Julien Gabrelle psychothérapie Gestalt Méditation Eft Council circle

Julien Gabrelle psychothérapie Gestalt Méditation Eft Council circle Présentiel
Perpignan - Maureillas las illas

Distanciel
Tel - Visio Julien Gabrelle : 06 300 900 90

01/12/2025

Il y a celles et ceux qui se battent au nom d’une doxa, brandissant leur diplôme ou leur non-diplôme comme des étendards. Ils tracent des frontières : psy ou pas psy, psychothérapeute ou psychopraticien, légitime ou illégitime. Une partie de ping-pong interminable où chacun veut prouver qu’il est plus formé, plus pur, plus autorisé que l’autre, certain de détenir la meilleure école, la technique la plus puissante, la méthode la plus vraie.

Et puis il y a celles et ceux qui ne jouent plus à ce jeu-là.
Ils ne perdent plus leur souffle dans la guerre des étiquettes.
Ils savent que le diplôme ne suffit pas et que l’absence de diplôme n’est pas un mérite.
Ils savent que la technique seule est stérile, et que la présence seule peut devenir aveugle.
Ils avancent avec rigueur mais sans rigidité, avec discernement mais sans arrogance.

Ils ont choisi de ne plus défendre un territoire mais d’habiter une posture.
Ils ont étudié, travaillé, été supervisés, se sont confrontés au réel, mais ils n’en font pas un trophée.
Ils ont traversé l’expérience jusqu’à ce qu’elle devienne une chair, pas un slogan.

Ils accompagnent en chœur, pas le chœur mièvre et sucré de la bienveillance factice, mais un chœur vivant, rugueux parfois, exigeant.
Ils écoutent. Ils touchent terre. Ils parlent. Ils rencontrent.
Ils ne conseillent pas, ils ne vendent pas du rêve, ils ne capturent pas.
Ils ne cherchent ni à dominer, ni à séduire, ni à être meilleurs.

Ils cherchent à être justes, et c’est pas si facile.

Tenir ensemble la rigueur sans dogme et la présence sans naïveté :
c’est refuser la guerre des titres comme la mystique de l’improvisation.
C’est ne pas confondre l’exigence et l’orgueil, la liberté et l’amateurisme.
C’est pratiquer comme on respire : avec précision, avec pudeur, avec responsabilité.

Ni maîtres autoproclamés ni techniciens glacés.
Ni gourous ni bureaucrates de la psyché.

Juste des femmes et des hommes debout,
au service de ce qui se transforme quand deux êtres se rencontrent vraiment.

Psychédéliques : promesse, désossement et retour à l’ordinaireIl y a aujourd’hui, autour des psychédéliques, une rumeur ...
28/09/2025

Psychédéliques : promesse, désossement et retour à l’ordinaire

Il y a aujourd’hui, autour des psychédéliques, une rumeur d’espoir et d’images fortes. Je la comprends. Ces substances, longtemps bannies, reviennent comme des éclaireuses d’âme. Dans mes accompagnements, j’ai vu des gens en bénéficier. Quand le cadre est sérieux, l’intention claire, la préparation et l’intégration patientes, il se passe quelque chose d’authentique.

Mais je reste vigilant. Une expérience psychédélique vécue en profondeur n’est pas un joli feu d’artifice intérieur. C’est un désossement intégral. Une mort symbolique, dont on ne revient pas indemne. Elle peut réinscrire dans le vivant mais aussi creuser un décalage radical avec les logiques mortifères de notre société. À partir de là, impossible de tolérer l’intolérable.

La psychologie personnelle est précieuse : elle répare, met des mots, recolle des morceaux. Mais ces expériences débordent l’histoire individuelle. Elles réclament une approche plus vaste, un espace où la personne cesse de se raconter pour simplement être traversée. Une psychologie impersonnelle, et même au-delà : un champ où la vie elle-même reprend ses droits.

Ce champ n’est pas une abstraction. Il est dans la marche, dans le souffle, dans les gestes quotidiens, dans la relation. Il est dans la capacité à rester avec ce qui est, sans chercher à fuir ni à forcer. C’est une assise intérieure qui ne se fabrique pas en un stage, mais se cultive.

