27/09/2018
L’endométriose est une maladie touchant entre 5 et 15% des femmes et plus de 40% des femmes infertiles. Elle se définie comme la présence de tissu endométrial (muqueuse utérine) en dehors de la cavité utérine (vessie, tube digestif, utérus, péritoine, ovaires, diaphragme…). Cette muqueuse, toujours sensible aux hormones, réagit de la même manière dans les organes colonisés : prolifération et saignement, expliquant ainsi les symptômes de douleurs pelviennes chroniques, douleurs pendant les règles ou pendant les rapports selon la localisation des implants d’endométriose. Ces douleurs sont souvent cataméniales (pendant les menstruations).
Les enjeux principaux de cette maladie sont qu’elle est bénigne mais de diagnostic difficile, souvent très douloureuse, d’évolution difficilement prédictible, potentiellement récidivante, tout en étant résolutive à la ménopause. Elle touche les femmes en âge de procréer et peut provoquer une infertilité. Elle peut détériorer de façon importante la qualité de vie.
La prise en charge de l’endométriose, du diagnostic au traitement, n’est pas consensuelle. Le délais diagnostic moyen d'une endométriose est de 6 à 7 ans dans les études! Il existe des traitements médicaux ou chirurgicaux en fonction de la sévérité des lésions, de leur localisation et de la sévérité des symptômes. L’endométriose profonde, c’est-à-dire lorsqu’il existe une atteinte digestive, urinaire, des ligaments utéro sacrés ou péritonéale de plus de 5mm de profondeur, pose, en particulier, une problématique thérapeutique car la chirurgie, qui est souvent la seule option, peut-être délabrante.
Dans ce désir de prise en charge globale et optimale, nous souhaitons, à travers notre projet ENDORA (Endométriose en région Rhônes Alpes), élaborer une base de données prospectives pour colliger les données des patientes présentant une endométriose profonde et ayant été opérée. L'objectif de notre projet est d’évaluer l’impact de la prise en charge diagnostique et thérapeutique des patientes sur leur qualité de vie et leur fertilité. Les facteurs de risques éventuels de la maladie, les signes cliniques, les éléments diagnostiques, les éléments pré et post-opératoires, la qualité de vie, avec un suivi minimal de 5 ans, seront colligés chez les patientes opérées d’endométriose profonde et ayant donné leur accord.