AP Prange psychologue et psychothérapeute

23/10/2025

Pour certaines personnes, prendre soin de soi peut être vécu avec de la culpabilité.
.. Parce qu’il faut toujours s’occuper de tout le monde... Parce que penser à soi, c’est souvent perçu comme de l’égoïsme... Parce qu’il y a tant de choses plus importantes à faire... Parce que d’autres souffrent plus qu’eux... Parce qu’il n’y a “pas assez d’argent” ou “pas le temps”... Parce que la culpabilité a été transmise, parfois depuis l’enfance... Parce que, quand on a grandi dans la culpabilité, il devient difficile de s’accorder le droit d’exister pour soi.

Et pourtant…
Prendre soin de soi, c’est une manière d’aimer. Aimer la personne avec qui on vit chaque jour : soi-même.

Car au fond, comment aimer l’autre, si l’on ne s’aime pas soi-même ?

Depuis longtemps, les êtres humains ont nourri la conviction que leurs vies ne sont pas assez intéressantes, dignes ou belles. D’un rapport de soumission aux idéaux découle une dévalorisation de la vie « comme elle vient » ; ce qui altère le goût des expériences concrètes. Nous cessons ...

09/08/2025

En tant que psychologue et psychothérapeute, j’ai entendu de nombreuses personnes dire : « Je suis fatigué·e », avec une bonne dose de culpabilité, voire de honte.

Comment en sommes-nous arrivés là ?

Le sentiment de culpabilité lié au besoin de repos peut être analysé comme une conséquence d’un mode de vie qui valorise l’action continue, sans répit — menant ainsi à la hyperactivité. Dans un monde où il faut toujours produire ou se distraire, on n’est jamais vraiment satisfait — ni de ce que l’on fait, ni de ce que l’on est.

Mais la culpabilité, en elle-même, semble aussi révéler une tendance universelle propre à l’être humain. Son origine dans l’enfance pourrait expliquer pourquoi elle s’enracine si profondément, au point de devenir un facteur majeur de blocages psychiques.

Souvent renforcée par la morale, elle finit par entraver notre rapport à nous-mêmes, et compromet, par conséquent, l’adoption d’attitudes éthiques véritablement responsables.

Et si l’on envisageait une forme d’éthique par-delà la culpabilité ?

Depuis longtemps, les êtres humains ont nourri la conviction que leurs vies ne sont pas assez intéressantes, dignes ou belles. D’un rapport de soumission aux idéaux découle une dévalorisation de la vie « comme elle vient » ; ce qui altère le goût des expériences concrètes. Nous cessons ...

26/07/2025

"Le réel, dans un certain sens, n’est pas tout prêt, mais dans un autre, il l’est déjà. Si l’on considère les forces actives de la création, alors rien ne manque au réel". Luiz Fuganti
Accueillir le réel sans tomber dans la résignation revient à reconnaître, dans ses manifestations, des occasions de mettre nos potentiels à l’épreuve et de composer avec la différence. C’est la vie qui nous provoque, elle nous invite à créer, à sortir de notre zone de confort, à nous réinventer – ou, tout simplement, à accepter ce que nous ne pouvons pas contrôler.
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