09/11/2025
Il y a un mot qui a une très mauvaise réputation : BULLER
J'aime tellement ce mot que je pourrais m’en faire un tatouage. Je vais vous expliquer pourquoi. Depuis quelques mois, j'ai l'impression que le temps file à toute allure. Les semaines passent à une vitesse f***e et c'est un sentiment que partagent beaucoup de gens autour de moi. Rien de nouveau sous le soleil : « - On devient fous ! » « - Le temps passe trop vite ! » « - Il me faudrait deux vies » Il y a quelques jours, j'écoutais un podcast qui expliquait que lorsque nous sommes débordés par une multitude de choses à faire, le temps s'accélère, et que lorsque nous ralentissons, nous retrouvons l’impression inverse de lenteur. Voilà pourquoi j'aime « buller » !
Pour beaucoup, cela peut signifier « gaspiller son temps ». Mais buller, c'est s'ouvrir, faire de la place, contempler… Buller, c'est notre méditation. Bien que nous le sous-estimions souvent, méditer est une attitude rebelle. Quand nous méditons, nous posons des limites claires au tourbillon. Nous décidons de nous arrêter et d'adopter une attitude contemplative. Michael G. Flaherty explique que la perception du temps dépend des informations que nous traitons. Plus nous recevons d'informations nouvelles, plus nous sommes lents. Faire quelque chose de nouveau (ou de différent), sortir de la routine, nous connecte à une perception plus détendue du temps. Pour moi, méditer peut-être prendre deux heures pour aller prendre un café dans un endroit que j'aime, aller voir la mer, choisir un livre sur une étagère, m'allonger pour fixer le plafond… Ouvrir la porte à la curiosité. Ne rien chercher de particulier. Moins j'en fais, plus je suis heureuse. Ensuite, je reprends mes obligations quotidiennes. Ces moments-bulle me remplissent de joie et me rechargent. Bonne semaine !