Je suis aussi frappé par certaines figures aujourd’hui mises en avant. Leur enthousiasme frise parfois le prosélytisme. Or le psychédélique doit rester à sa juste place. Dans la nature, aucune plante n’est plus importante qu’une autre : c’est l’équilibre subtil et la synergie entre tous les éléments qui font tenir l’écosystème en mouvement permanent.

La substance ouvre une brèche, mais le vrai travail est ailleurs : apprendre à vivre dans cette brèche, à revenir au quotidien, à la relation, à la simplicité d’être. La guérison n’est pas dans l’exceptionnel, mais dans la capacité à habiter l’ordinaire. Moins d’expériences, plus d’existence.

LE BAC A GASOIL Grandir dans la toxicitéGrandir dans un environnement de violence, d’abus, d’inceste ou de perversité, c...
21/09/2025

LE BAC A GASOIL

Grandir dans la toxicité

Grandir dans un environnement de violence, d’abus, d’inceste ou de perversité, c’est comme naître dans un bac à gasoil.
On y respire une odeur toxique, on s’y imprègne, on s’y noie presque. Pour survivre, l’enfant s’ajuste : il avale les injonctions comme des boulettes de mazout, transforme ces phrases en vérités sur lui-même, et maintient coûte que coûte un lien d’amour avec ses persécuteurs — car sa survie en dépend. Ces ajustements sont des créations de survie. Ils protègent du pire, mais laissent des empreintes profondes. Peu à peu, l’on en vient à croire que la vie, c’est ça : que le gasoil est normal. La loyauté au bac devient plus forte que la loyauté envers soi.

J’ai moi-même respiré ce gasoil. Je sais ce que c’est de grandir dans la violence physique, psychologique, le harcèlement. Ce que j’écris ici n’est pas une théorie abstraite, c’est une traversée.

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Le trauma existe

De ce bain sortent des marques profondes. Elles persistent : tremblements, panique, suffocation, dissociation — la mémoire somatique qui s’exprime comme si le danger était encore là. Mais il y a aussi l’empreinte relationnelle : troubles d’attachement (peur de l’abandon ou fuite de l’intimité), conduites à risque (addictions, sexualité compulsive, mises en danger), réactivations relationnelles (on rejoue les scénarios d’abus), et croyances identitaires (« je ne vaux rien », « l’amour me blesse »).

Le trauma n’est pas seulement une cicatrice : c’est parfois une fragmentation intérieure. Beaucoup vivent avec des parts clivées : une part adulte qui fonctionne, une part enfant terrorisée, une part enragée, une part qui anesthésie. Ces parts ne disparaissent pas d’elles-mêmes. Le travail est d’apprendre à les reconnaître, à les réunir dans une même présence, pour que la personne cesse de vivre éparpillée.

Le trauma n’est pas un souvenir : il est un moteur présent.

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Le piège du blâme, de la pensée magique — et de la réparation impossible

Trois impasses menacent :

1. Le blâme éternel — tant que je rends l’extérieur responsable, je recrée un baril intérieur. Même dans une eau claire, je retrouve l’odeur du gasoil.

2. La pensée magique — les stages-miracle, les remèdes express : séduisants, mais souvent superficiels.

3. La course à la réparation extérieure — la justice est nécessaire quand elle est possible ; mais parfois elle ne viendra pas. Rester figé dans l’attente de cette réparation, c’est rester prisonnier.

Alors commence un autre travail : chercher en soi une réparation symbolique, une reconnaissance intime du mal subi, une façon de se redonner sa propre valeur. Parfois, ce travail interne a plus de force que la reconnaissance extérieure. C’est ce qu’on appelle parfois le pardon, mais pas un pardon imposé, pas une décision volontaire. C’est un processus, une traversée. On ne le contrôle pas.

Le pardon, s’il vient, tombe comme un fruit mûr. Mais ce fruit est gorgé de haine, de pleurs, de colère, de désespérance, de tout le chemin parcouru. Il tombe, il se décompose, et la terre absorbe tout cela pour en faire de l’humus. Un humus fertile, d’où peut renaître la vie.

