15/11/2021
Quelques réflexions autour de l’amour…
Un de mes meilleur·es ami·es m’a dit un jour « On ne désaime jamais une personne que l’on a aimée. On peut l’aimer autrement, mais on ne la désaime pas. Ou alors, c’est qu’on n’a pas vraiment aimé. »
Cette vision m’a beaucoup questionnée à l’époque sur l’amour que j’ai porté ou cru porter aux hommes qui ont fait un temps partie de ma vie et qu’il m’était totalement impossible de revoir après nos séparations.
Les avais-je vraiment aimés ces hommes-là ? J’ai aimé une partie d’eux, c’est certain, mais pas vraiment eux en tant que tels. J’ai surtout aimé ce qu’ils m’apportaient, ce qu’ils comblaient de mes besoins…
Cela m’a amené à un autre truisme qui m’a aussi toujours beaucoup questionnée : « L’amour doit être inconditionnel ».
Ah… Mais qu’est-ce que cela voulait bien dire ? Que l’on doit tout accepter de l’autre ? Et que l’autre doit tout accepter de soi ? Et qu’est-ce que l’inconditionnalité ? Se donner totalement ?
Cette vérité n’était ni claire ni simple pour moi ; elle me perturbait.
Et puis, récemment, j’ai fini par comprendre ce que cela signifiait pour moi. Et en effet, l’amour doit être inconditionnel, dans le sens où à la question « Pourquoi je l’aime ? », ma seule réponse est « Je ne sais pas ». Je reprends à mon compte cette citation de Montaigne « Parce que c’était lui, parce que c’était moi ».
Si ma réponse est « Je l’aime parce que… », alors ce n’est en effet pas de l’amour, mais le comblement d’un besoin conscient ou inconscient. J’ai ainsi compris pourquoi je vis mes anciennes relations comme des échecs et qu’il m’est impossible de revoir mes ex sans ressentir de colère : j’ai tant attendu qu’ils répondent à mon besoin et je me suis sentie trahie quand ils sont partis…
Toutefois, si l’amour se veut inconditionnel, pouvoir vivre cet amour demande quelques conditions. D’un côté, il y a l’amour et, de l’autre, il y a comment il est vécu ; ce sont deux notions différentes. Et toute la difficulté, pour moi, est de réussir à distinguer ces deux notions et d’accepter cette différence qui peut entraîner beaucoup de conséquences pas forcément agréables, dont la plus difficile pour moi est d’accepter que, malgré mon amour pour l’autre, nous n’arrivions pas à le vivre sereinement et qu’il faille se séparer, temporairement ou définitivement, pour être bien avec moi-même. Il est parfois nécessaire que l’un·e ou l’autre, souvent les deux, ait besoin de réparer une partie de soi pour être totalement avec l’autre. Parfois, ce sont nos valeurs qui divergent. D’autres fois, ce sont nos besoins…
Il s’agit d’accepter que ce que JE suis est et doit être souverain, car si je ne me respecte pas alors je me trahis et je trahis l’autre en n’étant plus moi-même…
Pour la première fois, j’ai compris que l’amour est en effet inconditionnel, tant l’amour pour moi que l’amour pour l’autre. Et c’est une grande avancée.
Et vous, quelles sont vos réflexions sur l'amour ?