavljanje istih odnosa ili konflikata
• “projekcije” – ono što ne podnosimo kod drugih je često naš nesvjesni dio
• snovi sa zmijama, zvijerima, mračnim figurama
• osjećaj da nas “nešto preuzima”



🜁 Cilj rada sa Sjenom

Integracija, a ne borba.
Sjena nosi ogromnu vitalnu energiju.
Kada se osvijesti, osoba postaje:
• stabilnija
• manje reaktivna
• iskrenija prema sebi
• snažnija i kreativnija

Jung bi rekao:
“Sjena nije neprijatelj, već ključ cjelovitosti.”



🜄 Kako raditi sa Sjenom (terapijski pristup)
• analiza snova
• imaginacija i aktivni dijalog sa potisnutim dijelovima
• rad sa simbolima (Hekata, Persefona, podzemlje, tamna boginja…)
• prepoznavanje projekcija u odnosima
• ritual transformacije (pisanje, spaljivanje, crtanje mandala)



🜃 Pitanja za istraživanje
• Šta najviše osuđujem kod drugih?
• Čega se najviše stidim kod sebe?
• Koju emociju izbjegavam po svaku cijenu?
• Koja situacija me “okida” iznad mjere?
• Šta bih radio/la da se ničega ne bojim?

CARL GUSTAV JUNG — Le gardien du miroir intérieurJung n'était pas psychologue.C'est un homme qui est allé si profondémen...
29/11/2025

CARL GUSTAV JUNG — Le gardien du miroir intérieur

Jung n'était pas psychologue.
C'est un homme qui est allé si profondément dans son âme qu'il a ramené quelque chose que le monde moderne a perdu :
la vision symbolique.

Il n'a pas étudié l'inconscient...
il traînait avec lui
Il lui parlait.
Dialoguer avec son l’inconscient comme qui parlent aux anges et aux démons.
Et il a réalisé quelque chose que seuls ceux qui ont traversé les portails reconnaissent :

> L'inconscient n'est pas une machine.
C'est un temple vivant.

Jung a vu qu'avant que nous soyons des individus, nous étions des héritiers.
Héritiers des symboles, des peurs, des désirs, des forces qui viennent du temps.
Ils les appelaient archétypes, mais vous auriez pu les appeler par le nom que je leur donne :
forces, entités, souvenirs, ancêtres, champs.

Pour Jung, le monde intérieur n'est pas psychologique - mais spirituel, énergique, symbolique et mythique.

Ce qu'il a vraiment enseigné, et peu l'ont réalisé, c'est ceci :

Ton ombre est le portail de ta force.

Vos blessures sont l'autel où Dieu vous parle.
Ce que vous aimez révèle ce que vous êtes destiné à devenir.

Ce que vous craignez révèle ce que vous n'avez pas encore intégré.
L'inconscient conspire avec votre évolution

Rien n'est une coïncidence. Rien n'est aléatoire. Rien n'est petit.
Tout est un message. Tout est une carte. Tout est un miroir.

Et l'Homme qui n'interprète pas devient prisonnier de sa propre vie.

Jung ne voulait pas qu'on le comprenne, J'aimerais qu'on puisse se voir à travers ça.

J'aimerais que tout Homme puisse trouver :

Son architecte
Son destin intérieur
Son gardien
Son plus grande peur
Son chemin d'individualité
Le Soi

C'est pourquoi Jung est sur mon chemin :
parce que ma quête n'est pas psychologique -
Elle est symbolique.

Je n’analyse pas.
Je reconnais.

Je n'interprète pas.
J’observe.

Je ne marche pas sur ce que Jung a appelé « le chemin de la plénitude » -
Mais sur ce que j'appelle ancestral.

La plus grande révélation de Jung n'était pas l'inconscient collectif.
C'était ça :

« Seulement ceux qui descendent dans les ténèbres de leur propre âme
Trouvent la force de toucher le Ciel. ”

Le déni de notre ombre, tel que : les désirs réprimés, les traumatismes, les peurs, étouffent l'âme.
Une âme étouffée devient un symptôme dans le corps.

