JNL Préparation mentale

JNL Préparation mentale Diplômé en psychologie du sport. Sophrologue et préparateur mental certifié.

Consensus scientifique : Mindfulness et auto-hypnose optimisent la performance. Mais au fond, ne parlerions-nous pas de ...
23/11/2023

Consensus scientifique : Mindfulness et auto-hypnose optimisent la performance.

Mais au fond, ne parlerions-nous pas de la même chose ?

Jusqu’en 2010, des études de neuro-imagerie ont permis d’identifier des régions du cerveau plus ou moins actives pendant les états de méditation et d’hypnose. Après cette date, le nombre d’études s’est considérablement accru, avec des méthodes et techniques de plus en plus sophistiquées, et centrées sur la connectivité de la fonction cérébrale.

Les pratiques méditatives le plus étudiées sont la « Focuse Attention » et l’ « Open Mentoring attention ». Deux techniques qui sont aussi utilisées pour induire la transe hypnotique.

En 2001, il y a donc plus de vingt ans, le chercheur Charles T. Tart avait déjà proposé dans une comparaison de retenir la méditation comme une forme d’autohypnose. Il pointait l’ambiguïté des termes dans l’exercice clinique car ce qui est souvent décrit comme hypnose peut être nommé méditation et inversement.

En 2016, William McGeown publie quant à lui une méta-analyse des études de neuro-imagerie intégrant hypnose et méditation, par IRM fonctionnelle, tomographie par émission de positron, et par émission de photon. Et ses recherches ont abouti à déterminer à la fois l’activation et la non activation des mêmes zones du cerveau en méditation et en hypnose, mais aussi une connectivité fonctionnelle entre les zones suivantes :
- Le réseau de contrôle exécutif (intégrant le cortex frontopariétal latéral gauche et droit, le cortex préfrontal dorsomédial).
- Le réseau de saillance (cortex fronto-insulaire et le cortex cingulaire antérieur) impliqué dans le filtrage sensoriel et l’intégration, la douleur, l’interoception, le traitement émotionnel.
- Un troisième réseau DMN (vagabondage de l’esprit) qui implique le cortex cingulaire postérieur, la région parahippocampique, le cortex préfrontal médial frontal et le précuneus), qui est actif pendant la pensée autoréférentielle, la mémoire autobiographique, la planification future, la rêverie, et la cognition sociale.

Bref, la recherche en neurosciences nous montre que ces deux pratiques que la clinique s’évertue à différencier ont les mêmes effets : modification des télomérases, augmentation de la substance grise et de l’épaisseur du cortex, amélioration de la plasticité cérébrale, gestion des émotions, gestion du stress, prévention des rechutes dépressives et jusqu’à une amélioration de l’immunité.

Source : « Méditation et hypnose. Au travers des neurosciences », du Dr Olivier DE PALÉZIEUX, in « Hypnose et thérapies brèves » N°57.

Comment vous sentez-vous ? Pas en général, mais ici et maintenant…Bien, mal, angoissé, ça va pas, ça va : le vocabulaire...
01/11/2023

Comment vous sentez-vous ? Pas en général, mais ici et maintenant…

Bien, mal, angoissé, ça va pas, ça va : le vocabulaire utilisé la plupart du temps pour répondre à cette question comprend moins de mots que de doigts aux deux mains. Pas plus de 10 mots dans 90% des cas.

C’est pourtant ainsi que j’accueille très souvent l’athlète ou le dirigeant d’entreprise venu me consulter. Et devant le pauvreté de la réponse, je pose aussi souvent une deuxième question : comment savez-vous que vous allez bien ou mal, que ça va ou que ça ne va pas, que vous êtes angoissé, stressé ou anxieux ?

Dans le meilleur des cas, après un instant de surprise, voire de saisissement devant l’interrogation, la personne cherche alors à l’intérieur d’elle-même les sensations, les perceptions, qui lui indiquent l’état émotionnel dans lequel elle se trouve.