Alors peut-être que mon rôle n’est pas de fabriquer le pardon à la force du poignet, mais de jardiner. Jardiner mon arbre, même s’il est tordu, plein de cicatrices. Jardiner le soin, la patience, la conscience. Et un jour, sans que je décide, l’arbre porte un fruit. Le fruit du pardon. Et il tombe. Et une libération devient possible.

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Le « oui »

Quand le trauma s’active, les réactions échappent souvent au contrôle. Pourtant, au cœur de la tempête peut s’ouvrir un espace : y dire « oui ». Oui au corps tendu, oui à la peur, oui à la douleur.

Le « oui » ne supprime rien mais change la relation : on cesse d’ajouter de la violence à la violence. Répété, il devient ancrage, point d’appui intérieur. Il n’est pas résignation ; il est lucidité — amorce d’action juste.

Micro-script pratique du “oui” :

> « Laisse ton souffle venir comme il peut. Tu sens le tremblement, la peur, l’étouffement ? Tu peux leur dire doucement : oui. Oui, tu es là. Oui, je te vois. Oui, je t’accueille. »

Cette parole simple, répétée, ouvre un espace où le trauma n’est plus toute la scène mais devient un élément vu dans la lumière de la conscience.

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Responsabilité, appui — et la difficulté d’oser demander de l’aide

La responsabilité n’est pas culpabilité. Elle signifie : « aujourd’hui, ceci est en moi ». L’accepter libère de l’immobilisme.

Mais demander de l’aide est vertigineux. Quand on a survécu seul, quand l’appui a trahi, tendre la main est paniquant : « Comment faire confiance ? » Le vrai courage est d’oser chercher l’aide compétente — un thérapeute formé au trauma, une communauté de pairs, un cadre clinique solide. Un ami peut tenir ta main, mais il ne remplace pas la compétence.

Chercher l’aide compétente exige d’exposer sa blessure, d’accepter la lenteur, la rééducation psychique — millimètre après millimètre. Les « miracles » visibles ne tombent pas du ciel : ils sont la pointe émergée d’un long labeur.

Demander de l’aide n’est pas un signe de faiblesse ; c’est un acte de dignité. C’est accepter que la blessure est trop vaste pour être portée seul, et que c’est précisément en s’appuyant — prudemment, progressivement, auprès de personnes compétentes — que l’on retrouve la force d’avancer.

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Le thérapeute qui entre dans le feu

Quand j’entre en séance, j’entre souvent comme un pompier ou un médecin en zone d’urgence. J’ai moi-même parcouru la forêt hantée du bac à gasoil ; ma présence n’est pas naïve. J’y pénètre équipé : tenue de protection psychique, vigilance, supervision, outils cliniques. Comme le pompier n’entre pas en tenue légère dans un brasier, je n’aborde pas la matière traumatique sans préparation, sans cadre, sans accord.

J’ajuste mon intervention au degré d’activation : calme et présence quand la fenêtre de tolérance est ouverte ; gestes plus fermes si la panique ou la dissociation submergent. Et parfois, oui, l’urgence impose d’agir sans attendre. Comme celui qui retient quelqu’un prêt à sauter, il m’est arrivé de devoir trancher et extraire dans l’instant.

Note éthique : ces gestes ne se prennent jamais à la légère. Ils sont réservés aux situations de danger vital, toujours avec l’intention de protéger. Hors de ces moments extrêmes, le thérapeute ne force pas, ne contraint pas : il accompagne, il soutient, il attend. L’autorité d’urgence est une exception, jamais une méthode.

Une fois le patient ramené hors du feu, commence un autre travail : déposer la tenue, apaiser, déléguer, soigner. Être pompier n’est pas suffisant ; il faut aussi être compagnon dans la rééducation.

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Une vigilance nécessaire

Ce texte n’est pas une méthode universelle. Pour certaines personnes en grande souffrance psychique — troubles bipolaires, schizophrénie, troubles anxieux sévères, dissociations massives — le travail proposé ici peut être insuffisant, voire dangereux s’il est pratiqué seul. Dire « oui » au trauma peut réveiller trop brutalement ce qui était tenu, et réactiver des crises plus violentes.

