24/11/2025
L’effet de positivité, ça vous parle ?
Décrit en 2004* par le chercheur Kennedy, l’effet de positivité montre qu’avec l’âge, le système nerveux filtre mieux les stimuli négatifs, retient davantage les signaux positifs et régule plus facilement les émotions intenses. Avec le temps, l’esprit s’oriente davantage vers ce qui apaise.
Chez beaucoup de jeunes, j’observe aujourd’hui l’inverse.
Comme si un effet de négativité prenait place.
Leur système émotionnel — encore en construction — est sans cesse exposé à un environnement lourd : les tensions internationales, l’incertitude de l’avenir, la pression du réchauffement climatique… et les réseaux sociaux, qui amplifient l’inquiétude, attisent la comparaison permanente, renforcent le jugement de soi et détournent l’attention de ce qui nourrit vraiment.
Cet effet de négativité n’est pas anodin : il crée de l’anxiété.
Et l’anxiété des jeunes n’est pas liée à un manque de force intérieure.
Elle n’est pas irrationnelle.
Elle est réactionnelle.
Et dès qu’on leur offre un espace pour déposer ce trop-plein, reprendre souffle et remettre les choses à leur juste place… quelque chose se relâche.
Leur système émotionnel retrouve un peu d’équilibre.
Le regard s’éclaircit.
L’anxiété n’a pas besoin d’être combattue.
Elle a besoin d’être entendue.
*(Pour mes amis de psycho : Kennedy et al., 2004.)