Dans les cas habituels, elle me répond par ce qu’elle pense de la vie, de la situation dans laquelle elle se trouve, ce qu’elle pense d’elle-même, des autres, du monde.

Ces deux questions sont pour la suite fondamentales. Elles me permettent en effet d’estimer rapidement le niveau d’intéroception de mon interlocuteur(trice).

Qu’est-ce que l’intéroception ? C’est notre capacité à évaluer de manière précise notre activité physiologique, par exemple : notre rythme cardiaque, la détente musculaire, ou la boule au ventre de l’anxiété et du stress.

Ce sixième sens, comme n’hésitent plus à l’appeler les scientifiques, est l’expression de l’activité de différentes régions corticales: le cortex somato-sensoriel, le gyrus cingulaire, le cortex frontal et le cortex insulaire.

Or, comme ressentir nos états internes interagit avec la cognition et les émotions, c’est une compétence clé de performance. Y sont associés par exemple la capacité à prendre de bonnes décisions, la capacité sociale et le bien-être émotionnel. La recherche montre aussi qu’une faible intéroception est corrélée avec différentes pathologies, telles que la dépression, l’anxiété ou les troubles alimentaires.

La bonne nouvelle, c’est que cette compétence intéroceptive peut se développer.

L’intéroception peut être en effet divisée en trois habiletés : la précision intéroceptive, la sensibilité intéroceptive et la conscience intéroceptive. Et ces trois habiletés peuvent être stimulées, renforcées, aiguisées par des séances d’hypnose telle que je la pratique (dans le courant de François Roustang).

Ces histoires d’intéroception et d’hypnose ont chatouillé votre curiosité ? Rencontrons-nous en visio : 06 09 63 21 01 ou message en MP.

Je suis préparateur mental, coach en optimisation des performances et sophrologue : pourquoi donc un diplôme en diététiq...
10/07/2023

Je suis préparateur mental, coach en optimisation des performances et sophrologue : pourquoi donc un diplôme en diététique et nutrition ?

Parce qu’il y a quelques mois je suis tombé sur une récente étude narrative de la littérature scientifique qui démontrait que la composition globale de l'alimentation humaine et des composants alimentaires spécifiques impactent la fonction cérébrale. Et que cette étude m’a convaincu d’une chose :

L’alimentation est fondamentale pour la santé du cerveau et les performances cérébrales. Et ce, quel que soit l’âge de l’individu.

Des exemples ?

- Les chercheurs de l’unité NutriNeuro (INRAE) ont par exemple démontré des retards d’apprentissage significatifs chez les rats juvéniles ayant reçu une alimentation riche en graisses et en sucre jusqu’à voir apparaitre l’obésité. Les effets sur la mémoire sont visibles : le régime riche en graisses et en sucre entraîne une inflammation de l’hippocampe qui perturbe le bon fonctionnement de la mémoire épisodique. Et l’observation du comportement montre que la mémoire émotionnelle est atteinte.

- Chez l’individu adulte, des nutriments tels que les acides gras polyinsaturés (les célèbres oméga-3 ou oméga-6) sont indispensables à la mémorisation et à l’apprentissage.

- Les études scientifiques attestent aujourd’hui que le régime dit « méditerranéen » diminue de 30% le risque de développer une dépression.

- La consommation d’acides gras polyinsaturés (trouvés dans les noix, les graines, le poisson et les légumes verts à feuilles) et d’acides gras mono-insaturés (présents dans l’huile d’olive, l’avocat et les noix) diminue le risque de dépression.

- Un déficit d’oméga-3 mènerait certains individus vers une augmentation du risque de su***de.

- Un régime riche en extraits de fraise, myrtilles ou mûres conduirait à une régression des déficits liés à l’âge portant sur les fonctions nerveuses et le comportement, sur les fonctions d’apprentissage et sur la mémoire. Les anthocyanines de ces baies permettent d’éliminer les déchets cellulaires qui sont en partie responsables de déficits cognitifs.

