Médecin du sport Paris

Médecin du sport Paris Docteur Stéphane Cascua Médecin du sport sportif depuis 30 ans. Passions : endurance Fitness équitation. Et 20 ans au PSG. Il y fut souvent major de promotion.

Le docteur Stéphane CASCUA est médecin du sport. Il est diplômé d’université en traumatologie du sport, entraînement du sportif, nutrition du sport, podologie du sport, Aptitude médicale au sport et maladies de la colonne vertébrale . Il est chargé de cours à la faculté de médecine de la Pitié Salpêtrière. Il enseigne sa discipline aux praticiens se spécialisant en médecine du sport. Il a été attaché des hôpitaux de Paris au sein des services de référence en physiologie de l’effort, manipulations vertébrales, rééducation et traumatologie du sport. Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur le sport et la santé. Il a écrit sur ce thème plusieurs centaines d’articles notamment pour les revues Santésportmagazine et Docdusport.com. Il a été chroniqueur télé au journal de la santé sur France 5 et sa pédagogie est appréciée par de nombreux média. Il anime régulièrement des conférences au sein des entreprises. Pendant 20 ans, il a été médecin au PSG. Dans ces structures de haut niveau, on apprend à poser des diagnostics précis, à mettre en place des stratégies thérapeutiques efficaces optimisant les délais de reprise et programmer un entretien pointu de la condition physique des joueurs. Désormais, il exerce dans son cabinet à Paris, au sein l'Institut Médical Sport et Santé (IMSS). Il a opté pour des consultations longues afin de chouchouter chacun de ses sportifs blessés. Il aime expliquer et illustrer les lésions. Dans son bureau, l'expression "repos sportif" est considéré comme incongrue. Il trouve toujours des activités de substitution pendant le temps de la cicatrisation. Souvent la poursuite du sport de prédilection est possible avec quelques adaptations, elle constitue alors la meilleure des rééducations progressives et spécifiques. Ses patients et lui adorent quand la prise en charge se limite à des conseils d'entraînement associés à quelques compléments nutritionnels. Le Docteur Stéphane CASCUA est un médecin du sport sportif. Il s’entraîne quotidiennement de façon diversifiée pour rester en forme et éviter les blessures. Il pratique le jogging, le vélo, le cardiotraining, la natation, la musculation et l’équitation. Il participe chaque année à des compétitions de course de fond, de trail, de cyclisme, de triathlon et d’endurance équestre. Il instaure ainsi une véritable complicité avec ses patients sportifs. Et, une part non négligeable de ces conseils provient de son expérience de terrain.

LES PRP POUR SOIGNER VOS MENISQUESPar le docteur Stéphane CASCUA, médecin du sport Rédacteur en chef de www.docdusport.c...
30/03/2024

LES PRP POUR SOIGNER VOS MENISQUES
Par le docteur Stéphane CASCUA, médecin du sport
Rédacteur en chef de www.docdusport.com

Vous avez abîmé un ménisque dans votre genou. On vous parle de chirurgie suivie d’usure articulaire. Heureusement, dans de nombreux cas, il existe une solution plus confortable, plus rapide et plus protectrice : les PRP.

L’acronyme PRP signifie Plasma Riche en Plaquettes. Le médecin vous fait une simple prise de sang, centrifuge le prélèvement et récupère la zone la plus riche en plaquettes. Ces dernières sont les petites cellules qui s’agglutinent sur les plaies, bouchent le trou, libèrent des facteurs de croissance et attirent vos cellules souches qui savent reconstituer tous les tissus du corps. On sait désormais vous les réinjecter de façon ciblée, dans une zone lésée afin de la faire cicatriser.

Votre blessure méniscale est-elle une bonne indication ?

Les ménisques sont de petites cales caoutchouteuses situées dans le genou, entre le tibia et le fémur. Le premier est plutôt plat, le second plutôt rond. Les deux ménisques, placés de chaque côté de l’articulation, ont une forme de croissant et favorisent l’emboîtement. La nature a réalisé ce montage complexe pour faciliter le mouvement. En effet, quand le genou se plie, les ménisque reculent. Lorsque le genou tourne, les ménisques pivotent. Inévitablement, avec le sport … et la vie qui passe, ils sont régulièrement pincés voire coincés. Parfois, à l’occasion d’un geste rapide et puissant, un ménisque jeune et ferme peut être impacté et se casser verticalement ! Plus insidieusement, même en l’absence de douleur, ils se dégradent. Ils se ramollissent et se fendillent. Du fait de contraintes en rotation, les fissures de cisaillement sont plus volontiers horizontales.

INDICATION DU PRP : UN MENISQUE USE AVEC UNE FISSURE HORIZONALE

Pour cause d’écrasement lors des flexions répétées, les lésions se localisent préférentiellement à l’arrière de l’articulation. En raison d’appui sur une seule jambe lors de la course, c’est le compartiment interne qui est le plus souvent écrasé et abîmé. Vous tolérez cette érosion progressive jusqu’au jour où, à l’occasion d’un surmenage ponctuel, vous aggravez les lésions. Il peut s’agit d’un petit refend vertical ou de la libération de micro fragments. Parfois, pour cause de nouveaux accrochages dans le mouvement articulaire, le genou sécrète en urgence du lubrifiant de mauvaise qualité … et il gonfle. Le liquide peut s’accumuler à l’arrière du genou et former un kyste poplité douloureux. Plus souvent, les globules blancs arrivent pour nettoyer les copeaux décrochés. Ils enclenchent alors un processus inflammatoire douloureux. La fissure verticale nette et brutale du jeune footballeur ne constitue pas l’indication idéale du PRP. La lésion est trop profonde et la languette souvent très mobile. Une résection chirurgicale de la petite portion instable constitue souvent une solution efficace, rapide et peu péjorative à long terme. En revanche, la blessure d’usure décompensée chez le quadra et plus répond parfaitement à une injection experte de plaquettes.

