10/05/2020
Je n'ai pas, ou très peu, publié pendant cette période de confinement. Parce que je ne sais pas faire.
Je n'ai pas su exprimer, ici, ma colère du dénuement matériel de tous les nôtres, de la personne responsable de l'entretien au chef de service hospitalier, du médecin de ville au personnel complet des services d'urgence, de la soignante de ville à tout le personnel des EHPAD… de TOUS les acteurs de cette crise sanitaire mondiale inconnue de notre génération.
Je n'ai pas su exprimer, ici, mon incompréhension des mensonges d'Etat, de sa lamentable communication.
Je n'ai pas su exprimer, ici, mes états d'âme face aux polémiques.
TOUS, sans réfléchir, sans hésiter, au risque de leur propre vie, sont partis d'un seul élan combattre un ennemi invisible et quasi inconnu si ravageur en vie humaine.
La vie humaine ! qui s'est échappée par milliers malgré les efforts, les exploits de tous les soignants, malgré nos connaissances scientifiques, nos avancées technologiques.
Battues en échec des milliers de fois ! et la lutte n'est pas finie.
Dans l'ombre, tant de personnes ont aidé, ont inventé, se sont réinventés ; un monde de solidarité s'est mis en marche. A l'image de l'humanité : dans la plus grande humilité pour beaucoup, sous les feux des projecteurs des réseaux sociaux pour d'autres en mal de reconnaissance. Peu importe!
Et tous ceux que cette crise sanitaire a mis à l'écart, les plus fragilisés économiquement ou socialement, les plus démunis. Comment vont-ils, où sont-ils ?
Nous allons commencer une vie nouvelle, nous habituer à de nouveaux gestes, pour certains encore dans le deuil.
Mais puissions-nous tirer les enseignements de ce SARS-CoV2 : la modestie, la conscience que la VIE est une richesse universelle du plus pauvre inconnu au plus puissant de ce monde, la réalité que nous habitons une planète et pas seulement une rue ou une région, que sa richesse est fragile.
Prenons conscience de notre chance dans chaque geste du quotidien.
Alors peut-on réellement parler de Reprise ?
Les épaules encore lourdes d'avoir plié l'échine, relevons la tête avec courage, imagination et espoir ; je préfère dire COMMENÇONS, ENSEMBLE.
C'est dans cet état d'esprit que je vous accueillerai au cabinet.