28/10/2025
👉 TDAH et recommandations internationales
👉 Une piqûre de rappel pour s'y retrouver dans tout ce bazar qu'on entend et lit
🧠 Le TDAH : ce que disent réellement les recommandations internationales
Ce matin, je repose les bases de ce que je défends. Après le flot d’idées “alternatives” qui circulent ces jours-ci, ou le fait qu'on drogue les enfants, un rappel s’impose.
Pas pour opposer la “nature” à la “science”, mais pour rappeler ce qui, aujourd’hui, repose sur des preuves solides et ce qui relève de l’opinion.
Le TDAH n’est pas un problème de volonté, ni un déséquilibre énergétique, ni un manque de magnésium ou autre. C’est un trouble neurodéveloppemental documenté par des milliers d’études, affectant les circuits de la régulation de l’attention, de la motivation et de l’inhibition comportementale.
Selon les recommandations internationales (HAS 2024, CADDRA 2020, Australian ADHD Clinical Practice Guideline, 2023, NICE 2018, APA 2022) :
➡️ L’évaluation doit reposer sur une analyse clinique approfondie, incluant un entretien, des questionnaires standardisés et des observations croisées (parents, enseignants, patient).
➡️ La prise en charge est multimodale, c’est-à-dire combinant :
1. Psychoéducation de la famille et du patient,
2. Aménagements pédagogiques et environnementaux,
3. Interventions psychothérapeutiques validées (TCC) pour les adolescents et adultes,
4. Et, lorsque nécessaire, traitement médicamenteux prescrit et suivi par un médecin qualifié.
Les approches complémentaires peuvent exister en dehors de ces éléments — activité physique, hygiène du sommeil, alimentation équilibrée — mais aucune substance “naturelle” n’a démontré une efficacité clinique comparable ou durable à celle des traitements validés. Donc si cela est proposé, cela est fait car le reste des éléments valides ont été proposés et mis éventuellement en place ... pas en remplacement !
Le rôle du professionnel n’est pas d’opposer les approches, mais de garantir un cadre fondé sur les faits, pour que chaque enfant, chaque adulte, bénéficie d’un accompagnement cohérent, sécurisé et individualisé.
C’est cette rigueur-là que je défends, chaque jour, dans mon travail. Parce qu’entre “croire que ça marche” et savoir que ça aide, il y a toute la différence entre l’opinion et la science.