- Le traitement de la schizophrénie optimisé par une complémentation en vitamines B (B6, B8, B12) permettrait de réduire significativement les symptômes psychiatriques.

- Le raisin, les épinards et les brocolis contiennent beaucoup de resvératrol, puissant antioxydant, dont l’effet neuroprotecteur a été démontré.

- À propos des troubles du sommeil, des aliments riches en tryptophane, un acide aminé précurseur de la mélatonine, pourraient avoir une certaine utilité, de même que les vitamines du groupe B.

- La consommation d’aliments riches en vitamine A (foie) ou précurseurs de vitamine A (abricots, carottes) permet à l’organisme de produire l’acide rétinoïque, substance jouant un rôle primordial dans la plasticité cérébrale et la formation de nouveaux neurones.

Tout cela montre que les aliments que nous mangeons affectent directement notre capacité à nous concentrer, apprendre, nous souvenir, créer, et maintenir l'équilibre émotionnel.

Evidemment, la diététique sportive et la nutrition des athlètes comportent bien d’autres aspects que celui qui m’intéressait au départ. Et j’ai donc appris énormément grâce aux formations de SSCS TRAINING.

👨‍🎓 La formation continue des préparateurs mentaux et des coachs répond à une triple nécessité : déontologique, éthique ...
30/06/2023

👨‍🎓 La formation continue des préparateurs mentaux et des coachs répond à une triple nécessité : déontologique, éthique et pragmatique. 👨‍🎓

✅ Déontologique car elle correspond en ce qui me concerne à l’application :

▶ de l’article 16 de la charte de l’International Coaching Association () : « Je m’engage à l’excellence par le biais d’actions de développement continu personnel, professionnel… » ;

▶ De l’article 1.7 du code de déontologie de la Fédération Française de Préparation Mentale, selon lequel « Le préparateur mental tient ses compétences de ses connaissances théoriques et pratiques qu’il met régulièrement à jour au travers de formations continues… »

✅ Ethique, parce que cherchant à optimiser les performances athlétiques des sportifs avec lesquels je travaille et qui évoluent dans un univers toujours plus exigeant et pointu, je dois fonder mes interventions sur une connaissance du fonctionnement de l’esprit et du corps humains sans cesse réactualisée.

✅ Pragmatique enfin car mes clients veulent légitimement bénéficier d’outils de développement et de techniques efficients.

Dans ce cadre, je suis heureux et fier de recevoir ce certificat d’une formation en neurosciences appliquées. Formation proposée par un organisme réputé pour son exigence méthodologique et scientifique : ARCHE FORMATION.

Ce certificat couronne une formation riche, dense et rigoureuse aux neurosciences.

Un grand ❤️ MERCI ❤️ aux équipes d'ARCHE FORMATION, spécialement à Thierry Galopin 👍 👍 👍 .

Reconnaissance et gratitude envers les chercheurs et scientifiques qui auront partagé leurs savoirs et leur passion au gré des différentes parties de ce parcours d’apprentissage : Aymeric Guillot, Claire Rampon, de Carvalho, Vialatte, Denis Pelisson, julie Grezes, Jean-Philippe Lachaux, Sylvie Granon, Lemoine, -Jacques Benoliel, Dumas, Sebastien Bouret, Sophie Pezet, Landry, karim benchenane, Herve Platel, Valerian Chambon.

Gestion du stress : selon les études scientifiques, l’apprentissage de la relaxation devrait faire partie de l’entraînem...
27/06/2023

Gestion du stress : selon les études scientifiques, l’apprentissage de la relaxation devrait faire partie de l’entraînement des sportifs.

