30/01/2020
L'humanisme ne se discute pas, il n'est pas une apparence ou un sondage, la gestion d'une entreprise ou une mesure de productivité.
Et pourtant, que peut faire une personne blessée face aux evenements de vie et les violences qu'elles génèrent : mentale, émotionnelle, physique, sociale... si la société dans laquelle elle vit de prend pas le temps du deuil et de la compassion.
"L'humanisation" n'est pas un mécanisme acquis et irréversible, c est ce que nous apprennent nos gouvernants. Dans le refus du progrès humain, dans la régression possible vers des formes d'indifférence et parfois de violence, dans la primauté du fric ou de la production, l'humanité ne gagne jamais.
Elle ne gagne jamais, jamais, ni dans le regard sur soi ou sur les autres, ni dans l'espoir de sortir des violences qui jalonnent l'histoire et archaïque, qu'elles soient intimes ou sociales, familiale ou ici professionnelle.
Depuis 60 ans d'un point de vue scientifique ave les études sur le stress et le trauma, nous savons que la mort d'un enfant est la plus grave atteinte à notre intégrité et notre joie possible de vivre.
En 2020, il serait temps de prendre en compte ces résultats et d'accorder aux personnes le répit nécessaire. La reconnaissance de notre humanité n'en sera que renforcée et la personne pourra alors plus aisément tenter de redonner du sens à sa vie et à son engagement au sein de son établissement.
L'ignorance de ce gouvernement est affligeante et reflète la tentation inhumaine de la rentabilité immédiate, celle qui abîme l'humanité de ses ressorts pour justement construire, bâtir, entreprendre avec autrui.
Chef d'entreprise, chers clients et lecteurs, posez vos bleus et vos chemises blanches et passez un temps d'humanité car c'est bien cela qui diverge au sein de notre processus lent d'humanisation.
Ce jeudi 30 janvier, les députés LREM ont voté avec de mauvais arguments contre une proposition de loi allongeant de cinq à douze jours le congé légal pour le deuil d’un enfant mineur. Choquant, voilà pourquoi.