Comment reconnaître la lésion du ménisque ?

Classiquement, vous approchez ou vous dépassez la quarantaine. Vous faites de la course à pied, du trail ou du tennis. Voilà quelques mois que vous ressentez une petite gène à la face interne de votre genou. Classiquement, l’inflammation descend sur le haut du tibia. Depuis quelques jours la douleur est devenue invalidante et vous ne parvenez plus à vous entraîner. Dans votre programme récent, le doc du sport retrouve une charge de travail plus importante : la préparation d’une course avec plus de kilomètres et de vitesse, un trail engagé avec des pierres et des ornières, un tournoi de tennis avec des adversaires difficiles … ou une initiation au yoga avec de nombreux agenouillements. En vous regardant, il constate que vous avez des jambes arquées favorisant la compression des ménisques … mais souvent votre morphologie est normale.

SURCHARGE D’ENTRAINEMENT, DOULEUR A LA FACE INTERNE DU GENOU.

A l’examen, le sautillement et l’accroupissement sont très désagréables. En position couchée, le doc du sport retrouve un gonflement articulaire discret. La flexion forcée avec rotation, l’appui sur le ménisque sont très sensibles. Parfois, la douleur est plus vive en dessous, sur la partie haute du tibia. Il s’agit de l’inflammation et du décollement membranaire qui s’étend classiquement vers le bas. C’est pour cette raison qu’on vous a parlé de tendinite de la patte d’oie … alors qu’il s’agit d’une authentique lésion méniscale ! Une IRM est indiquée … inutile de passer par la radio et l’échographie recommandée dans un premier temps par la sécurité sociale 😊 La collectivité va économiser deux examens inutiles … et vous allez gagner un temps précieux. Les images réalisées montrent bien la corne postérieure du ménisque blanchie et inflammatoire, une fissure horizontale plus ou moins marquée et parfois quelques refends plus verticaux. On va vous soigner !

Le PRP, un super traitement !

Le temps que tout s’organise vous pouvez continuer le sport ! Vous l’avez compris le ménisque interne est comprimé par la bascule du genou inhérente l’appui sur une seule jambe. Bref, si vous êtes en charge sur les deux membres inférieurs, les douleurs disparaissent souvent totalement. C’est encore mieux si votre bassin est en posé. De fait, allez pé**ler à la salle ou même dans la campagne ! Testez l’elliptique ou le rameur sans trop fléchir. Les demi squats légers, la musculation des jambes en position assise ou couchée, typiquement pour isoler les quadriceps, ischiojambiers, adducteurs ou fessiers sera possible. Vous entretenez votre cardio et votre force. C’est essentiel pour votre forme … et pour protéger votre genou !

GARDEZ LA FORME : VELO, ELLIPTIQUE, MUSCU !

Si vous êtes en fin de préparation à une compétition qui vous tient à cœur, des anti-inflammatoires voire une infiltration peuvent se négocier ! Si les lésions mécaniques ne sont pas majeures, si l’emballement inflammatoire agressif et douloureux prédomine, il est envisageable de conserver votre dossard ! Attention, pour le plaisir ! Pas pour le chrono ! Et sur distance raisonnable ! On décale alors le PRP pour traiter la cause à l’occasion d’une période plus calme de votre planning.

ANTIINFLAMMATOIRES OU INFILTRATION PARFOIS POUR COMMENCER

Le PRP est également réalisable en urgence mais les résultats sont moins rapides. Ce geste enclenche une cicatrisation qui nécessite 3 à 6 semaines. Le plus souvent, il est préférable d’effectuer ce traitement lorsque votre agenda sportif vous permet d’adapter votre entraînement. En pratique, le radiologue vous fait une prise de sang. Il centrifuge le prélèvement et récupère la hauteur correspondant aux plaquettes. Sous échographie, il réinjecte ce PRP précisément dans les fissures. Parfois, il étend la zone traitée à la membrane articulaire décollée et irritée.

SOUS ECHOGRAPHIE, LE MEDECIN INJECTE VOS PLAQUETTES DANS LA FISSURE DE VOTRE MENISQUE

Enfin, le volume restant est classiquement poussée dans la cavité articulaire afin de soigner les refends verticaux voire l’usure du cartilage en regard. Dans les suites, les consignes d’usage sont les suivantes : 15 minutes assis en salle d’attente pour laisser coller les plaquettes, 2 heures sans activité pour profiter du relargage et de la fixation des facteurs de croissance (retour accompagné ou taxi, petit café ou restaurant au voisinage). Pendant, les 5 jours d’après, réduisez la marche au maximum. Evitez les trajets en vélotaf, en transport en commun ou les embouteillages. Si possible, négociez un peu de télétravail. Cependant, la « vraie vie » peut vous imposer moins de rigueur … pas de prise de tête ! Faites au mieux ! En cas de métier très physique, un arrêt de travail est envisageable. En tout cas, pas de natation … même avec pull boy. La piscine municipale est trop sale et vous avez un petit trou dans le genou qui cicatrise.

