07/11/2025
Les étirements dans le yoga ne sont pas qu'une routine ou une épreuve de souplesse.
Chaque étirement permet de ramener la conscience dans la région tendue, dans le muscle douloureux, dans cette partie du corps qui manque cruellement d'espace.
Quand la conscience se place sur l'étirement, l'agitation mentale se réduit : nous abandonnons nos peurs, nos soucis, nos tracas, nos fatigues nerveuses et émotionnelles, pour s'installer dans l'espace nouvellement créé. Seul compte cet espace sensible, moment unique durant lequel la présence est totale. C'est précisément cette mise en arrêt des fluctuations du mental qu'évoque Patanjali dans ses Sutras.
Si le mouvement s'accompagne d'amplitude, ce n'est pas seulement le muscle visé qui bénéficie de l'ouverture, mais l'ensemble de notre corps en tant que système architectonique.
Or, un corps ouvert est un corps réceptif. Un corps réceptif est un corps relié (aux autres corps, à son environnement, à l'univers).
Pratiquer les étirements, c'est donc à la fois incarner sa conscience dans un espace sensible en particulier et élargir cette même conscience à un ensemble plus vaste. Expérience, dans un même geste, de la dimension macro et micro.