25/10/2025
Avant même la naissance, un dialogue invisible s’installe entre la mère et l’enfant.
Des cellules voyagent, se déposent, s’enracinent, comme pour tisser un fil entre deux histoires.
Ce phénomène, appelé microchimérisme fœto-maternel, nous rappelle que la mémoire du lien ne s’efface pas : elle circule, elle respire, elle répare parfois ce qui semblait perdu.
Ces quatre panneaux sont une invitation à ressentir, plus qu’à comprendre.
À écouter ce que le corps sait déjà :
Nous sommes faits de présences, visibles et invisibles.
Dès les premières semaines de grossesse :
• des cellules fœtales pluripotentes (c’est-à-dire capables de se différencier en divers tissus) traversent le placenta,
• elles se logent dans différents organes maternels : le sang, le foie, le cœur, la peau, parfois même le cerveau.
Chez l’enfant, on retrouve l’inverse : des cellules maternelles intégrées à certains tissus.
Ces cellules sont souvent actives, capables de se régénérer, réparer ou parfois interagir avec les systèmes immunitaires ou hormonaux.
Rôle physiologique et symbolique:
Les chercheurs découvrent que ces cellules ne sont pas neutres :
• elles peuvent participer à la réparation tissulaire (ex. en cas de blessure du cœur ou du foie maternel, des cellules d’origine fœtale se multiplient sur le site pour réparer le tissu),
• mais parfois, elles peuvent aussi être impliquées dans des phénomènes auto-immuns, lorsque le système immunitaire de la mère les considère comme étrangères.
Sur le plan symbolique, c’est bouleversant :
Même après la naissance, le lien biologique reste inscrit, littéralement dans la chair.
Une mère garde des traces de ses enfants, et chaque enfant garde des traces de sa mère — parfois aussi de ses frères et sœurs via les grossesses précédentes.
Implications transgénérationnelles
Certaines études montrent que :
• les cellules des enfants précédents peuvent subsister dans le corps de la mère et être transmises à un enfant suivant,
• cela ouvre une piste fascinante sur la mémoire cellulaire inter-fratrie et la transmission de marqueurs émotionnels ou biologiques au-delà du simple ADN.