J0 J5 MARCHE MINIMUM
J5J10 VELO OU ELLIPTIQUE COOL
J10J21 TROTTINEMENT
J21J45 COURSE … PUIS TEST TERRAIN IRREGULIER ET RELIEF

En revanche, la musculation du haut du corps est autorisée et encouragée ! De J5 à J10, vous renouer avec les trajets sereinement mais aussi avec le pédalage puis l’elliptique. A partir de J10, reprenez tranquillement la course à pied. Idéalement en salle. Ainsi vous intensifiez le vélo et l’elliptique puis vous enchaînez avec un peu de trottinement sur tapis. Vous augmentez progressivement la durée et la vitesse. Vers J21, vous courrez sur macadam pendant 30 minutes à 1 heure. Vous pouvez allonger jusqu’au seuil de l’essoufflement aux alentours de 80% de votre VMA. Faites des détours sur des chemins plus irréguliers et reprenez un peu le relief. Si vous êtes tennisman, renouez avec les éducatifs techniques sur le petit carré puis échanger quelques balles bienveillantes avec un prof ou un copain de bon niveau. Entre 4 et 6 semaines, lorsque la cicatrisation a bien avancé, il est d’usage de faire un débriefing en consultation avec votre médecin du sport.

Des résultats souvent excellents !

Rarement, la gêne persiste. Dans ce cas de figure, un deuxième PRP est envisageable. Si ce traitement ne vous donne toujours pas satisfaction, une IRM refait le point sur l’extension des fissures et la mobilités des fragments. Et, une intervention chirurgicale s’inscrit comme une solution de bon sens. La technique consiste à enlever un minimum de ménisque notamment la portion molle et usée ainsi qu’une éventuelle languette instable à l’origine du dérangement mécanique. Même dans ces conditions, pas de drame ! La portion méniscale éliminée est souvent petite. La structure restée en place préserve au mieux sa fonction d’amortissement, de stabilisation et répartition des pressions. L’arthrose n’est pas inéluctable en quelques années ! Parfois même, elle sera moins précoce que si votre cartilage continuait à rouler et à glisser sur un ménisque trop fragmenté.

EN CAS DE RESULTAT PARTIEL, UN DEUXIEME PRP EST POSSIBLE
EN CAS D’ECHEC, LA CHIRURGIE N’EST PAS UN DRAME 😊

Heureusement, le plus souvent les douleurs sont absentes à l’entraînement et les tests réalisés au cabinet sont rassurants. Dans ces circonstances, une IRM de contrôle est inutile. Le ménisque a retrouvé une bonne cohésion mécanique grâce à du tissu fibreux de jonction dans les fissures. Cependant, son aspect reste comparable à celui retrouvé sur les premières images. Bref, les voyants sont au vert et vous pouvez reprendre votre activité. Votre médecin du sport vous invite néanmoins à faire quelques réglages. Il vous suggère de croiser un peu plus votre entraînement. Alors, que vous avez découvert le confort locomoteur propre à l’elliptique et le vélo, il vous recommande de continuer le premier notamment pour les séances intenses et le second pour les sorties longues dans la nature. Idem pour la musculation ! Presse, squat et renforcement sans appui permettent de travailler la force de freinage qui réduit d’autant le choc articulaire de la réception. Il vous autorise bien-sûr le tennis et la course mais vous conseille de ne pas pratiquer des sports d’impact deux jours de suite. Un contrôle est envisageable dans 3 à 6 mois … où à l’occasion d’une réapparition de douleur. Pas de stress, un nouveau PRP sera possible ! C’est un geste naturel sans effet délétère sur l’articulation. Le but de cette stratégie thérapeutique : vous accompagner dans la poursuite du sport !

DR. CASCUA : « J’ENCHAINE LES COMPETITIONS SANS ME BLESSER ! »Propos recueillis par Anne Odru, rédactrice en chef adjoin...
17/03/2024

DR. CASCUA : « J’ENCHAINE LES COMPETITIONS SANS ME BLESSER ! »
Propos recueillis par Anne Odru, rédactrice en chef adjointe de www.docdusport.com

Nous avons pris le temps d’échanger avec notre rédacteur en chef. Notre doc du sport qui fait du sport nous a décrit son entraînement. A presque 60 ans, il nous confie les secrets de sa forme et de son assiduité … sans trop de blessures. Inspirant !

Anne ODRU : Docteur Stéphane CASCUA, sur votre Instagram et votre Facebook, on vous voit courir, pé**ler, nager, faire du cardiotraining, soulever de la fonte et même galoper ! Vous en profitez pour égrainer de nombreuses réflexions sur l’entraînement, la nutrition, sans oublier la prévention et le traitement des blessures. Mais, comment faites-vous ?