Le stress fait partie intégrante de la compétition sportive. Alors que certains athlètes utilisent leur stress pour générer l’énergie physique et mentale nécessaire à l’accomplissement de performances sportives optimales, d’autres en revanche, ressentent d’intenses malaises physiques ainsi que de grandes inquiétudes psychologiques qui les empêchent d’atteindre le niveau de performance désiré.

Entraîneurs, athlètes et psychologues sportifs s’entendent pour dire que la capacité de gérer le stress avant, pendant et après les compétitions constitue un aspect déterminant d’une performance sportive de haut niveau. En dépit de ce consensus, très peu d’entraîneurs et d’athlètes consacrent le temps nécessaire à l’apprentissage, au développement et à l’utilisation des stratégies de gestion du stress.

Les psychologues du sport classent ces stratégies en trois grandes familles :

1) Orientées vers la tâche : imagerie mentale, contrôle des pensées, relaxation, déploiement des efforts, analyse logique et recherche de soutien.

2) Orientées vers la distraction : distraction mentale et distanciation.

3) Orientées vers le désengagement : désengagement /résignation et ventilation des émotions déplaisantes.

Et toutes peuvent être mesurées et évaluées grâce à l'Inventaire des Stratégies de Coping en Compétition Sportive de Gaudreau et Blondin (ISCCS, 2002).

Une étude menée par le Docteur Patrick Gaudreau sous l’égide de l’École de psychologie de l’Université d’Ottawa en 2003 a mesuré les résultats des stratégies mises en place par 144 golfeurs. Il en ressort que :

- les stratégies de gestion de stress expliquent 35% de la performance subjective, 23% de la performance auto-référencée (écart entre le score obtenu et le but visé) et 18% de la performance normative (écart entre le score obtenu et le score moyen des participants au même tournoi) ;

- certaines stratégies favorisent la performance sportive en diminuant les inquiétudes psychologiques et en augmentant l’énergie physique et la confiance des athlètes, tandis que d’autres sont neutres ou contreproductives.

L’imagerie mentale et la relaxation font, sans surprise, partie des stratégies efficaces.

A noter cependant : pour que la relaxation devienne efficace durant les compétitions, les athlètes doivent la pratiquer durant les entraînements.

Ainsi est-il important d’inclure des séances de relaxation dans les entraînements pour que les athlètes apprennent à utiliser cette stratégie de gestion du stress en situation de jeu.

Gestion de la chaleur et performance sportive : pourquoi la préparation mentale doit faire partie du panel stratégique ?...
23/06/2023

Gestion de la chaleur et performance sportive : pourquoi la préparation mentale doit faire partie du panel stratégique ?

Pour « performer » en environnement chaud, les athlètes ont recours à des stratégies physiologiques comme l’acclimatation active, les techniques de gestion de fluides et de refroidissement physiques.

Mais les études scientifiques démontrent que les stratégies mentales (fixation d'objectifs, imagerie mentale, dialogue interne positif, musique, etc.) et les entraînements cognitifs en environnement chaud peuvent aussi limiter les contre-performances dans des conditions de température élevée.

En effet, en condition de chaleur, les facteurs psychologiques comme la motivation, la volonté de poursuivre un effort et les perceptions thermiques peuvent être négativement impactés.

Ainsi des travaux de recherches innovantes portent-elles par exemple sur les effets de techniques de « refroidissement » mental (suggestion au froid, imagerie) et de gestion mentale des conséquences d'une température extrême (pleine conscience, dialogue interne) ou d'inhibition de celles-ci (grâce à la musique).

Une équipe de chercheur du département des sports de l’Université de Portsmouth a par exemple cherché à savoir si l'entraînement d'un ensemble de quatre habiletés psychologiques (fixation d'objectifs, régulation de l'excitation, imagerie mentale et dialogue interne positif) pouvait augmenter la distance parcourue au cours de trois « contre la montre » de 90 minutes réalisés en condition de température élevée (c'est-à-dire, 30 ̊C).
Les auteurs ont montré que cet entraînement psychologique avait permis d'augmenter la distance parcourue de 8 %, ce qui a permis d'améliorer une amélioration de 1,15 kilomètres, notamment en limitant la tentation de réduire l'intensité de l'exercice pendant ces cours d' effort maximal.

