Constance de Ferrières - Thérapeute

01/01/2025

"Comme ça fait du bien de rire !"

Combien de fois avons-nous entendu cette phrase ou l'avons-nous prononcée nous-mêmes, en reprenant notre souffle à la suite d'un grand éclat de rire ?

Le rire est un élan de liberté, un lâcher-prise salvateur, l'étincelle d'une insouciance. C'est une des manifestations de notre humanité par le jaillissement spontané d'une vérité, celle d'une joie soudaine et évidente. C'est en effet la joie parvenue à son paroxysme. Le rire met les êtres en relation, en se moquant bien des frontières, des âges et des croyances ! Il fait vaciller nos carapaces, tomber nos masques sociaux et illuminer nos visages endurcis. Rien ne l'empêche d'éclater chez celui qui n'a pas muré son cœur.
Le rire en cascade du petit enfant possède le pouvoir d'en provoquer l'écho chez ceux qui l'entourent. Il nous reconnecte irrésistiblement avec l'enfant qui sommeille en nous, dans un formidable souffle vital.

Si divers élans de vie peuvent sauver notre monde, je suis convaincue que le rire pur d'intention, sincère et libre, résonnant du fond de nos obscurités, est une des clés pour ouvrir les portes de 2025.

Alors pour cette nouvelle année, si résolution il y a, pourquoi ne pas choisir celle de laisser monter du fond de nos êtres d'immenses et généreux éclats de rire ?!

Très belle année 2025 !

14/04/2024

Petit partage d'une savoureuse bousculade d'un quotidien. Je quitte mon cabinet un soir de la semaine dernière, dans cet élan de disponibilité nécessaire pour la suite de ma journée auprès des miens. J'avais déjà très présente à l'esprit la chronologie des évènements des heures à venir et comme souvent, cela ne laissait pas beaucoup de place à l'imprévu.
Arrêtée à un feu, je sens une présence soudaine devant la vitre du passager et j'entends que l'on m'interpelle « Vous allez tout droit ? » Une femme d'un certain âge (ou d'un âge certain) me regarde, attendant ma réponse. Surprise, je réponds que non, je suis censée tourner après le feu. Elle reprend sa marche avec deux énormes sacs remplis de linge en boule. J'ouvre ma vitre et je lui demande si elle souhaite que je l'avance. Et la voilà qui, souriante, me tend ses énormes sacs, se glisse comme elle peut dans la voiture avec sur les genoux le reste de ses affaires.
Elle m'indique d'avancer tout droit, me guide entre les rues nantaises et me perd toujours un peu plus à la fois dans la ville et dans le récit de ses difficultés du moment. Ne s'embarrassant ni des règles des transitions d'un discours ni d'une quelconque structure dans son récit, elle m'offre spontanément les idées qui traversent ses pensées. Finalement, elle me dit soudain « Je vais descendre juste ici ! », me remercie, reprend ses sacs et la voilà qui disparaît de mon existence aussi soudainement qu'elle y est entrée.
Tachant de retrouver tant bien que mal ma route, je souris amusée et émue de l'audace de cette femme qui m'a permis de gouter à la saveur d'une rencontre spontanée, lorsqu'un être sait demander de l'aide, confiant – absolument - dans la possibilité d'une réponse positive. J'ai aimé être bousculée dans mon quotidien très (trop) organisé par l'intrusion soudaine de la « fragilité ».

Merci Madame ! Je ne sais ni votre nom, ni l'histoire de votre vie, mais je n'oublierai pas la couleur joyeuse que vous avez donnée à ma fin de journée !

13/02/2024

Je choisis l'inconfort

Parce que cela fait partie du travail de thérapeute d'aller chercher le patient dans ses refus, dans ses blocages, dans ses dénis, dans ses évitements. Sans le brusquer, sans violence. Mais en approfondissant le questionnement, en creusant là où le chemin est sinueux, éprouvant, sombre, parfois terrifiant. Accepter d'être celui ou celle qui vient déranger, qui provoque l'inconfort, qui va pousser les portes de la colère, de la rancœur, des tristesses enfouies ou niées, accepter ce mauvais rôle, afin que puisse advenir la libération et que l'horizon s'éclaircisse. Le thérapeute n'a pas à chercher son confort et sa sécurité dans la relation au patient, ce serait une grosse erreur. Il doit garder le cap du mieux-être de celui qui est venu frapper à sa porte. Ce décentrement est indispensable pour qu'un aboutissement voie le jour !!

07/01/2024

Pour débuter 2024, avec Mathilde de Kersabiec psychomotricienne, nous vous proposons des clés pour accompagner plus facilement vos enfants (entre 0 et 6 ans) dans leur développement moteur, psychologique et émotionnel. Dans la joie d'échanger avec vous le 25 janvier !