Docteur Stéphane CASCUA : Je ritualise ! Les recherches en psychologie du sport sont formelles, il faut enclencher son programme sans y penser … Comme votre café au lever et votre do**he du matin. Il faut s’y mettre même en envisageant de faire court et pas trop difficile. Le plus souvent, l’envie de prolonger et d’intensifier s’immisce à l’échauffement ! Voilà qui permet d’associer assiduité et bienveillance avec la forme du moment, c’est une notion clé pour rester en bonne condition physique sans s’épuiser. Je triche un peu … je connais la physiologie de l’effort et je fais la synthèse entre mes sensations du jour et mes prochains objectifs pour me concocter la séance adaptée.

Anne ODRU : Vous semblez rarement blessé ! Quels sont vos secrets ?

Docteur Stéphane CASCUA : C’est vrai. J’enchaîne les compétitions sans blessures graves. Il est rare que je renonce à un dossard noté dans mon agenda. L’aptitude de mon corps à fonctionner sans panne sérieuse tient à plusieurs règles d’or. Premièrement, l’entraînement croisé. Une sollicitation diversifiée et complémentaire de l’organisme provoque des adaptations locomotrices, psychomotrices et cardiovasculaires qui favorisent la forme et la santé. C’est validé par la médecine évolutionniste et par les études les plus récentes. Au Paléolithique, Sapiens alternait chasse à l’épuisement … du gibier 😊et entretien du logis. On sait désormais que le renforcement musculaire à poids de corps et même avec des charges lourdes contribue à l’endurance, à la santé et à la prévention des blessures.

ENTRAINEMENT CROISE : CARDIO ET MUSCU

De surcroît, lorsque vous alternez musculation et cardio, vous pouvez continuer à bo**er votre forme alors qu’un paramètre physiologique récupère. C’est encore plus vrai en cas de courbatures, de surmenage local voire de bobo locomoteur. La variété des contraintes existe même au sein de chaque thématique principale.

ENTRAINEMENT CROISE CARDIO : COURSE A PIED, VELO, NATATION, MARCHE NORDIQUE, CARDIOTRAINING SUR TOUS LES APPAREILS

En endurance, bien-sûr ! Je multiplie les disciplines. Course à pied, vélo, natation, marche nordique et cardiotraining. Dans cette dernière rubrique, tourner sur divers appareils constitue une diversité intrinsèque. En salle, vous disposez toujours d’un vélo, d’un elliptique, d’un rameur, d’un stepper et d’un tapis pour marcher en pente. On trouve de plus en plus de ski-erg, d’assaut bike, de climbeur et d’escalier. En variant les plaisirs, la séance passe plus vite et permet de relancer des intermittents ludiques. La complémentarité s’instaure au sein même des intensités cardio avec des séances continues ou fractionnées à divers pourcentages de ma VO2max. Avec l’âge qui avance, je privilégie les disciplines sans impact pour monter dans les tours. J’ai renoncé à la VMA courte en course à pied. La vitesse élevée 😊 … et la succession d’accélérations et de décélérations provoque trop de blessures. Même principe pour les séances longues. J’évite le running supérieur à une heure trente. Et, j’optimise mon foncier à l’occasion de grandes sorties vélo dominicales.

ENTRAINEMENT CROISE MUSCU : LOURD ET GUIDE, FONCTIONNEL ET LEGER

Pour le renforcement musculaire, je fais tour à tour, une séance lourde et légère. Pour éviter les blessures et imposer la bonne posture, je réalise la première avec des charges guidées. Pour renforcer l’ensemble des chaînes musculaires et travailler la coordination, je décline la seconde thématique sous forme de musculation fonctionnelle. J’utilise des poulies dans tous les sens, des sangles de suspension ou des anneaux, des cylindres à eau instables, des sacs bulgares, des kettles et des Médecines Balls. Vous imaginez bien qu’après ce type de séance, le gainage en faisant la planche sur les avant-bras vous paraît dérisoire … voire risible ! 😉 Ce concept d’entraînement croisé et varié laisse une large place à la créativité ! Sur la base de mes connaissances en physiologie, en biomécanique et en traumatologie, j’invente des séances ludiques mais spécifiques de mes objectifs. Par exemple, pour préparer l’Urban Trail de Lyon avec ses traboules, j’ai crapahuté dans l’escalier de mon immeuble pendant 45 minutes avec un gilet lesté. C’était rigolo et, en plus, j’ai impressionné ma jolie voisine 😊 ! Le week-end, avec ma fille, nous sommes partis grimper la tour Eiffel au pas de course ! Grâce à l’entraînement croisé et à la diversité des séances, la motivation et le plaisir restent omniprésents tout au long du programme !

Anne ODRU : Pour éviter les blessures, est-ce que vous limitez la charge d’entraînement ?

Docteur Stéphane CASCUA : Oui, c’est essentiel ! De façon assez spontanée, je me suis calé sur les recommandations scientifiques. Elles sont fondées sur les données de la grande étude de Framingham et les connaissances en paléo médecine. La première nous apprend que les bénéfices du sport déclinent au-delà de 7 à 10 heures hebdomadaires.

7 A 10H PAR SEMAINE : LA DOSE SANTE FORME VALIDEE

Etonnamment, l’activité des chasseurs cueilleurs ressemble à ce programme. Vous le savez, ils font trois chasses à l’épuisement de 2 heures environ chaque semaine. Et, ils bricolent un jour sur deux dans leurs cabanes. Personnellement, je me bouge une heure par jour du lundi au vendredi et je fais plus long le samedi et le dimanche sous forme de vélo ou de rando course avec bâtons. Bref, je suis dans l’ordre de grandeur … Mon expérience de terrain semble confirmer que cette dose optimum est source de plaisir, de forme et de bien-être !