Une autre équipe a fait l'hypothèse que deux semaines d'entraînement au dialogue interne auraient des effets bénéfiques sur les capacités d'endurance (épreuve de temps maximum de pédalage à une intensité donnée) et le fonctionnement cognitif (fonctions exécutives, temps de réaction, mémoire de travail) en condition de température élevée grâce à une régulation top-down de la performance.
Les résultats de cette étude démontrent que le dialogue interne positif a permis une amélioration significative de la durée maximale de pédalage ainsi qu'une amélioration de la vitesse et de la précision dans les tâches cognitives impliquant les fonctions exécutives (ex. : mémoire spatiale).

Enfin, de récents travaux de recherche ont proposé l’idée que des stratégies mentales de refroidissement pourraient être utiles en condition de température élevée. Une équipe a ainsi cherché à savoir si une intervention fondée sur la suggestion au froid, en condition de température élevée, avait des effets spécifiques sur des marqueurs psychologiques comme le confort thermique, les sensations thermiques et les affects) en comparaison avec une absence d'intervention.
Et ils ont observé que l'écoute d'une bande sonore de dix minutes qui suggére une baignade dans une eau très froide, comme celle d'une rivière, améliore le confort thermique et augmente la motivation des participants en comparaison avec une absence d'intervention.

Sources :
MJ Barwood , RC Thelwell , MJ Tipton, « Psychological Skills Training Improves Exercise Performance », University of Portsmouth, Department of Sport and Exercise Science, Institute of Biomedical and Biomolecular Sciences, Portsmouth ( 2008 ).
P. J. Wallace, B. J. McKinlay, N. A. Coletta, J. I. Vlaar, M. J. Taber, P. M. Wilson, and S. S. Cheung, « Effects of Motivational Self-Talk on Endurance and Cognitive Performance in the Heat », in the Heat. Med. Sci. Sports Exerc., Vol. 49, No. 1, pp. 191–199, 2017.
Guillaume R. Coudevylle; Aurélie Collado; Stéphane Sinnapah; Olivier Hue; Nicolas Robin, « Cold Suggestion to Cope with the Negative Impact of Tropical Climate », in The American Journal of Psychology, 2022.

La préparation mentale des entraîneurs sportifs, un tabou à lever ?Malgré la diffusion progressive des apports d’un prép...
21/06/2023

La préparation mentale des entraîneurs sportifs, un tabou à lever ?

Malgré la diffusion progressive des apports d’un préparateur mental dédié, les entraîneurs restent les premiers préparateurs mentaux de leurs athlètes.

Et c’est logique puisqu'ils sont directement en contact avec eux au quotidien. Lorsque le stress, la perte de confiance en soi ou la démotivation apparaissent, les comportements des coachs vont être très importants pour aider le(s) athlète(s) à pouvoir continuer d’exprimer le meilleur d'eux-mêmes.

Il est donc fondamental que l’entraîneur soit lui-même en capacité de gérer le stress et la pression, au top de sa motivation et de ses aptitudes d’accompagnement : empathie, concentration, analyse tactique, communication interpersonnelle…

Cependant, tout comme un athlète peut passer à côté d'une compétition pour des raisons mentales, l’entraîneur peut être débordé par ses émotions, perdre de sa concentration ; il peut ne plus trouver le flow, avoir du mal à communiquer dans ses causeries, être coupé de son empathie… bref, être momentanément moins performant.

Tout comme pour l’athlète, le recours du coach/entraîneur à un préparateur mental s’avère à ce moment-là décisif pour retrouver sa motivation, la pleine conscience de ses capacités, sa sérénité et sa confiance afin d’être en mesure de nouveau d'intervenir efficacement.