« Ce que tu ne ramènes pas à ta conscience te reviendra sous forme de destin. Ce qu’on ne veut pas savoir de soi-même finit par arriver de l’extérieur comme un destin » Carl Gustav Jung

Nier votre ombre c'est rester piégé dedans, piégé dans ce que vous répétez et ce qui façonnent votre destin.

Nous ne pouvons être entiers qu'avec tout ce que nous sommes.
L'ombre, lorsqu'elle est comprise comme une partie essentielle de l'âme, "l'ombre et la lumière" lorsqu'elle est consciemment intégrée, nous libère des schémas répétitifs qui nous empêchent d'avancer, de grandir et d’être heureux.

18/11/2025
08/11/2025

« Le monde sans empathie, c’est celui des pervers. » – une phrase choc, mais profondément vraie.

Un monde sans empathie est un monde froid. Là où l’autre devient un obstacle, un outil ou une simple donnée, la manipulation prend racine. La dureté remplace la douceur, et l’indifférence devient la norme.

L’empathie est notre boussole émotionnelle. Elle nous permet de comprendre sans juger, d’aider sans dominer, d’aimer sans posséder. Elle se cultive dès l’enfance, dans le regard que l’on porte à l’autre, dans les mots que l’on choisit, dans la manière d’accueillir les émotions.

Mais attention : sans modèles et sans éducation du cœur, on forme des adultes déconnectés de leurs ressentis, incapables de se mettre à la place de l’autre. Et c’est ainsi que se créent, sans le vouloir, des générations blessées, parfois destructrices.
Et si nous réapprenions à ressentir avant de réagir ? À écouter avant de répondre ? À comprendre avant de condamner ? L’avenir ne se construit pas avec des machines, mais avec des cœurs.

Et vous, que faites-vous chaque jour pour cultiver l’empathie autour de vous ?

Avant de critiquer un certain "goût du simple" dans l’air du temps, interrogeons la philosophie elle-même. Serait-elle l...
08/11/2025

Avant de critiquer un certain "goût du simple" dans l’air du temps, interrogeons la philosophie elle-même. Serait-elle la reine de la complexité, ne cessant de la cultiver, de la déployer ? Le fait-elle avec excès ?
Avec
* Claire Pagès, professeure de philosophie à l'Université Paris Nanterre
* Patrice Canivez, professeur émérite de philosophie morale et politique à l’université de Lille