Anne ODRU : Vous avez bien quelques bobos ?

Docteur Stéphane CASCUA : Mais oui ! Bien sûr ! A presque 60 ans et après un demi-siècle de sport et de gamelles, j’ai un appareil locomoteur qui a bossé et cabossé 😊 ! Mais pas de drame, je fais avec ! La douleur n’est pas le handicap ! Je dis souvent à mes patients : « il faut apprivoiser l’imperfection d’un corps qui fonctionne ». Pour convaincre les plus rigoureux, je les invite à rédiger tous les jours un courriel avec une faute d’orthographe volontaire. Ils sont récalcitrants. Mais au final, ils constatent qu’une petite imperfection n’a aucune conséquence 😊 ! Bref, je m’autorise une gêne voire une petite douleur, notamment si elle disparaît à l’échauffement. Cependant, je m’interdis toute boiterie ! Dans ces circonstances, je croise et je trouve une autre activité pour garder la forme !

GENE ET PETITE DOULEUR AUTORISEE
BOITERIE INTERDITE … CHANGEMENT D’ACTIVITE OBLIGATOIRE

J’ajoute à cette stratégie quelques compléments nutritionnels. Je prends du collagène et du silicium. Il s’agit respectivement de la fibre et du minéral universels des tissus locomoteurs. J’ajoute de la chondroïtine et de la glucosamine que l’on peut considérer comme la gélatine du cartilage. Et bien sûr, je mets l’accent sur une alimentation antiacide, antiinflammatoire et antioxydante en insistant à chaque repas sur les légumes, les crudités, les fruits et les oléagineux.

Anne ODRU : Et, avec ce programme, faites-vous de bonnes performances ?

Docteur Stéphane CASCUA : Oh Anne ! Ce n’est pas très sympa ! On avait dit d’éviter cette question ! 😊 Ma perf est dans l’assiduité ! Mes chronos sont désormais « secret médical » 😊 ! Ces chiffres ne pourraient pas être interprétés de façon rationnelle par un trentenaire talentueux. Ma génétique est moyenne. Plus jeune, j’ai validé le marathon en 3h30. Depuis, conformément aux études, ma VO2max a perdu 1% par an pour un entraînement constant. La chute des aptitudes a même triplé au cours des années qui ont suivi la cinquantaine. Les hommes aussi ont leur ménopause … elle est plus insidieuse et porte le nom d’andropause ! Il faut savoir l’accepter ! Je vois trop de patients seniors se blesser et s’épuiser à ce moment charnière de la vie … surtout quand ils cumulent avec de gros stress professionnels. Le combat est perdu d’avance et n’a rien à voir avec la santé !

JE NE VAIS PLUS CHERCHER LA MINUTE QUI FAIT MAL !

En pratique, je pars souvent en famille ou avec des copains. Je déroule à mon rythme … et je vois peu à peu disparaître les shorts de mes enfants. Avec mon expérience, j’ai un bon sens du train adapté à chacun de mes challenges. Scientifiquement, on parle de « télé anticipation ». J’utilise peu l’électronique embarquée et les informations connectées … même si je jette parfois un œil à mon cardiofréquencemètre. Et, désormais, « je ne vais plus chercher la minute qui fait mal » … elle serait sans intérêt pour mon image 😊 … et je serais moins en forme pour mes patients le lundi !

Anne ODRU : Alors quelles sont les compétitions qui vous tiennent à cœur et qui vous semblent compatibles avec la santé ?

Docteur Stéphane CASCUA : Mon entraînement croisé me permet de diversifier mes challenges ! Là encore, c’est un vrai bonheur ! Ma charge d’entraînement et mes convictions santé m’orientent vers des durées raisonnables. En running, je fais pas mal de 10 bornes. Tu le sais, j’ai fait un article sur l’intérêt de cette distance pour le senior. Je monte jusqu’au semi pour courir avec mes enfants. J’ai arrêté le 42 : trop long, trop spécifique !

ENTRAINEMENT CROISE
COMPET VARIEES ET LUDIQUES : COURSE, TRAIL, TRIATHLON, CYCLO ET HYROX

En trail, je privilégie les courtes distances et notamment le Kilomètre Vertical qui associe intensité et bain de nature féérique. De toute façon, en descente, je suis doué comme un vieux parisien 😊 ! Du coup, j’aime bien les Urban Trail car je suis un peu plus à l’aise dans les escaliers qu’au milieu des cailloux, des racines et des ornières 😊 ! A vélo, je fais des cyclosportives mais je choisis toujours la courte distance. En triathlon, je privilégie le XS ou le S surtout à cause de mon manque de technique en natation. Je ne devrai pas t**der à explorer le HYROX, cette alternance indoor de course et de cross training. C’est vraiment dans l’esprit de ma préparation et ça me semble super ludique !

