29/10/2025
Certains racontent que « aller mieux » ne serait qu’une affaire de choix.
Ce qui est conceptuellement vrai, mais expérientiellement souvent impossible. Cette assertion n’inclut pas la capacité du traumatisé à — dans un premier temps — être conscient de ses mécanismes pour les transformer en choix.
Le traumatisme étant logé, imprimé, dans le corps, réduire la guérison à une affaire de choix reviendrait à nous demander de choisir de ne plus ressentir une migraine ou un violent mal de ventre quand ceux-ci surviennent.
Dans un second temps seulement, la conscientisation des mécanismes qui se déroulent à notre insu, nous permet lentement d’en approcher émotionnellement les rouages. A la manière d’un enfant qui, apeuré par l’idée d’un monstre sous le lit, oserait, accompagné par un parent, y poser d’abord un regard, puis une bougie, pour réaliser qu’il n’y a rien, et éventuellement, un jour, reconnaître le pouvoir de son inconscient.
C’est en ce sens que j’ai écrit un jour que « la conscience guérit ce qu’elle touche ».
L’exploration de l’effrayante pénombre nous permettra peut- être, par une réalisation plus corporelle que mentale, une libération à la lumière de ce mécanisme universel :
« Je préfère ressentir une douleur que je connais, et en souffrir d’une manière que je connais, qu’affronter la peur de ce que je ne connais pas. »
🙏 Stephan Schillinger©️ 📚 Extrait des livres « Par un Curieux Hasard » (illustration : chiara bautista)