03/11/2025
🪞« Moi aussi, j’étais comme toi » : quand la comparaison devient un piège
📚Les publications de développement personnel sont fondées un principesde base. Une formule largement utilisée par nombre de coachs ou figures des réseaux sociaux :
« J’étais perdu-e, en souffrance, ma vie était vide, sans direction. Puis, j’ai tout changé. Aujourd’hui, je vis la vie de mes rêves. Regarde par toi-même. Si je l’ai fait, toi aussi tu peux y arriver. Je vais t’expliquer comment. »
🧠 Si cette narration séduit, c’est parce qu’elle mobilise un ressort psychologique fondamental : la comparaison sociale. Ce mécanisme repose sur un processus d’identification : plus je me reconnais dans l’autre, plus sa trajectoire m’impacte. C’est sur cette base que les influenceurs établissent un lien de proximité avec leur public : « je suis comme toi », « je suis passé par là ». Ensuite, ils se positionnent comme ayant atteint un objectif désirable, suscitant ainsi une comparaison ascendante : il me ressemble, il a réussi, donc je peux réussir aussi.
🚩 Le piège ? Cette identification repose sur un biais : croire que nous avons les mêmes ressources internes ou contextuelles, que ce parcours est réplicable.
❌ C’est ici que la comparaison sociale devient délétère. Quand la personne échoue à appliquer les stratégies proposées, elle glisse de la comparaison ascendante à une évaluation négative de soi. Le modèle devient alors un rappel de l’échec, renforçant un sentiment d’impuissance, voire de dévalorisation.
✅ La solution ? Plutôt que de se laisser piéger par des comparaisons illusoires, mieux vaut renforcer son sentiment d’efficacité personnelle, c’est-à-dire la perception de notre capacité à utiliser nos compétences pour atteindre des objectifs autodéterminés.
🤔 À méditer, chaque fois que les réseaux sociaux nous servent le sempiternel :
« Moi aussi, j’étais comme toi… »
Illustration : Norman Rockwell, Triple Self-Portrait (1960). Une mise en abyme ironique sur l’image de soi, le modèle et ses représentations.