13/11/2025
Les recherches suggèrent que les enfants présentant des troubles du comportement externalisés, incluant des difficultés d’autorégulation, d’inattention/impulsivité et d’agressivité, seraient plus susceptibles d’utiliser les écrans d’une manière non conforme aux recommandations de l’American Academy of Pediatrics (AAP) (Ansari & Crosnoe, 2016 ; Radesky et al., 2014 ; Thompson et al., 2013).�
De plus, ces modes d’utilisation des écrans pourraient eux-mêmes être liés à une augmentation des troubles du comportement externalisés (Eirich et al., 2022 ; Pagani et al., 2023).
Il existe donc une double relation entre les troubles du comportement externalisés (comme l’agressivité, l’opposition, l’impulsivité) et l’usage des écrans :
1. D’un côté, les enfants qui ont déjà des difficultés de comportement et d’autorégulation auraient tendance à utiliser les écrans de manière excessive ou inadaptée, par exemple en dépassant les durées conseillées, en utilisant les écrans seuls ou pour réguler leurs émotions.�→ Autrement dit, le trouble influence la manière d’utiliser les écrans.
2. De l’autre, cette utilisation excessive ou non encadrée des écrans serait susceptible d’aggraver les troubles du comportement, en favorisant davantage d’irritabilité, d’impulsivité ou d’agressivité.�→ Donc, les écrans peuvent à leur tour renforcer les difficultés existantes.
Ce type de relation est qualifié de bidirectionnelle : les troubles du comportement et l’usage problématique des écrans s’alimentent mutuellement.
source : https://srcd.onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/cdep.12500