Anne ODRU : Si votre programme d’entraînement bien conçu vous permet d’éviter les blessures chroniques, il ne semble pas vous préserver de traumatismes provoqués par de grosses chutes … C’est du moins ce que vous avouez sur vos réseaux sociaux ! 😊

Docteur Stéphane CASCUA : C’est vrai ! Il m’arrive de tomber … de vélo, de cheval et même dans la rue 😊 ! Et je raconte mes gamelles, leur traitement et ma façon de continuer le sport. Une de mes followers pleine d’humour m’a interpellé lors d’un commentaire : « je vous trouve particulièrement sensible à la gravitation newtonienne ! » 😊 Mon dernier gros traumatisme a été responsable d’une entorse de cheville, d’une rupture du ligament croisé antérieur du genou et d’une rupture partielle du tendon rotulien.

J’AI FAIT UNE CHUTE A L’OCCASION DE LA PREPARATION DES JEUX OLYMPIQUES 2024 😊

J’ai tenté de franchir un parcours de coordination installé dans les rues de Paris par Anne Hidalgo. En clair, j’ai trébuché entre des pavés, des planches et des trous sur un trottoir défoncé par les travaux de ces dernières années. Pour dédramatiser et bo**er l’acceptation, j’aime à dire que je me suis blessé à l’occasion de la préparation des Jeux Olympiques de 2024 ! 😊 Quoiqu’il en soit, le lendemain, je moulinais sur mon vélo et j’ai poursuivi un entraînement quotidien pour garder la forme et guider la cicatrisation ! Et maintenant, je peux considérer que je suis guéri …

Anne ODRU : Vous considérez aussi le vélo et l’équitation comme des sports à risque ?

Docteur Stéphane CASCUA : Incontestablement ! Parmi ma patientèle, du fait de ma pratique, je prends en charge beaucoup de cavaliers et de cyclistes. Les traumatismes sont souvent très sérieux avec des lésions type AVP (accident de la voie publique) suivis souvent de chirurgies. Les lésions sont plus graves quand l’âge avance. Moi-même, j’adapte ma pratique. J’ai renoncé au saut d’obstacle pour basculer vers l’endurance équestre. C’est un peu le trail de l’équitation avec de longs parcours à bonne allure sur terrain varié. Les chutes sont moins fréquentes … mais toujours possibles ! Mon épouse a d’ailleurs été opérée de l’épaule récemment.

ARRET DU SAUT D’OSTACLE, POURSUITE DE L’ENDURANCE EQUESTRE

Pour réduire les risques, nous avons renoncé aux boxes. Nos chevaux vivent au pré et ne sont pas tondus en hiver. Et, bien sûr, ils travaillent tous les jours. Voilà qui évite qu’ils ne s’excitent, s’emballent ou donnent des ruades au départ d’une balade notamment pour se réchauffer quand il fait froid. De surcroît, je prends soin de choisir des chevaux au caractère calme et sympa. Evidemment, j’ai changé la casquette de mon adolescence pour un casque haut de gamme … sans oublier l’airbag désormais incontournable en équitation !

Anne ODRU : Et à vélo ? Avez-vous modifié votre pratique ?

Docteur Stéphane CASCUA : Oui assurément ! Depuis fort longtemps, je ne roule que le week-end, quand la circulation est moins dense. Je ne suis pas emballé par le vélo en ville. Je prends en charge beaucoup de traumatismes chez les vélotaffeurs. Ils sont victimes d’impacts avec des voitures ou des camions … et on assiste de plus en plus à des accidents vélo contre vélo.

SUR ROUTE : PLUS PRUDENT EN DESCENTE

A VTT : FINI LES PASSAGES TECHNIQUES

Sur route, depuis que ma clavicule est pourvue d’une plaque fixée par 8 vis, je suis plus prudent en descente. A VTT, je ne fais plus de VTT 😊 … mais des parcours accessibles aux Gravels. Bref, je pé**le en forêt et dans la campagne … mais je ne cherche plus les tronçons techniques. Malgré ces précautions, récemment, j’ai éclaté un pneu dans un trou du macadam et j’ai chuté … sans conséquence. J’accepte que le risque zéro n’existe pas !

LA PUBALGIE DU TRAILEURPar le docteur Stéphane CASCUA, médecin du sportRédacteur en chef de www.docdusport.comLa douleur...
14/01/2024

LA PUBALGIE DU TRAILEUR
Par le docteur Stéphane CASCUA, médecin du sport
Rédacteur en chef de www.docdusport.com

La douleur en bas du ventre est une blessure classique du terrain de foot. Cependant, l’engouement pour la course a largement contaminé la route et la montagne ! Explications, solutions et prévention !

Je me souviens d’une vidéoconsultation atypique 😊. Richard prend contact avec moi, il est inquiet ! Sur mon écran, je le découvre au volant de sa voiture. Il roule au pas dans le tunnel du Mont Blanc embouteillé. Il revient d’un week-end choc dans les Alpes, 3 semaines avant l’UTMB. Il a très mal au p***s. Même si les tests sont impossibles, l’entretien rigoureux et exhaustif mène au diagnostic. Il souffre d’une pubalgie du traileur … Après un traitement médical ciblé, une rééducation experte et des conseils sportifs, il sera au départ de son ultra mythique où il fera un bon chrono !

Pourquoi une pubalgie chez le coureur ?