Comme dans les retraites méditatives où l’on veille à l’état psychique des participants, il est essentiel de rappeler : un tel chemin demande discernement et accompagnement. S’il y a une fragilité psychopathologique profonde, il faut impérativement chercher un soutien adapté, thérapeutique et médical, avant d’entrer dans ce type de travail.

Le « oui » n’est pas un outil magique. Ce n’est pas une clé à utiliser seul dans tous les contextes. C’est une ouverture possible, à cultiver avec prudence, et parfois uniquement dans un cadre sûr, accompagné d’un praticien formé.

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L’expérience et la présence

Ce texte n’est pas un protocole ni une suite d’outils à appliquer mécaniquement. La transformation ne se fabrique pas par recettes. Elle se co-crée dans la présence, dans la rencontre avec un autre.

La présence n’est pas seulement physique. C’est l’attention, la vigilance, l’ouverture qui permet à quelque chose de nouveau d’advenir. C’est là tout le danger des livres de développement personnel ou de spiritualité qui prétendent remplacer l’expérience : aucun livre, aucun outil ne peut donner le goût de la poire tant qu’on n’a pas croqué dedans.

Ce que je transmets ici est une expérience : la mienne, et celle que j’ai partagée avec d’autres. Chacun doit en faire son propre chemin, à sa manière, dans sa vie, avec ses appuis.

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Conclusion

La dignité humaine ne réside pas dans l’oubli du trauma mais dans la capacité à dire « oui » à ce qui est, à chercher une aide compétente, à accepter la lenteur de la rééducation, et à jardiner le soin.

Ce travail n’est ni rapide ni magique ; il est humble, exigeant, parfois douloureux — et pourtant libérateur.

🌿 Mini-groupe de psychothérapie Gestalt – Perpignan📅 Lundi 18h30–20h | 👥 6 places | 💶 40 €Un espace simple, confidentiel...
16/09/2025

🌿 Mini-groupe de psychothérapie Gestalt – Perpignan
📅 Lundi 18h30–20h | 👥 6 places | 💶 40 €
Un espace simple, confidentiel et bienveillant pour s’exprimer et retrouver de la clarté.
👉 Réservez votre appel gratuit (15 min) : julienpsy.fr



Julien Gabrelle Psychopraticien Gestalt Médiation depuis plus de 15 ans, Présentiel sur Perpignan et Maureillas las Illas (Pyrénées-Orientales 66) ou visio-conférence. Psy Gestalt Méditation Marche EFT

7 jours pour commencer à revenir à soi.
07/09/2025

7 jours pour commencer à revenir à soi.

Ducati 350 Desmo.La toute première.18 ans.Pas d’assurance.Rien que le feu.Pas de protections.Le vent dans les veines, la...
07/07/2025

Ducati 350 Desmo.

La toute première.
18 ans.
Pas d’assurance.
Rien que le feu.
Pas de protections.
Le vent dans les veines, la route en offrande, et cette sensation d’être exactement là où ça vit.

Le bonheur d’être libre.
Le bonheur d’être plein.
Le bonheur d’être bête et vivant, dans un monde sans balise.

Et puis : l’accident.
Un virage.
Trop vite.
L'autre.
Et le corps qui quitte le sol.
Suspendu dans l’espace, le temps s’arrête.
On ne tombe pas encore.
On flotte, un peu.

Puis le retour.
Violent.
Sec.
L’asphalte entre dans l’épaule.
Le bruit est sourd.
Le casque vole.
Le silence plus fort.
La mort loupe son coup.

Hôpital.
Lumières crues.
Peau déchirée.
Pas de fracture, mais une cicatrice qui parle encore.
Et derrière :
le tribunal.
Condamné.
Les papiers.
La dette.
La honte.
Le prix du réel.

Début de vie à crédit.
Sans assurance, ça prends cher.
Tu transgresses à toi tout les torts.
Une dette dans la peau.
Mais debout.
Toujours debout.
Toujours en route.
Toujours à chercher non pas la fuite — mais l’ajustement.
Le lien juste.
Avec la matière. Avec la voie. Avec la trace.

Ce n’est pas la moto qu’on chérit.
C’est ce qu’elle révèle.
Ce qu’elle traverse.
Ce qu’elle brûle.

Certains parlent “d’attachement”.
De matière.
De distraction.

