17/01/2021
On n’apprend pas à nager dans un bouquin !
Nombreuses sont les personnes qui viennent me consulter par dépit, parce qu’on leur a dit « tu
devrais voir un psy… ».
En règle générale, ces personnes arrivent en me disant : « de toute façon tout ce que vous allez me
dire je le sais déjà… » « vous pensez bien que j’ai eu le temps de me pencher sur mes problèmes et
que j’ai lu les livres qui en parlent… ».
Lorsque cette dernière phrase tombe, comme pour me signifier « je sais ce que j’ai et vous ne me
servirez à rien… », je réponds toujours par cette question « avez-vous appris à nager en lisant un
livre ? ». Je défie quiconque de me répondre : « oui ».
Le maître-nageur est essentiel à l’apprentissage de la natation. Parce qu’il a effectivement le savoir
des manuels mais surtout la perception immédiate de son nouvel élève. Au premier coup d’œil, le
bon maître-nageur va percevoir la morphologie de son client, son stress, son aisance, sa volonté…
Tout cela lui permettra d’adapter son cours à celle ou celui qu’il a en face de lui. Son premier objectif
sera d’instaurer la confiance qui lui permettra d’avoir un sourire et non la grimace au moment
d’enlever le premier flotteur de la ceinture. Cette confiance qui sera essentielle le jour où il dira à son
client de lâcher la perche.
Le psy (chiatre/chologue/chanaliste/chothérapeute/chopraticien), quelle que soit son expertise, a
également en plus de ses connaissances apprises au cours de ses études et de ses formations cette
perception de la personne qu’il a en face de lui qui va lui permettre d’adapter sa thérapie.
Comme le maître-nageur, le thérapeute a besoin de la confiance de son patient pour pouvoir le faire
avancer et lui permettre de nager plus librement.