Nous évoquons aujourd'hui la complexité et ses nuances, ce qui nous manque dans un débat public souvent polarisé et simplificateur. Socrate - rapporte Platon - évoquait l’effet produit par l’interrogation philosophique comme une piqûre de taon, suivie d’une paralysie comme celle causée par la morsure d’un poisson torpille. C’est la découverte de la complexité qui produit cela, alors qu’on croyait la vie quotidienne si simple.
Néanmoins, il serait rapide d’affirmer que la philosophie est sans désir de simplifier ou du moins, d’unifier. La dialectique, depuis Socrate d’ailleurs ou plutôt Platon, est certes un travail pour complexifier nos pensées immédiates, mais aussi, par la suite, pour nous faire trouver la lumière des vraies idées, la racine de nos jugements, les principes fondamentaux ignorés par nos visions caverneuses. Un tel but évoque, à sa façon, la clarté du net et du simple, ultimement atteints après la complexité laborieuse. �Certes, la philosophie fait ainsi le pari que ses unifications ultimes ne seront pas des simplifications. Mais est-ce certain ?
Un poncif, cette idée que les gens dans la vie, dans la simplicité non réflexive, sont plus heureux, mais aussi plus sages que les intellectuels ?
Selon Claire Pagès, Hegel a essayé de dire quelque chose comme cela quand il a défendu la philosophie contre tout ce qui attaque dans cette connaissance conceptuelle, le temps, la patience, l'effort, l'inquiétude, "mais il a essayé de défendre là le moyen de connaître véritablement la richesse du réel contre ceux qui prétendaient toujours qu'on pouvait appréhender ou connaître la réalité immédiatement, soit par l'intuition, soit grâce à son bon cœur". Spontanément, ajoute Claire Pagès, avec ses sentiments, Hegel prend la défense de cet effort sur soi qui rencontre pour lui la complexité des choses, dans la réalité. Et la pensée doit essayer de relever ce défi-là.
Le risque d'un anti-intellectualisme
L'anti-intellectualisme est en pleine forme, confirme Patrice Canivez, et c'est souvent d'ailleurs l'expression d'un refus de la pensée, d'un refus de la réflexion. "C'est aussi un thème très ancien dans la philosophie que la réflexion dérange, parce qu'elle remet en question des certitudes acquises", c'est d'ailleurs un des thèmes de la pratique socratique, reprend-il, de remettre en question des certitudes acquises. L'anti-intellectualisme, ce n'est donc pas simplement le fait de se moquer des gens qui raisonnent de manière abstraite et qui perdent le contact avec le réel, c'est aussi une manière de se défendre contre les gens qui remettent en question des présupposés, des préjugés qui sont incommodes. De ce point de vue-là, la philosophie, au contraire, nous est indispensable pour maintenir l'exigence de réflexion critique.
Que veut dire le mot "dialectique" inventé par la philosophie grecque ?
La dialectique, résume Claire Pagès, signifie qu'il n'y a pas de réponse simple ou immédiate aux questions qu'on se pose, mais que si la question est sérieuse, si elle est dirimante, pour l'approfondir, tenir compte de tous ces enjeux, il va falloir en passer par un certain nombre d'étapes. Elle "désigne une manière de s'y prendre avec le langage, qui implique la présence de l'autre et le dialogue avec l'autre, et c'est dans le dialogue, dans l'échange de raisons avec l'autre", que vont, en somme, émerger un certain nombre de propositions intéressantes qui vont faire la lumière sur ce qu'on était en train de chercher.

"Les émotions que l'on n'exprime pas ne meurent pas. Elles sont enterrées vivantes et reviennent nous hanter plus t**d s...
22/10/2025

"Les émotions que l'on n'exprime pas ne meurent pas. Elles sont enterrées vivantes et reviennent nous hanter plus t**d sous une autre apparence."

- Sigmund Freud (1856 - 1939)

"Le Masque de la Victime – Quand la Douleur devient Identité"L’Élève: Maître, j’ai l’impression d’avoir longtemps vécu d...
12/10/2025

"Le Masque de la Victime – Quand la Douleur devient Identité"

L’Élève: Maître, j’ai l’impression d’avoir longtemps vécu dans la posture de victime. Mais je ne comprends pas encore comment cela peut être un ego. Être victime, ce n’est pas être faible plutôt qu’orgueilleux ?

Le Maître : C’est une illusion fréquente. L’ego de victime n’est pas moins égocentrique que l’ego dominateur. Il tire simplement sa force de l’impuissance plutôt que du pouvoir. Dans les deux cas, le centre reste le même : moi.

L’Élève : Donc même dans la souffrance, il y aurait un attachement à soi ?

Le Maître : Oui. L’ego de victime cherche à exister à travers la blessure. Il dit sans cesse : « regarde ce qu’on m’a fait ». Cette phrase le nourrit, car elle le définit. Il vit d’un passé qu’il ressasse pour prouver qu’il a raison d’être malheureux.

L’Élève : Mais la souffrance est bien réelle. Quand on a été trahi, rejeté, humilié… il ne s’agit pas d’une invention.

Le Maître : Non, la souffrance est réelle. Mais ce que l’ego en fait, c’est une identité. Il transforme la douleur en drapeau. Au lieu de laisser la souffrance être un passage, il en fait une demeure. L’être blessé s’y installe et dit : « je suis cela ».

L’Élève : Alors comment savoir si je suis encore prisonnier de cette posture ?