Le p***s est l’articulation qui fait la jonction antérieure entre les deux pièces osseuses du bassin. A sa face supérieure s’accrochent les muscles abdominaux. On y trouve les grand-droits, la fameuse plaque de chocolat, qui s’insèrent bien au milieu grâce à un gros tendon épais. Un plus sur le côté, s’amarrent une plaque tendineuse plus fine provenant des abdominaux transverses et obliques. Elle est plus fragile, d’autant qu’elle est percée d’un or***ce naturel permettant le passage des vaisseaux sanguins et des canaux de l’abdomen vers les testicules. En dessous du p***s, s’amarrent les adducteurs qui descendent à la face interne des cuisses et assurent les changements de direction.

CARREFOUR DU P***S : UNE ARTICULATION, LES ABDOS, LES ADDUCTEURS

A la description des forces en présence, vous imaginez bien les contraintes mécaniques en étoile qui s’exerce suer cette zone anatomique appelée aussi carrefour pubien. Chez le simple coureur, chaque appui sur une seule jambe cisaille le cartilage du p***s. Et, ce microtraumatisme survient 150 à 200 fois par minute ! Chez le traileur, le stress articulaire augmentent considérablement à l’occasion des réceptions plus rapides et plus instables en descente. Les adducteurs travaillent beaucoup pour vous freiner et vous équilibrer ; surtout si vous écartez un peu les jambes et si vous ouvrez les pieds. De surcroit, pour ralentir vous rejetez vos épaules en arrière et vous suspendez votre buste à vos abdominaux. Ces mécanismes sont responsables de multiples blessures aux niveaux du p***s. Parfois votre médecin du sport détecte une seule lésion tissulaire. Souvent, elles s’associent et s’aggravent mutuellement en disloquant le p***s

Plusieurs types de pubalgies

Sur le route, c’est principalement l’impact alterné sur une seule jambe qui agresse votre p***s. Il peut se produire une érosion de la plaque de cartilage qui fait la jonction entre les deux os du bassin. Des petits copeaux se décrochent, les globules arrivent massivement pour nettoyer et finissent par attaquer le tissu sain. C’est l’emballement inflammatoire ! L’os sous-jacent est irrité à son tour alors qu’il est, lui aussi, contorsionné par les réceptions successives. Il peut se fissurer ! C’est la fracture de fatigue du p***s ! Elle est devenue trop fréquente depuis la banalisation du marathon, vendu comme accessible après 6 voire 3 mois d’entraînement ! Elle survient même chez le pratiquant de longue date victime de la surenchère des distances en trail ! Le point d’accrochage des adducteurs est parfois victime de microdéchirures. On parle d’enthésopathie. Plus souvent, les tendons plats et fragiles des abdos se distendent er se dilacèrent. De temps à autre, ces derniers se déchirent et laissent une portion du sac contenant le tube digestif descendre dans l’or***ce ouvert. C’est la hernie inguinale. Vous comprenez désormais pourquoi, le mauvais fonctionnement d’un muscle ou d’un tendon altèrent la stabilisation de l’articulation et aggrave son surmenage. A l’inverse, vous saisissez qu’un p***s manquant de fixité réclame une surutilisation des tissus musculotendineux qui l’entourent. C’est ainsi que s’enclenche le cercle vicieux de la pubalgie !

Des signes très évocateurs

Votre médecin vous pose de nombreuses questions et recueille vos symptômes. Il retrouve souvent une période de surcharge d’entraînement. Comme Richard, vous avez peut-être programmé un week-end choc trop choc, avec trop de relief technique pour un parisien qui travaille les bosses sur la butte Montmartre ! Parfois, vous avez enchaîné plusieurs compétitions trop rapprochées, en tentant de faire un chrono à chaque fois. Le plus souvent, vous avez tout simplement manqué de progressivité et d’humilité dans l’accroissement des kilomètres et des dénivelés.

SURCHARGE D’ENTRAINEMENT : LA CAUSE LA PLUS FREQUENTE !

Au cours de votre footing, vous souffrez de plus en plus précocement. Vous ne t**dez pas à être gêné à l’impact de chaque foulée. La douleur augmente lorsque vous dévalez un descente, quand vos appuis sont plus instables et que vous vous penchez en arrière pour ralentir. Au fil des jours, vous avez mal dans la vie quotidienne, en vous retournant la nuit, en éternuant ou en toussant. Lors de l’examen clinique, les sautillements, la sollicitation des abdominaux ou des adducteurs, la palpation du p***s et des or***ces herniaires vous font mal. Bien sûr, tous ces tests ne sont pas forcément positifs. Leur association dépend de la nature de vos lésions : articulations, paroi abdominales ou adducteurs.

DES TESTS SPECIFIQUES DU P***S, DES ABDOS ET DES ADDUCTEURS

Les examens complémentaires permettent de confirmer, de quantifier et surtout de déterminer les tissus concernés. La radio montre bien le surmenage chronique du p***s qui présente des berges grignotées, parfois pourvues de petits becs osseux. L’échographie experte décrit l’inflammation, la distension des tendons abdominaux fins et plats.

RADIO, ECHO ET IRM EN SYNERGIE

Bien sûr, elle peut observer la hernie qui descend à cet endroit notamment quand vous toussez. L’IRM met en évidence un œdème de l’os sous l’articulation et au point d’accrochage des adducteurs. Elle visualise parfois une véritable fissure.

Le traitement est d’abord sportif !