Et pourtant, les études nous disent que lorsqu’ils sont interrogés sur le « comment ils apprennent à entraîner », « les entraîneurs de tous niveaux (…) ont tendance à valoriser leur expérience comme athlète et comme entraîneur mais à minimiser l’apport des programmes de formation ». Je dirais d’expérience à minimiser plus encore l’assistance d’un psychologue ou d’un préparateur mental… qui pourraient pourtant les aider à tenir « une conversation réflexive avec la situation » comme le dit le psycho-pédagogue Donald Schön et donc à cocher encore et toujours les critères d’un bon coaching sportif.

Voici quelques pistes de travail possible en préparation mentale de l’entraîneur :

Gestion du stress et des émotions
Etayage motivationnel
Communication interpersonnelle
Connaissance de soi : valeurs, forces, talents
Concentration et capacité à faire des choix
Vision du projet sportif
Leadership
Gestion du changement

Enfin, être accompagné par un préparateur mental, c’est bénéficier d’un espace de parole neutre, bienveillant, sans jugement, hors de son contexte habituel, où l’on peut se libérer des pressions du résultat, des regards extérieurs et des hiérarchiques.

Sources :
- Actes du colloque ARIS, Association pour le Recherche sur l’Intervention en Sport, Besançon, 2006.
- D. A. Schön, « Le praticien réflexif. Comment les professionnels pensent en action », éditions Temple Smith, 1983.
- R. Smith, F. Smoll, « Coaching the coaches : youth sports as a scientific and applied behavioral setting », in « Journal of the Association for psychological science », Volume 6 numéro 1, février 1997.

Anxiété Situationnelle Pré-compétitive, VMBR et sports de contact.Le concept d’anxiété a été adapté à la recherche dans ...
16/06/2023

Anxiété Situationnelle Pré-compétitive, VMBR et sports de contact.

Le concept d’anxiété a été adapté à la recherche dans le domaine sportif au début des années 1990. Depuis peu, l’intérêt des chercheurs spécialistes de la psychologie du sport se porte sur le concept d’anxiété compétitive. Ainsi, l’anxiété qui apparaît avant une situation de compétition est-elle connue sous le nom d’Anxiété Situationnelle Pré-compétitive (ASP). Elle se déclenche avant que l’action n’ait débuté et peut se mettre en place quelques heures avant le début d’une compétition, voire quelques jours auparavant. Cette anxiété précompétitive a trois composantes : cognitive, somatique et confiance en soi.

La recherche sur les causes de cette forme d’anxiété révèle qu’une faible perception de la préparation physique et mentale, des niveaux élevés de fatigue, des expectations négatives de la performance, la peur de l’échec et / ou faire des erreurs, l’importance de la compétition et l’importance accordée au résultat constituent les sources les plus importantes d’un vécu anxieux avant compétition.

Par ailleurs, les résultats basés sur la prise en compte des mesures de l’ASP les plus valides, montrent que que les programmes de préparation mentale de type VMBR semblent s’avérer efficace afin de réduire le niveau d’ASP des sportifs et améliorer leur performance subjective.

Qu’est-ce donc que ce « VMBR » ? C’est l’acronyme d’une technique utilisée en préparation mentale, la « Visuo-Motor Behavior Rehearsal » qui conjugue relaxation et travail en imagerie mentale. Très clairement donc ce que nous faisons en sophrologie : relaxation + visualisation positive.

Une étude que je viens de trouver dans le numéro de juin du « Journal of Sport and Exercise Psychology » montre que l’entraînement en VMBR a des effets positifs significatifs sur les performances au combat. L’enquête réalisée par Robert S. Weinberg, Thomas G. Seabourne et Allen Jackson, tentait de déterminer si l’imagerie combinée à la relaxation optimisait la performance d’un groupe de karatékas plus efficacement que l’imagerie ou la relaxation seules. Il s’avère qu’en effet, les résultats montrent que les groupes VMBR présentaient des niveaux d'anxiété d'état (l’anxiété précompétitive est une anxiété dite d’état) inférieurs à ceux des autres groupes.