Mais il n’y a pas de séparation.
Le réservoir est spirituel.
L’épaule marquée est spirituelle.
Le silence après le choc est un temple.
Tout est traversé.
Tout est traversable.

Et parfois, on les voit.
Ceux qu’on appelle “maîtres”.
Non pas comme des statues.
Mais sur la route.

Taisen Deshimaru roule en Yamaha XS650.
Rien de clinquant.
Un deux-cylindres, rugueux, fiable.
Posture droite, regard fixe.
Il ne commente pas.
Il roule.
Le souffle est l’enseignement.

Maître Dōgen traverse les montagnes japonaises en Triumph Bonneville T120, sobre, souple, ancienne et noble.
Gants en cuir noir.
Silence total.
Chaque virage est un chapitre du Shōbōgenzō.
Chaque ralentissement : “ni gain, ni perte.”

Thich Nhat Hanh roule doucement sur une Honda Super Cub 90cc, moteur léger, sandales aux pieds.
À chaque feu rouge, il s’arrête.
Et il respire.
Rien ne presse.
Tout est invitation.

Arnaud Desjardins chevauche une BMW R75/5, grise, solide, parfaitement entretenue.
Un oui d'avance en tête.
Un souffle long.
Il ne discourt pas.
Il trace, sobrement, précisément, comme il a toujours fait.

Lee Lozowick
Lui, il descend le désert américain sur un Harley-Davidson FXR de 1984.
Sacoches molles.
Guidon haut.
Santiags râpées.
Une cigarette collée au coin des lèvres, un mala autour du poignet, et un poème obscène dans la poche arrière.
Et alors?
Il rit.
Il roule.
Il brûle.
Il enseigne en diagonale.

Et tous, chacun à leur manière, disent la même chose :
ne sépare pas.
Ne coupe pas.
Ne classe pas.

Le coussin n’est pas supérieur au réservoir.
Le dojo n’est pas plus noble que le désert.
Le souffle qui précède le choc est le même que celui qui s’élève dans l’assise.

Tout est là.
La route.
La chute.
La dette.
La douleur.
La reprise.
La pratique.
La joie.

Tout est spirituel.
Quand on ne fuit pas dans la fiente molle des paroles de lumières sacrés sucrées.

Parfois, je regarde ce qui circule dans ces espaces dits “spirituels”,et quelque chose en moi se met à veiller.Pas par m...
21/06/2025

Parfois, je regarde ce qui circule dans ces espaces dits “spirituels”,
et quelque chose en moi se met à veiller.
Pas par méfiance contre l’autre,
mais comme une attention fine, un frémissement intérieur :
« Va doucement. Ne te laisse pas prendre. »

Il y a tant de discours aujourd’hui,
tant de mots sur l’amour, l’éveil, la lumière, la conscience,
sur ce qui serait “vrai”, “faux”, “aligné”, “relié”,
sur ce que serait un homme sacré, une femme sacrée…
Et je sens parfois que ça flotte.
Ça scintille. Mais sans ancrage.

Ça parle de non-dualité,
et pourtant ça sépare.
Ça parle d’être “au-delà du corps”,
et ça n’a jamais touché vraiment la terre.
Ça parle d’amour inconditionnel,
mais ça cherche encore à séduire, à convaincre, à briller.

Je ne dis pas que ces élans sont faux.
Je dis juste qu’ils me paraissent… glissants.
Et que je dois être attentif.
Parce que même en moi, ça peut surgir.
L’envie d’être celui qui voit. Celui qui sait. Celui qui transmet.
C’est fin. C’est vicieux. Et ça s’habille en silence, parfois.

Je me souviens de cette parole d’un enseignant,
alors que je lui partageais une expérience que je croyais mystique, une "extase l*d détournée de sa fonction" :
« Et alors ? Va méditer. Retourne t'asseoir. Du sucre.»
Dit sans ironie. Avec amour. Juste avec ce regard clair,
qui me ramenait à l’essentiel.

Je me souviens aussi de cet autre enseignement :
« Le quotidien est ton plus grand kōan. » « Expérimente. Va jusque dans ton quotidien. C’est ton quotidien qui est ton plus grand maître. »
Pas besoin d’aller chercher plus loin.
Pas besoin d’extase. Pas besoin de visions.
Juste… être là.