01/01/2024

Une nouvelle page encore immaculée s'offre chaque année à l'aube du 1er janvier, afin que nous puissions peindre, écrire ou dessiner l'histoire de notre vie qui se poursuit. Nous choisissons inlassablement notre plus belle plume et, avec application, entamons les premiers tracés. Les résolutions donnent le ton, l'objectif offre un cap et le courage favorise l'élan. Les premiers jours, le récit est fluide, solide et le rythme enlevé. Le protagoniste tient la barre sans faillir, le regard vers l'horizon. Mais les semaines passant, la résistance est moins évidente, l'essoufflement s'installe doucement et la déception de soi devient petit à petit plus lourde à supporter. Jusqu'à l'abandon et l'habituel "Je n'arrive jamais à tenir mes résolutions. Cette nouvelle année aura le visage des précédentes..." Mais la vie ne rime pas avec "recommencer" mais avec évoluer, grandir, s'améliorer, corriger ces fonctionnements qui nous détournent de ce qui est bon pour nous et pour les autres.
Tout réside dans l'équilibre que nous parviendrons à installer dans nos quotidiens : L'équilibre en perpétuel réajustement du rythme professionnel (qui inclut tous ces instants où nous ne sommes pas physiquement devant notre ordinateur mais où l'esprit est encore au service du travail) et de la vie que nous partageons en famille, entre amis. L'équilibre si précaire (les burn-outs professionnels, maternels ou autres, manifestent bien cette précarité) des dépenses d'énergie et des ressourcements ou, dit autrement, le respect de nos limites, le ré-ordonnement de nos priorités. L'équilibre qui consiste à s'informer des événements du monde et pour autant à refuser de s'infliger la violence des reportages en images sur les horreurs actuelles des conflits. L'équilibre des progrès sur nous-mêmes auxquels nous aimerions parvenir et du refus de s'imposer une exigence écrasante et inaccessible. L'équilibre délicat dans la manière de savourer un quotidien simple et doux, sans ignorer les combats du monde face auxquels nous nous devons d'incarner une paix au cœur de nos familles et dans nos diverses relations.
Cet équilibre ne sera jamais universel, étant lié à l'intimité profonde de chaque être. Il ne peut être enseigné mais seulement expérimenté, ressenti, vécu.
A chacun d'évoluer sur le fil de sa vie, fragile funambule, associant l'audace et la prise de risque qui rendent vivant, à celle de la patience et la confiance qui ouvrent tant de portes.

Je vous souhaite du fond du cœur une année "équilibrée", source de joie et de sérénité ! Très bonne année 2024 !!

04/11/2023

Grande joie d'avoir été conviée à intervenir sur le thème de l'estime de soi chez l'enfant, dans ce lieu (Chezelles) que j'affectionne ! Un très beau moment de partage.

17/10/2023

Un ancien collégien radicalisé a assassiné un professeur de lettres. Oui, cela bouleverse et scandalise ! Et parce que les médias relaient cette information encore et encore le sujet sera présent dans les échanges au collège et il est par conséquent nécessaire d'en parler avec nos collégiens et lycéens, oui !

MAIS EN REVANCHE, on est en droit de vouloir épargner les plus jeunes !

On est en droit en tant que parents, et donc premiers et principaux éducateurs de nos enfants, de faire le choix de les protéger encore un temps de la connaissance de cette humanité au visage d’extrémisme, de les préserver de la peur dont le monde est marqué chaque jour un peu plus.

On est en droit de refuser que des enseignants expliquent, parfois dans les détails sordides, la manière dont la victime s'est faite assassiner, à des enfants de six ou sept ans qui ne sont ni préparés, ni suffisamment structurés pour être les réceptacles de tels discours, dont ils ne peuvent rien faire.

On est en droit de refuser que nos enfants soient sacrifiés sur l'autel d'un système qui parfois ne semble plus posséder ni le discernement de ce qui structure les jeunes générations, ni la conscience des enjeux immenses que leur développement implique.

On est en droit, en tant qu'enseignants au primaire, de considérer que notre devoir, notre vocation, consiste à participer à la construction d'une tête et d'un cœur solides chez nos élèves et ainsi de choisir de les émerveiller par le Bon et le Beau plutôt que de semer dans leur imaginaire les ronces d'un combat contre lequel ils n'ont nulle arme.

On est en droit d’être révoltés parce qu'une fillette de sept ans rentre de l'école et décrit précisément à son père comment était placée la victime lorsqu'elle a été agressée.

Je suis en droit, en tant que thérapeute, de m'affliger devant le constat de tant de blessures, conséquences d'un cruel manque de mesure et de discernement de la part de l'adulte envers l'enfant.

Enfin... on est en droit de se demander quand est-ce que nous, adultes, avons cessé de remplir notre devoir premier envers la jeune génération, celui d’être au service de ces futurs adultes ENCORE en construction.

28/04/2023

L'écoute authentique est une plongée dans un fabuleux voyage au cœur du monde de l'Autre...

14/04/2023

«Sacré est tout ce qui s’oppose au profane, mais sa signification n’est pas strictement religieuse. Sacré est le fait d’avoir aimé longtemps quelqu’un qui ne nous aimait pas, par exemple. Sacré est le fait de s’émouvoir sans savoir pourquoi devant le formidable spectacle du printemps qui arrive ponctuellement chaque année dès le premier jour du monde. Sacrée est toute vie qui commence, toute vie qui se termine, faire confiance aux signes ou au vent. En général le sacré est l’instinct de croire que, derrière chaque manifestation de l’existence, il y a un sens et un dessein. Quel sens lui attribuer, c’est la mission de la religion. Mais d’apercevoir ce sens a toujours été la mission de l’homme.»
Andrea Marcolongo

08/04/2023

16/03/2023

Avec ma collègue et amie, Mathilde de Kersabiec, nous proposons des interventions sur le développement émotionnel et psychomoteur de l'enfant de 0 à 6 ans, afin de vous donner les clés de compréhension et par conséquent d'action, pour mettre du côté de vos enfants toutes les chances de se structurer sereinement et solidement dans leur cœur et leur corps... Vous pouvez nous solliciter pour une intervention (en soirée) dans les écoles ou crèches à destination des parents, ou tout autre lieu adapté à ce type de sujet. N'hésitez pas !

10/03/2023