Cette page présente les résultats de travaux de recherche du CNRS sur la santé des personnes LGBTQI+
Le Net LGBTQI+ Baromètre est l'étude française la plus complète interrogeant les mode de vie et la santé des personnes de diversité sexuelle et de genre. Cette enquête du CNRS, initiée au tout débuit des années 2000 à destination des HSH, mais aujourd'hui inclusive, présente 18 thématiques. Elle permet aux répondant·es de rapporter leurs expériences sur : 1) leurs usages de la toile et des réseaux sociaux à des fins de rencontres 2) le développement ou maintien de relations sociales, affectives ou sexuelles avec des partenaires rencontré·es (ou non) sur Internet 3) le dévoilement de leur orientation sexuelle aux proches, aux ami·es, en particulier sur les réseaux sociaux 4) l’appartenance à des minorités visibles 5) leur vie de couple 6) les relations développées avec des partenaires occasionnels 7) les pratiques sexuelles et les comportements sexuels à risque 8) les contextes de développement d’une sexualité « bareback » 9) la consommation de substances psychoactives 10) l’engagement dans des relations sexuelles tarifées 11) les tests de dépistage du VIH et VHC, le suivi et l'allègement des traitements 12) la réduction des risques, la connaissance et l’appropriation de la prévention diversifiée 13) les IST/ITSS contractées dans les 12 derniers mois 14) leurs sentiments de discrimination au regard de l’orientation sexuelle, de l’identité de genre, du statut sérologique positif au VIH et de leurs origines ethnoculturelles mesurés sous un angle spatial (à l’école, au travail, dans le milieu LGBTQ+, etc.) 15) leurs préoccupations questionnées par catégories et niveau d’intensité au regard de la santé physique, mentale, relationnelle ou sexuelle 16) pour les personnes trans, la section santé est revue pour intégrer le parcours médical et psychosocial lié à leur transition et 17) la section santé reproductive peut être complétée par les femmes cis et les hommes trans. L’édition 2021-22 du BAROMÈTRE souhaite constituer un large échantillon inclusif de répondant·es en s’appuyant sur le milieu communautaire, les associations, sur des sites et applications de rencontres LGBTQI, tout en intégrant les utilisateurs des réseaux sociaux. Elle aborde, par ailleurs, pour chaque thématique l’impact de la COVID-19.
11/09/2025
En ce 10 septembre 2025, le « Bloquons Tout » nantais nous a inspiré un petit montage rendant compte d’un paysage sonore particulier entre bourrasques de vent, cris, grenades, le tout scandé par le rythme musical d'un rap celtique (La tribu de Dana).
Plus sérieusement, le désespoir politique profond qui habite ces instants nous rappelle la position de Marguerite Duras qui, face au vide politique de la fin des années 70', écrivait : « Que le monde aille à sa perte, c’est la seule politique ».
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Notes : désolé de ces nombreuses versions et suppressions successives, mais le mixage sonore puis le montage furent laborieux. Elle est distribuée en 4K sur YouTube en suivant ce lien : https://youtu.be/RSSKhnPImL4
Association Com'on west, Nantes, le Karting.
20/07/2025
Ce clip présente la journée de la fierté nantaise de 2025.
Partant d’une présentation du Village associatif (cours Saint-André) où stands, tables et bancs accueillaient nombre de participant.e.s, en passant par la « scène » où les sœurs de la perpétuelle indulgence on rappelé le rôle de leur association (enfin de retour), le clip présente ensuite le départ de la marche où nombre de chars se succèdent entourés d’une foule de marcheurs et marcheuses, pour se clore sur le final, Place du Maréchal Joffre. Notre montage est rythmé et se termine par un extrait musical d’un des plus récents concerts de Grace Jones que nous remercions encore pour son engagement sur les enjeux de la race et du genre.
Ce clip a été réalisé par Alain Léobon, chercheur associé à ESO Rennes et Président de l’association Com on west* https://comonwest.app
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Le Net Gay Baromètre, outil d’acquisition des connaissances
Le Net Gay Baromètre a pris forme au début des années 2000 autour d’un projet interdisciplinaire (alliant l’UMR ESO du CNRS à divers départements de l’UQAM [sexologie, géographie, histoire]). Nommé « D’une géographie des homosexualités à l’inscription dans le cyberespace de la population LGBT : usages et recomposition des territoires de visibilité et de rencontres homos et bisexuels au risque du VIH.Sida » ce travail a questionné : 1) les « champs de liberté » et la construction d’un territoire (modèle théorique sur lequel s’appuie l’approche historique et géographique des services et ressources LGBTQ+ en France et au Québec) , 2) le réseau Internet, comme lieu de production de nouveaux services et territoires (typologie, appropriation, usages et pratiques) et, 3) les rencontres en ligne comme de nouvelles formes d’interactions sociosexuelles, à l’épreuve du risque.
Un point de vue interdisciplinaire
Ce point de vue fait appel à des outils méthodologiques interdisciplinaires et a conduit au développement d’un progiciel d’enquêtes en ligne. Cet outil, hébergé sur les serveurs de l’UQAM, a supporté les 8 éditions successives (5 en France et 3 au Québec) des enquêtes en lignes « Net Gay Baromètre », dont la stratégie de recrutement (quinquennal) permet de réunir environ 20 000 répondants par édition (16 000 en France et 4000 au Québec).
Une étude enrichie au fil de ses éditions
Le questionnaire s’est enrichi au fil de ses éditions (possédant aujourd’hui 17 thématiques et 80 écrans) et, par la qualité de son échantillon, l’enquête est reconnue, en France et au Québec, comme la 1re étude sur les modes de vie et la santé des HSH. Les bases de données des diverses éditions furent intégrées dans un SIG pour représenter la distribution géographique des répondants.
L’originalité de ce travail est donc d’avoir construit un outil d’acquisition et de transfert de données probantes sur les minorités sexuelles et de genre, permettant, au regard des participant·es, 1) d’amener une meilleure compréhension de leurs modes de vie, sexualités, comportements sexuels à risque, problématiques de santé, sentiments de discriminations vécues de manière additive ou intersectionnelle ; 2) de documenter, par contraste d’une édition à l’autre, l’évolution dans le temps des sujets abordés ; 3) de dégager des pistes d’intervention adaptées aux besoins des populations questionnées en matière de santé (physique, psychologique, sociale et sexuelle) ; 4) de transférer ces connaissances aux intervenants et organismes œuvrant dans le domaine de la prévention du VIH/SIDA , du VHC et des toxicomanies (plus particulièrement en termes de réduction des risques comportementaux et de prévention biomédicale) ; et 5) de réduire les inégalités auxquelles font face ces communautés ou sous-populations en matière d’accès aux différents services de santé (physique, psychologique, sociale et sexuelle).
* Ce travail se place historiquement dans le cadre d’une convention entre l’Unité mixte de recherche ESO, Espaces et Sociétés du Centre national de la recherche scientifique, et le département de sexologie de l’Université du Québec à Montréal.
ALAIN LEOBON : Chercheur principal, Docteur en sciences de l'information et en psychologie de l'espace, Chargé de recherche à Unité mixte de recherche ESO « Espaces et Sociétés » n°6590 du C.N.R.S., Université RENNES 2 —Professeur associé au département de sexologie de l'Université du Québec à Montréal
JOANNE OTIS : Co-chercheuse, Professeure au département de sexologie de l'Université du Québec à Montréal