23/12/2025
Je ne rentre pas dans les cases.
En ce moment, ça me fait rire, mais je suis contacté par plein d’hommes thérapeutes qui travaillent sur le masculin sacré. Et ça me fait rire parce que… bah, que voulez-vous que j’y fasse ou que j’y apprenne ?
Je ne rentre pas dans les cases… bah oui, je ne suis pas marié, pas d’enfant, et je suis gay. Déjà là, je suis hors case, hors cadre.
La masculinité toxique, ce n’est pas mon rayon. J’ai été élevé par des femmes et par un grand-père qui avait le mot respect en bouche. Il respectait toute forme du vivant, et surtout les femmes. Quand j’étais gamin, à la télé, il y avait les Cocogirls qui montraient leurs seins. J’ai toujours trouvé débile le voisin qui disait à mon père : « T’as vu samedi dernier, oh put… ». J’ai toujours trouvé cela avilissant, aussi bien pour les femmes que pour les mecs à poils. D’ailleurs, ce genre d’exhibition ne m’excite pas.
Bref, une fois de plus, une demande d’ami d’un thérapeute spécialisé hommes me pousse à faire cette réflexion : non, je ne rentre pas dans les cases, dans le moule… Une fois, j’en ai fait la remarque. On m’avait invité sur un groupe d’hommes, je l’ai dit clairement : ce n’est pas ma place. Je ne vois pas ce que je peux vous dire ni apprendre !
Bref, au-delà de cela, ce que je veux dire, c’est que je suis inclassable. Même ma superviseure, l’autre jour, m’a dit : « Mais tu veux trop rentrer dans le moule du thérapeute ordinaire. Tu n’y rentres pas, dans cette case-là. Tu es psy-médium, tu vas plus loin qu’un simple psy. »
Et c’est vrai. Mes patientes me le disent souvent : « Avec vous, on avance. Vous ne faites pas qu’écouter comme d’autres, vous nous transmettez des choses, vous nous accompagnez. »
Et oui, là non plus, je ne suis pas dans une case.
Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été différent. Mes copains d’enfance me traitaient de gosse de riche parce que mes parents avaient un peu plus de moyens que leurs parents. Je suis allé faire mes études à Lille, là où tous sont allés faire leurs études autour de chez nous. Je passais mon temps à étudier, là où d’autres roulaient en mobylette, sortaient…
Je ne suis jamais rentré dans les cases, et ça, dès petit. J’ai compris le prix de la vie. J’ai grandi trop vite. C’est aussi ce qui a fait mon hypersensibilité, que j’ai longtemps cachée sous une armure. Armure qui a explosé en vol l’année dernière, au contact de ma flamme jumelle.
Après des années à m’être caché, à ne pas savoir qui j’étais profondément, j’ai fini par accepter de me montrer. Alors pas encore à 100 %, j’en garde encore un peu… c’est un long chemin.
Aujourd’hui, ce que je veux te transmettre, c’est que du jugement, j’en ai eu, mais alors à un point que tu ne peux même pas imaginer. Ce jugement-là que les gens ont pu porter sur toi ou peuvent porter ne te définit pas. Il ne doit absolument pas t’influencer ni te dévier de ta route, de ton chemin, de qui tu es.
La deuxième chose, c’est que j’ai longtemps porté un masque et longtemps fait des choses pour plaire. Toutes mes relations étaient faussées parce que je n’étais pas pleinement moi. Ça, c’est à bannir. On attire à nous des relations toxiques. Soyez vous-même en toute circonstance. Nous n’avons qu’à plaire à nous-mêmes. Porter un masque, s’adapter à l’excès, c’est se mentir, se manquer de respect.
La troisième chose, qui rejoint la deuxième, c’est : soyez authentique. L’authenticité, c’est ce qui me caractérise, et c’est souvent ce qu’on me signale. C’est ce que Marc d’ABC Talk avait mis en avant à la fin de l’émission. Jouer un rôle ne vous apportera rien, faire semblant non plus. Alors oui, parfois on se refrène pour ne pas faire mal à l’autre, mais c’est à nous que nous faisons mal. Et puis parfois, on met des suppositions sur la réaction de l’autre alors qu’on n’est pas à sa place.
La quatrième chose, c’est notre unicité, et comprendre que l’on doit la mettre en avant. C’est tout ce qui fait ce que nous sommes. Comprendre que nous sommes tous différents, que nous ne pouvons pas avoir la même carte du monde, le même prisme.
La cinquième, et non des moindres : prenez un malin plaisir à ne rentrer dans aucune case. Aimez-vous le plus possible, revenez au cœur de vous. Vous verrez, c’est là que commence la vraie vie, et que vous attirerez à vous des personnes avec qui vous aurez de vraies connexions.
Non, je ne rentre pas dans les cases, et j’aime cela. Finalement, tout cela m’a amené à découvrir qui j’étais, à m’aimer.
C’est qui je suis.
Non, je n’ai plus rien à cacher.
Je suis à l’aise avec ce qu’il y a à l’intérieur.
C’est qui je suis.
Tu penses que tu me connais depuis tout ce temps,
mais le vrai moi est à moi.
C’est qui je suis.
C’est qui je suis.
Quand je me regarde dans le miroir, j’aime enfin ce que je vois.
Il y a eu tellement de changements.
J’accepte qu’ils fassent partie de moi…
C’est qui je suis.
Christophe Desbonnetⓒ
Vivre vrai, c’est possible.
De la survie à la vie.
Accompagnateur de transformation
et de renaissance intérieure
Psy-Médium