Bien évidemment, le repos complet n’est pas justifié. Vous pouvez garder la forme mais il faut stabiliser votre bassin, détendre vos abdos et rester dans l’axe ! Facile, vous avez reconnu le cyclisme. Les fesses posées dur la selle, le buste penché en avant, vous n’aurez pas mal ! Attention, la blessure est souvent le premier fusible du surentraînement. Il est souvent opportun de programmer des séances cool. Même Richard a pédalé en douceur ! Il était temps qu’il enclenche son affûtage pour avoir la pêche lors de son UTMB prévu 3 semaines plus t**d. Beaucoup d’entre vous peuvent néanmoins décliner toutes les intensités et toutes les durées tant qu’ils sont posés sur leur machine. Les deux jambes en appui et le bassin libre constitue la deuxième étape biomécanique sur le chemin du trottinement. Cette fois vous avez identifié le vélo en danseuse et l’elliptique. Avant la reprise de la course, validez encore une étape ! Un vrai passage obligé pour le traileur : la marche nordique ! L’appui diagonal bras jambe stabilise votre bassin et réduit nettement les contraintes sur votre p***s. A l’occasion de votre grande balade active, vous greffez progressivement des passages en trottinant et vous renouez avec la rando course ! C’est finalement ultra spécifique de l’ultra ! C’est à l’issue de cette dynamique de régénération active locomotrice et physiologique que Richard a performé à l’UTMB.

Le traitement peut devenir médical !

La poursuite de l’activité dans des conditions biomécaniques choisies évite le déconditionnement. Elle permet également de faire cicatriser puis de réadapter progressivement les tissus lésés. Bien-sûr, il est opportun de l’accompagner compléments alimentaires qui apportent les constituants des tendons, des os et des articulations. On peut citer le collagène, le silicium, la chondroïtine et la glucosamine. En cas de souffrance osseuse et de fissure de fatigue, il est bon d’adjoindre du calcium, de la vitamine D et K.

COMPLEMENTS ALIMENTAIRES POUR RECONSTITUER LES TISSUS

PLANTES POUR REDUIRE L’EMBALLEMENT INFLAMMATOIRE

Dans un premier temps, il est possible d’ajouter des plantes qui luttent contre l’emballement inflammatoire autodestructeur. L’association curcumine, boswellia et harpagophytum se révèle très efficace en inhibant différentes réactions propres à l’inflammation. De la kinésithérapie douce est parfois la bienvenue. La physiothérapie réduit l’irritation des tissus abîmés.

KINE : PHYSIOTHERAPIE ET ABDOS HYPOPRESSIFS

L’apprentissage des abdos dits hypopressifs permet de stabiliser le bassin sans malmener les tendons. Des massages énergiques de l’insertion des adducteurs peut stimuler leur cicatrisation. Si cette stratégie n’enclenche pas une dynamique de soulagement progressif, il est possible d’être un peu invasif ! Après plusieurs semaines d’évolution infructueuse, une infiltration se montre bénéfique pour apaiser l’inflammation désormais installée dans l’articulation.

UNE INFILTRATION PARFOIS
UNE OPERATION RAREMENT

Si la paroi abdominale ne cicatrice pas, il est possible de la réparer chirurgicalement. L’opération consiste à suturer et retendre les tissus. Elle est incontournable en cas de hernie inguinale. La reprise de la course peut se faire progressivement à partir de 6 semaines et le trail plus engagé est envisagé vers 3 mois.

La prévention, comme une leçon du traitement !

De notre thérapeutique sportive, vous déduisez les concepts de prévention ! L’entraînement croisé est indispensable, surtout pour encaisser la préparation aux grosses distances. Il est vivement conseillé de réaliser les séances intenses sans malmener l’appareil locomoteurs. En pratique, au-dessus de 80% de VO2max, n’hésitez pas à faire du vélo, de l’elliptique, du stepper ou de l’escalier.

SEANCES DURES SUR VELO OU ELLIPTIQUE

Ce choix est d’autant plus pertinent que ces gestuelles ne sont presque jamais utilisées en compétition. En revanche, cultivez le rendement et la technique à la vitesse de vos épreuves. Cherchez les bosses de votre région, mangez du relief ! Faites la part belle à la rando-course avec bâtons pour entraîner les bras et ménager les jambes … et pour travailler la rentabilité de ce geste omniprésent en compétition ! Bien évidemment, de temps à autres, une longue sortie vélo sollicite le métabolisme de l’épreuve et repose les articulations. Vous pouvez même entraîner votre force musculaire spécifique en vous mettant en danseuse dans les bosses, avec un mouvement proche de celui de la grimpette en trail.

LONG ET LENT POUR L’ADAPTATION TISSULAIRE ET LE RENDEMENT

Faites du tapis en pente dans votre salle de sport ou à la maison. Le Nordic Track propose jusqu’à 40% en montée et jusqu’à 6% en descente. Le dénivelé négatif modérée, lent et progressivement long constitue une bonne thématique pour adapter peu à peu votre p***s aux impacts et vos muscles au freinage … Vos week-end choc seront moins choc ! Vous éviterez la blessure en période de charge, quelques semaines avant votre épreuve. Votre appareil locomoteur encaissera sans souci votre gros trail ! Vous optimiserez le chrono … et surtout maximiserez le plaisir !

Adresse

Institut Médical Sport Et Santé 34 Avenue Du General Sarrail
Paris
75016

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