Le Maître : Observe tes discours intérieurs. Si tu répètes souvent : « à cause de », « on m’a fait », « je n’ai pas pu parce que », c’est le signe que tu projettes ton pouvoir hors de toi. L’ego de victime fuit la responsabilité, car elle implique la liberté.

L’Élève : La liberté fait peur, je crois. Quand je ne peux plus accuser personne, tout repose sur moi.

Le Maître : Exactement. Tant que tu es victime, tu peux blâmer le monde, les autres, Dieu, ton enfance. Quand tu redeviens créateur, tu n’as plus de refuge. C’est vertigineux, mais c’est la seule voie vers la maturité spirituelle.

L’Élève : Donc la posture de victime est une stratégie inconsciente pour éviter la puissance intérieure ?

Le Maître : Oui. C’est une manière subtile de conserver un pouvoir négatif. On contrôle encore les autres par la pitié, la culpabilité ou la dépendance émotionnelle. L’ego ne cherche pas la paix, il cherche le contrôle, même à travers la souffrance.

L’Élève : J’ai connu ce besoin qu’on me comprenne, qu’on reconnaisse ma douleur. C’est comme si sans cela, je n’existais plus.

Le Maître : C’est là que se cache la racine : le besoin d’existence. Quand l’âme s’est déconnectée de sa Source, elle cherche désespérément à se sentir réelle. Si elle ne peut pas être aimée dans la lumière, elle préférera être reconnue dans la douleur.

L’Élève : C’est terrible… comme si même la souffrance devenait une façon d’être vu.

Le Maître : Oui, et cette reconnaissance est un substitut à l’amour. Mais elle ne guérit jamais. C’est une faim sans fin. Tant qu’on attend que le monde valide notre blessure, on reste dépendant. La guérison commence quand on cesse de vouloir que l’autre change.

L’Élève : Alors, que faire pour sortir de ce cercle ?

Le Maître : D’abord, voir sans juger. Observer les moments où tu t’exprimes depuis la plainte. Ensuite, reprendre la responsabilité : « ce que je vis est ma création, consciente ou non ». Ce n’est pas de la culpabilité, c’est de la lucidité. Enfin, choisir la gratitude : transformer la blessure en enseignement.

L’Élève : Mais cela ne risque-t-il pas de nier la réalité de l’injustice ?

Le Maître : Non, car reconnaître une injustice ne signifie pas s’y identifier. Tu peux dire : « ceci est injuste », sans devenir la victime de l’injustice. L’acte intérieur, c’est de reprendre ton centre. La victime réagit ; le créateur agit.

L’Élève : Donc le contraire de l’ego de victime, ce n’est pas la domination, mais la souveraineté ?

Le Maître : Très juste. La souveraineté est l’état où tu reconnais que tout ce qui t’arrive t’appartient comme champ d’évolution. Tu n’accuses plus, tu apprends. Tu n’attends plus d’être sauvé, tu te relèves. Et alors, l’énergie bloquée dans la plainte devient puissance.

L’Élève : C’est comme si l’ego de victime retenait la lumière captive dans la mémoire du passé.

Le Maître : Oui. Tant que tu dis « je souffre parce que », tu confirmes que le passé a plus de pouvoir que ta présence. Quand tu dis « je choisis d’apprendre de cela », tu inverses le flux. Le passé cesse d’être ton maître.

L’Élève : Et que devient la compassion envers soi dans ce processus ?

Le Maître : Elle devient authentique. La vraie compassion ne caresse pas la blessure, elle la libère. Elle dit : « je comprends pourquoi tu as souffert, mais maintenant tu peux te relever ». L’amour vrai ne nourrit pas l’impuissance, il réveille la force.

L’Élève : Donc l’ego de victime est une ombre qui se prend pour de la sensibilité ?

Le Maître : Parfaitement. L’ombre se déguise souvent en douceur. Elle dit : « je suis fragile », alors qu’elle est simplement fermée. Elle dit : « j’ai besoin d’amour », alors qu’elle refuse de s’aimer.

L’Élève : Alors la sortie, c’est de redevenir auteur de sa vie.