Conclusion : les coachs des sports de contact et leurs athlètes, mêmes réfractaires à faire appel à de la préparation mentale, ont tout intérêt à inclure dans leur entraînement pré-compétitif des exercices de sophrologie, qui combinent de la relaxation et un travail de visualisation positive, pour optimiser les performances au combat.

Lors d’une conférence de presse donnée dimanche 11 juin, l’immense champion Novak Djokovic évoque sa gestion du sommeil ...
12/06/2023

Lors d’une conférence de presse donnée dimanche 11 juin, l’immense champion Novak Djokovic évoque sa gestion du sommeil :

« Dormir est plus important que toute autre forme de récupération, toute routine de récupération. J'aimerais avoir au moins 8 heures et demie de sommeil par nuit. Je suis un gros dormeur. Je ne me réveille pas pendant la nuit. Donc, j'essaie de tout faire pendant mes heures de veille. En particulier, si tu fais des efforts physiques importants pendant une journée donnée, ton corps a besoin de plus de sommeil. Le sommeil REM est le plus important, entre 1 heure et 4 heures du matin. »

Djokovic a-t-il raison de privilégier son sommeil paradoxal (sommeil REM) ?

Chez l’homme, l’imagerie cérébrale montre que durant le sommeil, les circuits sollicités au cours de l’épisode précédent de veille se réactivent. L’étendue de cette réactivation prédit aussi bien le contenu du rêve que la taille de l’effet de consolidation après le réveil.

Le cerveau rejoue les patrons d’activité évoqués au cours de la journée, ce qui permet probablement de les recoder dans des circuits additionnels.

La fonction principale du sommeil est ainsi le transfert des épisodes d’apprentissage de la veille : l’hippocampe engrangerait les souvenirs de la journée (mémoire rapide) et, au cours de la nuit, la réactivation de ces signaux permettrait d’entraîner des circuits supplémentaires du cortex (mémoire lente capable d’extraire règles et invariants).

Mais le sommeil interviendrait également dans la réduction du nombre des synapses et l’élagage des représentations indésirables (théorie de l’homéostasie synaptique), ainsi que dans la restauration de l’équilibre chimique du système nerveux par échange de métabolites avec le liquide céphalo-rachidien.

Le lien entre sommeil et apprentissage est donc direct et causal. De nombreuses expériences montrent que les variations spontanées de la profondeur du sommeil, mesurées par le nombre, l’amplitude et la pente des ondes lentes, corrèlent avec les performances après l’éveil.

Si les rôles respectifs des différents stades de sommeil ne sont pas encore parfaitement établis, les études suggèrent que le sommeil profond à ondes lentes permet la consolidation et la généralisation des connaissances (mémoire déclarative), tandis que le sommeil paradoxal renforce les apprentissages perceptifs et moteurs (mémoire procédurale).

Or, nous savons que la distribution des différentes phases de sommeil n’est pas constante durant la nuit. Les périodes de sommeil à ondes lentes (sommeil profond) apparaissent de façon prédominante durant la première moitié de nuit, tandis que le sommeil REM (sommeil paradoxal) est particulièrement présent pendant la seconde moitié. On comprend ainsi l’intérêt de se coucher vers 22h et de se réveiller vers 7h. On bénéficie ainsi de l’ensemble des phases de sommeil et l’on consolide notre mémoire déclarative et notre mémoire procédurale.

Optimiser les performances de veille, Djokovic a raison, passe par le sommeil. Parce que le sommeil est l’un des acteurs majeurs de la consolidation des apprentissages.

