19/08/2025
Salut la famille 🙏
Depuis plus de dix ans, je marche entre deux mondes : celui des mots qui soignent et celui des silences qui transforment.
L’hypnose m’a appris que nos pensées sont comme des tambours : elles résonnent, mais ce ne sont pas elles qui jouent la musique.
Le conte, lui, m’a montré que nous sommes faits d’histoires, mais que nous ne sommes pas nos histoires.
Dans la médecine narrative, on apprend à se désidentifier de ce costume trop étroit du « moi ».
Comme les traditions anciennes nous le rappellent – qu’il s’agisse du Bouddha qui parle du vide, du Christ qui dit « Ce n’est pas moi, mais la Vie qui agit », ou des chamans qui écoutent l’Esprit passer à travers eux – partout, les sagesses du monde chantent la même vérité :
nous ne sommes pas une identité figée, mais un souffle qui prend mille formes.
Alors ce soir, laisse-moi te raconter…
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Voilà un Conte pour illustrer mon propos :
Il était une fois un homme qui croyait être quelqu’un.
Son nom sonnait comme une étiquette collée sur sa peau.
Il se voyait comme une pierre : lourde, immobile, définie.
Mais un jour, il entra dans la grande forêt des rêves.
Là, le vent parlait avec des voix invisibles.
Les arbres lui murmuraient : « Tu n’es pas une pierre, tu es le vent qui passe, l’eau qui coule, le feu qui danse, la terre qui respire. »
Il comprit alors que chaque instant l’inventait à nouveau.
Quand un enfant venait, il devenait père.
Quand un frère l’appelait, il devenait ami.
Quand un étranger frappait à sa porte, il devenait hôte.
Puis, sitôt la rencontre finie, tous ces rôles se dissolvaient comme des traces de pas dans le sable.
Alors il observa :
sa peur apparaissait, puis disparaissait.
sa joie éclatait, puis se taisait.
son courage brillait, puis s’éteignait.
Il n’était ni la peur, ni la joie, ni le courage.
Il était le feu de camp autour duquel toutes ces flammes dansent, mais qui n’est aucune d’elles.
Dans le souffle de la forêt, il entendit l’écho des anciens :
– Les chamans d’Amazonie parlaient de l’Homme comme d’un rêve que l’Esprit traverse.
– Les maîtres zen disaient : « Tu n’es pas la vague, tu es l’océan. »
– Les sages du désert murmuraient : « Tu n’es pas l’histoire, t