18/06/2024
✊ SI TU NE T'OCCUPES PAS DE POLITIQUE,
LA POLITIQUE S'OCCUPERA DE TOI ✊
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La première fois que j’ai voté c’était en 2002, pour les élections présidentielles.
Je n’y allais pas avec le cœur gonflé d’espoir, n’étant pas dupe du jeu électoral, mais je me disais “ choisissons le moins pire”. Ce fut la do**he froide.
Après ça, j’ai arrêté de voter.
J’avais 21 ans et j’avais déjà assez vu de fourberies de la part des politiciens, de manigances électorales, de recherche de pouvoir et surtout d'un signifiant déni de ce que signifiaient les termes : bien commun et service public.
🗑 J’évoluais dans un cercle de la gauche radicale, voire anarchiste, et la place de la carte électorale était majoritairement ici : à la poubelle. Ni dieu, ni maître, personne ne nous représentera !
Et puis vers 30 ans, à la faveur d’une formation en relation d’aide par le toucher, j’ai commencé à côtoyer le milieu du développement personnel et de la spiritualité.
🙈 Autant le milieu de l’ultra gauche faisait le choix conscient de ne pas voter tout en étant au fait des questions sociales, autant j’ai senti que dans le milieu du dèv’ perso et du bien-être, c’était l'indifférence totale à tout ce qui avait trait à la politique.
Voire parfois une forme de mépris pour ces questions bassement matérielles : “ Chacun est 100% responsable de sa propre vie / Tes pensées créent ta réalité ”. Ici, la sociologie et le déterminisme culturel sont consciencieusement mis sous le tapis et la carte électorale trouve alors sa place : pliée en quatre, au fond d’un tiroir.
📣Je ne votais plus mais j’allais manifester; envisageant ce rapport de force comme sans doute plus utile qu’un bulletin de vote (rapport de force qui a d’ailleurs payé lors des manifs contre l’aéroport de Notre Dame des Landes, à Nantes et sur la ZAD).
💣Et puis. Et puis il y a eu 2017, les gilets jaunes, la répression démesurée, le racisme qui se déploie en masse, les bateaux de migrants qui n’en peuvent plus de s’échouer en Méditerranée, une violence sociale qui ne se cache plus, une mise à sac du service public…J’ai repris le vote à ce moment-là.
🤬 Aujourd’hui j’ai la gorge et le plexus serrés de colère. Ce sentiment d’impuissance, de rage qui noue le ventre, les pulsions de violence qui remontent, je sais que beaucoup les ressentent !! Je sais aussi qu'une fois de plus, ce n'est pas un bulletin de vote qui les apaisera.
Mais aujourd’hui il est temps que le milieu du bien-être, du développement personnel et de la spiritualité se positionne ! Une des choses qui m’a le plus marquée dans ces endroits, c’est l’absence constante du mot SOLIDARITÉ.
A trop penser que chacun est responsable à 100% de sa vie, il est facile d’oublier que la violence sociale existe, que le racisme existe, que la pauvreté existe et que les décisions qui sont votées à l’assemblée nationale ont un impact réel sur la vie de millions de personnes.
L’entre-soi des milieux du dèv’ perso et du bien-être ne fait que renforcer son individualisme intrinsèque. C’est exactement ce qui fait saliver l’extrême droite : faire en sorte de diviser le plus possible, que chacun.e se sente isolé.e, sans soutien, sans communauté d’entraide.
Je le redis : on a besoin de responsabilité individuelle ET collective ! Le vote est un moyen d’action, aujourd’hui nous avons encore la possibilité de l’utiliser pour faire entendre notre désir de vivre dans une société où les valeurs d’équité sociale, de solidarité sont des réalités. Je sais que ce n'est pas la panacée, je sais que même si le Front Populaire gagne ces élections il restera beaucoup à faire, il faudra encore descendre dans la rue !
Aujourd'hui il est de ma responsabilité de ne pas laisser mes neveux et nièces grandirent dans un pays où les fascistes défilent dans les rues sans que cela n'émeuve plus personne. Aujourd'hui mon pouvoir d'action est le VOTE.
🐢✊🧡💥