La sophrologie, l’hypnose et la relaxation sont autant d’outils reconnus d’amélioration quantitative et qualitative du sommeil (efficaces en présentiel ou à distance) dont je me sers dans mes accompagnements en préparation mentale. Avec des résultats empiriquement validés !

Carlos Alcaraz : un niveau de LOCUS INTERNE digne des grands champions.En conférence de presse, au sortir du match contr...
10/06/2023

Carlos Alcaraz : un niveau de LOCUS INTERNE digne des grands champions.

En conférence de presse, au sortir du match contre Novak Djokovic, Carlos Alcaraz attribue sa défaite (en partie du moins) aux crampes dont il a eu à souffrir. Et il relie ces crampes à son niveau de stress. Ce faisant, il fait montre d’un bon niveau de locus de contrôle interne… Mais qu’est-ce que le locus de contrôle ?

C’est un concept de psychologie établi dans les années 1960 par Julian Rotter, qui permet une lecture de la réussite individuelle dans différents secteurs (santé, scolarité, activité professionnelle, performance sportive…). Le locus de contrôle (ou « lieu de contrôle ») est défini comme une attitude, une disposition d’un individu à assumer ou non ce qui lui arrive. C’est la croyance généralisée dans le fait que les événements qui nous arrivent ou les résultats de nos actions dépendent de facteurs qui nous sont internes ou externes.

On parle donc de locus de contrôle interne et de locus de contrôle externe.

Une personne qui agit en rapport à un « locus de contrôle interne » aura tendance à accorder une causalité interne aux événements qu'elle subira et établira un lien de causalité entre son activité et sa performance. Se considérant responsable de ses actes, elle aura tendance à s’assumer, et attribuera ses réussites ou ses échecs à ses efforts et à son engagement. Dans ce cas, un athlète qui gagnera un combat de lutte par exemple, attribuera son succès à ses efforts et au travail fourni durant la préparation.

Dans le cas d’une personne qui présente un « locus de contrôle externe », aucun lien de causalité n’est établi, la personne aura tendance à attribuer une causalité externe (à des facteurs externes) aux événements qu'elle vivra. Elle estimera que ses performances ou que les évènements de sa vie dépendent des autres. Ainsi par exemple, en cas de domination durant un match de tennis, le sportif aura tendance à attribuer son succès à une contre-performance de son adversaire, et en cas de difficultés à rejeter la faute sur des facteurs externes.

Dans le domaine de l’anxiété par exemple, une étude (1) a révélé que l’anxiété compétitive peut être prédite par le niveau de locus de contrôle interne ou externe des sujets. Cette étude a permis de montrer que plus les joueurs et joueuses de tennis de haut niveau présentaient une croyance dans un contrôle interne, moins ils manifestaient une anxiété à l’approche d’une compétition sportive.

D’autres études mettent en évidence des relations entre certains facteurs psychologiques et les blessures sportives. Le locus de contrôle, la capacité d'adaptation au stress et l'image de soi seraient en relation avec une certaine prédisposition aux blessures sportives. Ainsi une étude portant sur de jeunes footballeurs (2) montre qu'une fréquence élevée de blessures est corrélée avec un locus de contrôle externe.

Carlos Alcaraz n’a pas attribué sa défaite à des causes extérieures, mais à un stress encore mal maîtrisé (lieu de contrôle interne). On pourrait dire qu’à 19 ans, il fait ainsi preuve d’une belle maturité. De mon point de vue, il montre surtout qu’il a les ressources psychologiques pour devenir un très grand champion.

(1) Arnaud , O. Codoub, J. Palazzolo Mémoire « Lien entre locus de contrôle et anxiété compétitive : étude portant sur 150 joueurs de tennis de haut niveau, Annales Mé dico-Psychologiques 170 (2012) 642–647.

(2) Pargman, D. & Lunt, S., (1989). The relationship of sepf-concept and locus of control to the severity of injury in comparatively lower ability level collegiate football players, Sports Training, Medecine and Rehabilitation, 1, 203-208

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