16/12/2025
𝗙𝗶𝗰𝗵𝗲 𝗱𝗲 𝗹𝗲𝗰𝘁𝘂𝗿𝗲 : 𝗟𝗲 𝗥𝗮̄𝗺𝗮̄𝘆𝗮𝗻̣𝗮 𝗱𝗲 𝗩𝗮𝘀𝘂𝗻𝗱𝗵𝗮𝗿𝗮̄ 𝗙𝗶𝗹𝗹𝗶𝗼𝘇𝗮𝘁
𝗧𝗶𝘁𝗿𝗲 : Le Rāmāyaṇa
𝗔𝘂𝘁𝗲𝘂𝗿 : Vasundharā Filliozat
𝗘́𝗱𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 : ĀGAMĀT, 83700 Saint-Raphaël
𝗔𝗻𝗻𝗲́𝗲 : 2007
𝗡𝗼𝗺𝗯𝗿𝗲 𝗱𝗲 𝗽𝗮𝗴𝗲𝘀 : 272 + 16 pages de photos couleurs
𝟭/𝟭𝟮 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗲𝗻𝘁𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗹’𝗮𝘂𝘁𝗲𝘂𝗿𝗲
Vasundharā Filliozat est une archéologue épigraphiste et historienne indienne, spécialiste de l'histoire du Karnāṭaka dont elle est originaire. Elle y étudie à l’université de Dharwad et obtient un master en histoire et un diplôme d’épigraphie. Elle s’installe ensuite à Paris où elle décroche son doctorat en 1971 à la Sorbonne.
Vasundharā Filliozat a publié plusieurs ouvrages sur l’épigraphie et la mythologie hindoue. Elle a aussi étudié la littérature sanskrite et kannada, et publié un ouvrage sur la grammaire sanskrite.
Ses publications principales sont : L'Épigraphie de Vijayanagar du début à 1377 (EFEO(*) 1973), Le Rāmāyaṇa à Vijayanagar (Art de l'Inde 1983), The temple of Muktesvara at Caudadanapura (1995), Éléments de grammaire sanskrite (Āgamāt 1999), Hampi Vijayanagar (Āgamāt 2004), Le Rāmāyaṇa (Āgamāt 2007), 101 paroles de Śaraṇa (Āgamāt 2011), La Mythologie hindoue (Āgamāt en trois tomes 2014, 2016 et 2021).
Son mari est le sanskritiste Pierre-Sylvain Filliozat, fils de Jean Filliozat indianiste au collège de France (de 1952 à 1978) et directeur de l’EFEO(*) (de 1956 à 1977). Pierre-Sylvain Filliozat est un grand spécialiste du sanskrit et il a publié de nombreux ouvrages parfois en collaboration avec sa femme Vasundharā. Il est décédé le 28 décembre 2024.
En passant, je prends la liberté de reproduire ici ce petit témoignage récent d’Isabelle Filliozat : « Pierre était un grand homme. Mais pour moi, c’était mon oncle [...] qui vivait 6 mois de l’année en Inde. Un homme toujours calme et tranquille qui nous racontait des histoires merveilleuses et fascinantes, qui nous avait accueillis, mon frère et moi, dans leur maison de Pondichéry alors que nous avions respectivement 14 et 12 ans. Dans la lourde voiture à vingt à l’heure sur la route de terre pleine de trous, nous avons mis des heures à parvenir à Hampi en slalomant entre les vaches. Mais une fois arrivés, quelle magie ! Aujourd’hui, il s’agit d’un haut lieu historique très touristique […]. En 1971, seuls quelques monuments commençaient à émerger de la jungle. Pierre s’installait devant un temple à peine dégagé et dessinait à main levée ce qu’il voyait. J’étais fascinée par son incroyable talent. Il relevait les sculptures et détails ornementaux avec une infinie précision. […] Vasundhara décryptait les inscriptions. Mon frère et moi explorions les immenses étables à éléphants et autres ruines encore partiellement ensevelies. ».
Les deux grandes épopées indiennes sont le Rāmāyaṇa et le Mahābhārata. Ils ont été mis par écrit au début de notre ère ou un peu avant, mais relèvent d’une tradition orale beaucoup plus ancienne.
On sait que le Rāmāyaṇa est le plus ancien car :
- Dans le livre III du Mahābhārata, le Rāmāyaṇa est raconté (sauf le livre VII, ce qui prouve d'ailleurs son ajout tardif).
- En avatar de Viṣṇu on a Rāma le 7eme, puis Kriṣṇa (Mahābhārata ) le 8eme.
- Dans le Rāmāyaṇa on fait de Rāma un avatar de Viṣṇu tardivement. Ce n’est pas dans l’épopée originale (et c’est justement dans le livre VII). Le Mahābhārata intégre bien les avatars.
(*) : École Française d’Extrême-Orient.
Alain Janvier - Université de la Sorbonne-Nouvelle Paris 3 - L2 Sanskrit et Études indiennes
Prochain post : 2/12 Résumé de l’ouvrage