28/09/2025
Journée mondiale du droit à l’avortement 🟣
On aimerait croire que le droit à l’avortement est acquis. Et pourtant, en 2025, il reste fragile, inégal, menacé, même dans les démocraties les plus « avancées ».
🇪🇺 En Europe :
- En Pologne : depuis 2021, l’IVG n’est autorisée qu’en cas de viol, d’inceste ou de danger pour la vie de la mère. Donc quasiment interdite en pratique.
- En Italie : la loi existe… mais ~90 % des gynécologues refusent de la pratiquer.
- Au Royaume-Uni : on peut encore être poursuivie pour un avortement hors délai.
- À Malte, Andorre, Liechtenstein… : l’IVG est toujours illégale.
➡️ La France fait figure d’exception, avec l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution.
🇺🇸 Aux États-Unis :
– Depuis l’annulation de Roe v. Wade, l’accès dépend largement de l'État de résidence.
– 12 États imposent des interdictions quasi totales.
– Mais certains États (New York, Michigan, Illinois, New Mexico) renforcent l’accès ou protègent les soins. Par exemple, la Caroline du Nord est devenue un hub régional, accueillant 36 % de patient·es venu·es d’autres États.
– Les pilules abortives (mifepristone) représentent aujourd’hui deux tiers des IVG, grâce à la téléconsultation et aux lois "bouclier". Mais elles sont de plus en plus visées par des poursuites pu des tentatives de destruction massive.
🌍 Ce que ça veut dire :
Le droit à l’avortement progresse... mais en dents de scie. Il peut être menacé, contourné, limité — même dans des pays “modernes”.
✊ Pourquoi c’est important en parler ?
Parce que comme on l’a souvent vu ces dernières années, il ne suffit pas d’avoir des lois. Il faut pouvoir exercer ce droit et le défendre.
🇫🇷 Et même en France, rien n’est jamais tout à fait gagné.
Le 20 juin 2025, le Collège national des gynécologues et obstétriciens a proposé de supprimer la clause de conscience spécifique à l’IVG, pour mieux garantir l’accès à toutes.
⚖️ Parce que le droit de recourir librement à l’IVG, c’est d’abord le droit de disposer librement de son corps.