26/11/2025
Oups nous aussi nous avons failli rater ça !
Merci à nos aides-soignants et faisant fonction 🥰 un métier si humain qu’ils exercent avec un grand dévouement ! Merci à vous ! 🤩
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Chronique d’une infirmière presque zen qui a failli rater LA journée
Je l’avoue.
J’ai failli oublier que c’était aujourd’hui la journée internationale des aides-soignantes et aides soignants.
Oui. J’ai honte. Un oubli net, propre, sans bavure.
Heureusement que Facebook, ce grand service de rappel émotionnel non conventionné, m’a sauvée de l’irréparable grâce aux publications de personnes bien plus organisées que moi. Merci l’algorithme. Merci les collègues. Merci le destin numérique.
Donc me voilà. À temps. Juste. Très juste. Mais encore dans les clous de la reconnaissance officielle.
Parce que les aides-soignantes, ce sont ces personnes absolument indispensables… que personne ne voit vraiment fonctionner tant tout roule grâce à elles.
Elles arrivent. Elles observent. Elles comprennent. Elles anticipent. Elles agissent.
Et pendant ce temps-là, le monde continue de tourner comme si de rien n’était. Ce qui est, en soi, une performance remarquable.
Elles ont ce don rare de voir ce que personne ne regarde vraiment :
les micro-changements, les silences qui parlent, les habitudes qui se fissurent, les sourires un peu trop polis pour être honnêtes.
Un détail chez elles n’est jamais “juste un détail”. C’est souvent un signal. Et très souvent un signal juste.
Elles observent avec cette précision tranquille que rien ne remplace. Pas les chiffres. Pas les dossiers. Pas les grandes certitudes bien rangées.
Elles regardent la vie telle qu’elle est, au ras du réel, dans tout ce qu’elle a de fragile, de répétitif, parfois de rude, parfois de bouleversant.
Et puis elles font remonter l’information. Calmement. Sans bruit. Sans effet spécial.
Un simple :
« Je le trouve différent aujourd’hui…»
Et derrière cette phrase anodine se cachent souvent des décisions, des réajustements parfois même des urgences évitées. Mais ça, elles n’en font pas une histoire. C’est leur normalité.
Les aides-soignantes, ce sont aussi les chefs d’orchestre invisibles de l’organisation.
Celles qui savent qui appeler, quand, comment et surtout dans quel ordre.
Celles qui savent aussi quand il ne faut surtout appeler personne tout de suite.
Celles qui fluidifient ce qui, sans elles, deviendrait rapidement un magnifique chaos.
Et puis il y a leur humour.
Cet humour de survie.
Cet humour de terrain.
Cet humour qui arrive pile au moment où la fatigue se prend trop au sérieux.
Une phrase bien envoyée, un regard, un rire et soudain tout devient un peu plus léger. Même quand ça ne devrait pas l’être.
Elles accompagnent, elles lavent, elles portent, elles soutiennent, elles rassurent.
Et sans faire exprès, sans le revendiquer, sans l’écrire nulle part…
elles sauvent des vies.
Parfois médicalement.
Souvent humainement.
Presque toujours moralement.
Alors aujourd’hui, après avoir été rappelée à l’ordre par Facebook et ma propre conscience professionnelle légèrement en re**rd, je le dis comme ça, sans détour, sans flatterie inutile, sans grandes phrases trop sérieuses :
Merci.
Merci pour ce que vous voyez quand personne ne regarde.
Merci pour ce que vous portez sans bruit.
Merci pour ce que vous anticipez sans l’annoncer.
Merci pour ce que vous rattrapez sans que ça se voie.
Merci pour ce que vous sauvez sans jamais faire de discours.
Et promis…
L’an prochain, j’essaierai de ne pas attendre Facebook pour m’en souvenir.
Mais je ne garantis rien 😏