25/11/2025
Hypervigilance & Fascia
L’hypervigilance n’est pas seulement un état psychologique : c’est un phénomène neuro-fascial, où le système nerveux et le réseau des fascias s’influencent en continu.
Lors d’un choc, d’une peur, d’un événement bouleversant ou d’un stress prolongé, le cerveau active un mode crucial pour notre survie : le mode « alarme ».
Dans cette activation, le système nerveux autonome, les hormones du stress et surtout le fascia travaillent ensemble pour protéger le corps.
Normalement, lorsque le danger disparaît, le corps relâche.
Mais lorsque le système reste bloqué, quelque chose se fige plus profondément :
la mémoire tissulaire.
Le rôle du fascia dans l’hypervigilance
Les fascias sont un tissu vivant, contractile, sensible, riche en capteurs nerveux.
Ils réagissent instantanément aux situations de stress.
Quand un choc survient :
• le fascia se densifie,
• se gélifie (perte de glissement interstitiel),
• se rétracte pour créer une forme d’armure,
• et devient hyperréceptif aux signaux du système nerveux.
C’est ce que la science moderne appelle un état de protection tissulaire.
Lorsque cet état se prolonge :
la personne entre en hypervigilance neuro-fasciale.
Comment cela se manifeste ?
Le fascia transmet les signaux au système nerveux…
et le système nerveux renvoie ces signaux au fascia.
C’est un cercle.
L’hypervigilance peut alors créer :
• respiration courte (diaphragme fascial contracté)
• tensions cervicales et trapéziennes
• douleurs thoraciques ou oppression
• ventre noué (fascia viscéral rétracté)
• fatigue extrême
• sommeil léger ou agité
• irritabilité du système nerveux
• douleurs diffuses ou mouvantes
• tremblements, sursauts
• fluctuations de poids (cortisol + tension viscérale)
Ce n’est pas « dans la tête » :
c’est dans la matrice fasciale, là où le système nerveux s’enracine.
✔️ **Le traumatisme n’est pas seulement un souvenir :
c’est un schéma neuro-fascial.
La science du fascia l’a démontré :
les tissus conjonctifs gardent la trace des évènements intenses, sous forme de :
• modifications de tension
• changements de texture
• stagnation du liquide interstitiel
• altérations du glissement tissulaire
• réactions automatiques de défense
Quand le système reste en alerte,
le corps tente de nous protéger, et ce même quand le danger n’est plus là.
Le corps ne ment pas :
il exprime ce qui n’a pas encore pu se relâcher.
Comment la Myofascialogie aide le corps à sortir de l’hypervigilance
L’approche myofasciale profonde utilisée en Myofascialogie crée un environnement où :
• le fascia retrouve une pression juste
• les tissus peuvent se liquéfier à nouveau
• le système nerveux se régule naturellement
• les schémas de défense peuvent s’assouplir
• la respiration devient plus ample
• le corps reconnaît un état de sécurité interne
En libérant les fascias gelés par la protection,
on permet au système nerveux de quitter progressivement le mode alarme.
Ce n’est pas mental :
c’est sensoriel, tissulaire, profond.
Et quand le corps sent enfin qu’il peut se déposer, ce qui était figé peut commencer à se transformer.
Ce qui s’imprime peut se désimprimer
Parce que les fascias sont plastiques, adaptatifs, vivants.
Parce que le corps a une capacité naturelle à retrouver son rythme,
lorsqu’il reçoit un toucher juste, lent, présent.
Accompagnement au cabinet La PAUSE Accompagnements énergétiques - Ayurvéda
La Myofascialogie offre précisément ce terrain-là :
un espace où le système peut redécouvrir la sécurité intérieure,
et où les anciens schémas de protection peuvent, doucement,
se libérer.
Le corps n’est pas seulement un lieu de blessures :
c’est aussi un lieu de réorganisation et de profondeur.
Merci à Jean François Brabant
Thérapeute et formateur en Myofascialogie pour ces explications passionnantes.
Rdv au cabinet de Montbéliard 0688131413
Nicolas Ayad
thérapeute psychocorporel et systemique