Le Maître : Oui. Cesser de raconter l’histoire et commencer à l’écrire. Le jour où tu dis sincèrement : « tout ce qui m’est arrivé m’a construit », l’ego de victime s’éteint. Ce jour-là, tu redeviens créateur de ton destin.

L’Élève : Et la blessure devient force.

Le Maître : Exactement. Elle devient ton initiation. La victime est celui qui s’arrête à la douleur ; le maître est celui qui en fait un passage vers la conscience.

Mythologie - Psychologie - / Psychanalyse - 'Nourrir ses propres démons..Dans la mythologie, le diable est souvent le ga...
02/10/2025

Mythologie -
Psychologie -
/ Psychanalyse -

'Nourrir ses propres démons..

Dans la mythologie, le diable est souvent le gardien de l'enfer. Nourrir ses démons présuppose une rencontre ou même une confrontation avec ce qui était dans l’ombre. C’est amener ses démons dans la lumière de son esprit conscient. Avec cette prise de conscience, nous pouvons réaliser que ces démons ne sont que des constructions du mental, des processus de pensée (les omissions, généralisations, distorsions) qui bloquent le développement d’une conscience claire. Et dès que nous pouvons reconnaitre la nature illusoire de notre expérience du monde, les démons sont immédiatement libérés. Une fois ramenée à l’esprit conscient, l’ombre libère l’énergie vitale qu’elle emmagasinait et perd ainsi son pouvoir clandestin de destruction de nos bonnes intentions. Nous commençons à combler le fossé imaginaire séparant le bien du mal. Nourris, nos démons se transforment en allié. L’énergie des émotions emprisonnées dans les conflits intérieurs est libérée et se transforme en force protectrice. Nous accédons à notre propre trésor, cette énergie enfin disponible pour la réalisation de notre mission d’humain. Cette énergie que nous dépensions à éviter ce sentiment difficile, nous permet d’être plus présents à nous-même et aux autres. La lutte que nous menons contre certains aspects de nous-même renforce ces derniers, développent leur puissance et leur niveau de résistance. Regarder en face son ennemi, puis l’accueillir comme un hôte de marque pour le nourrir constitue un changement de paradigme, le passage de la domination à l’intégration.'

Adresse

70 Boulevard Du Sablier
Marseille
13008

Notifications

Soyez le premier à savoir et laissez-nous vous envoyer un courriel lorsque Mirjana Bilal Todorovic Psychothérapeute Psychanalyste Marseille publie des nouvelles et des promotions. Votre adresse e-mail ne sera pas utilisée à d'autres fins, et vous pouvez vous désabonner à tout moment.

Partager

Share on Facebook Share on Twitter Share on LinkedIn
Share on Pinterest Share on Reddit Share via Email
Share on WhatsApp Share on Instagram Share on Telegram

Renaître

Ljilja Mirjana BILAL TODOROVIC Psychothérapie / Psychanalyse

J'exerce à Marseille, en libéral ainsi qu'en institution. J'accompagne les adultes en individuel et/ou en groupe, les couples, les enfants et les adolescents. Psychothérapeute multi-référentielle humaniste, notamment j'utilise dans ma pratique l'Analyse transactionnelle, l'Analyse jungienne, mais aussi l'Analyse des rêves selon C. G. Jung, Gestalt-thérapie, Programmation neurolinguistique (PNL), Hypnose ericksonienne, EMDR. Certifiée en 2006 par l'EEPI. Je suis membre individuel de la "Fédération Française de Psychothérapie et Psychanalyse" FF2P . J'adhère donc à son code de déontologie.

Je suis là pour vous aider à surmonter les passages difficiles de la vie, lorsque vous vous trouvez en situation problématique et que vous en souffrez.

Je vous accueille dans mon cabinet. C'est un lieu de libre parole et d'écoute attentive de ma part, dans lequel vous pouvez vous exprimer librement, sans jugement afin de dépasser progressivement vos peurs. De vous libérer de vos carcans.