05/12/2025
Je vous donne quelques nouvelles de nous.
De notre tribu cabossée, soudée comme jamais dans cette épreuve qui dépasse tous les mots.
Nous avançons tous les cinq, l’un contre l’autre, parce que c’est la seule façon que nous avons trouvée pour continuer à respirer.
Ce mois de décembre…
Il nous paraît d’une cruauté sans nom.
Nous pensions avoir traversé le pire ces huit derniers mois, porté une douleur qu’aucun langage n’arrive à traduire…
Mais décembre dépasse tout.
Il ravive, il remue, il blesse sans prévenir.
Chaque jour qui passe est un nouveau choc.
Les lumières brillent trop fort.
Les décorations semblent appartenir à un autre monde que le nôtre.
Ici, la magie de Noël n’a plus la même couleur.
Cette année, il n’y a pas de calendrier de l’Avent.
Tom adorait tellement l’ouvrir avec ses frères et sa sœur.
Il n’y a pas de chants de Noël non plus.
Juste un silence qui en dit long.
Parce qu’à chaque date du calendrier, nous retombons un an en arrière…
Décembre 2024, quand tout était encore lumineux, simple, juste.
Quand Tom était là, avec son sourire, ses habitudes, sa façon d’habiter chaque minute avec intensité.
Alors, chaque jour, avec les enfants, on se raconte Tom.
On parle de lui comme on allume une bougie : pour ne pas laisser l’obscurité gagner.
Pour que sa présence continue de circuler entre nous, de réchauffer ce qui tremble encore.
Même les lutins sont sages cette année.
Eux aussi, à leur manière, rendent hommage à Tom.
Ils se font discrets, comme si eux-mêmes savaient qu’on avance sur un fil.
Et c’est étrange…
Parce que tous les cinq, nous n’avons pas envie de “cette période”, comme si se réjouir un peu, ou sourire trop fort, pouvait ressembler à une trahison.
C’est irrationnel, on le sait bien…
Mais le cœur et l’âme n’obéissent à aucune logique.
Ils suivent leur propre rythme, parfois tendre, parfois brisé.
Alors chacun de nous s’accroche comme il peut.
Et au fond, nous sommes devenus les bouées les uns des autres.
Fragiles, oui.
Mais ensemble.
Toujours ensemble.
Ce mois de décembre est un véritable crève-cœur.
Et pourtant, parfois, je me surprends à penser que Tom aurait aimé nous voir sourire.
Il aurait aimé que l’on profite de cette période qu’il aimait tant.
Mais pour nous, cette année, c’est impossible.
La peine est trop large, trop profonde.
Notre douleur est immense.
Mais elle est aussi pleine d’amour.
Merci pour votre soutien, vos messages, votre douceur.
Merci d’être là, malgré tout.
Dans cette période où chaque geste compte plus que jamais.
Vous êtes nombreux à me demander notre adresse : je vous la donnerai avec plaisir en message privé.
Merci de continuer à faire vivre Tom, de parler de lui, de penser à lui.
C’est peut-être ça, finalement : la seule magie de Noël que nous pouvons encore supporter.
🙏❤️
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