C’est pour cela que je ne veux plus suivre tous ces discours
qui me parlent d’êtres “canalisés”,
“reliés à la lumière”,
guidés par l’au-delà,
qui semblent dépendants des états modifiés de conscience,
et confondent ce frisson intérieur avec la vérité.

Je ne rejette pas ces dimensions.
Mais je les approche avec prudence.
Parce que parfois, tout ça tourne au sirop.
Un sucre subtil, fluide, flatteur,
qui peut endormir la vigilance.

Et quand ce sucre devient trop épais,
je sens une forme de nausée.
Et je remercie cette nausée.
Parce qu’elle m’empêche de me perdre.
Elle me ramène à ce que je vis, ici.
À cette confiance que m’a transmise mon maître :
“Ne crois pas. Expérimente. Et surtout : fais confiance à ton expérience.”

Au fond,
je n’ai jamais voulu faire partie de ce grand manège.
Je veux juste me sortir de cette folie humaine
qui veut tordre le cou à la réalité.
Non.
Non non non non.
Pas ça.
Ce n’est pas ça.

J'essaie,
chaque jour après jour,
de pratiquer ce grand oui à ce qui est.
Et même : ce grand oui à tout.

Même à ce sucre.
Même à ce ganimatia de l’extase.
A cette défonce de l'éveil qui se croit arrivé.
Même à ces défenses qui se déguisent en lumière.
Même à l’illusion.

Oui, l’ego spirituel existe.
Et oui, il est accueilli, lui aussi,
dans ce grand Oui.
Mais faire en sorte qu'il ne mène plus la danse.

Oui à ce qui est.

Toujours, ce retour.
Ce silence.
Ce battement simple.
Ce “juste là”.

Au plaisir de vous y retrouver.
20/06/2025

Au plaisir de vous y retrouver.

🌀 Et si vous retrouviez un espace pour parler… sans être interrompu ?Je facilite des Council Circles : des cercles de pa...
19/06/2025

🌀 Et si vous retrouviez un espace pour parler… sans être interrompu ?

Je facilite des Council Circles : des cercles de parole et d’écoute profondément humains.

🟤 Un espace sans hiérarchie,

🟤 Où la parole est libre, incarnée, vraie,

🟤 Où l’on apprend à écouter… sans juger, sans réagir.

Pour celles et ceux qui ressentent le besoin :

de déposer ce qui pèse,

de se reconnecter à soi,

de retisser un lien vivant aux autres.

✨ En individuel ou en groupe

📍 À Perpignan, Maureillas ou en visio

> Il n’y a rien à réussir. Juste à se dire, et à écouter.

Julien Gabrelle
Psychopraticien gestalt – Facilitateur de Council Circle
Julienpsy.fr

🧘‍♂️ Méditation en ligne – Zazen, pleine conscience, écoute de soi🎧 Accessible partout en visio (Google Meet + replay)Vo...
19/06/2025

🧘‍♂️ Méditation en ligne – Zazen, pleine conscience, écoute de soi
🎧 Accessible partout en visio (Google Meet + replay)

Vous cherchez un espace pour ralentir, vous recentrer, souffler vraiment ?
Ces séances de méditation guidée sont faites pour vous.
🪷 Rien à changer. Juste être là.

✨ 3 formats simples :
☀️ Matin : 6h30 – 7h (idéal pour commencer la journée)
🌿 Midi : 13h – 13h30 (pause régénérante)
🌙 Mercredi soir : 18h30 – 20h (méditation + cercle de parole)

📅 En live ou en replay.
💶 À partir de 20 € / mois – sans engagement.

Facilité par Julien Gabrelle
👨‍⚕️ Psychopraticien – Méditation Zazen – Gestalt – EFT – Marche thérapeutique

📲 Infos et inscription 👉 julienpsy.fr

Adresse

Perpignan, Maureillas Las Illas
Perpignan
666000

Heures d'ouverture

Lundi 10:00 - 20:00
Mardi 22:00 - 20:00
Mercredi 08:00 - 13:00
Jeudi 09:00 - 19:00
Vendredi 09:00 - 19:00
Samedi 09:00 - 23:00

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