22/05/2025
Le paradoxe de l’entraînement dans la prévention des blessures.
Pourquoi un entraînement physiquement dur, et en apparence beaucoup plus risqué qu'un entrainement facile, développe des qualités physiques, qui à leur tour protègent contre les blessures ?
C'est le paradoxe de l’entraînement dans la prévention des blessures (Gabbett 2016), qui stipule que, dans certains contextes, les athlètes exposés à des risques, des charges et des volumes d'entraînement plus élevés encourent moins de blessures futures.
Des contraintes d’entraînement plus élevées peuvent être à la fois ponctuellement plus risquées ET plus protectrices sur le long terme.
Par exemple, si le programme A présente un taux de blessures 2 fois plus élevé que le programme B, mais que le programme A est 2 fois plus efficace pour prévenir les blessures en rugby que le programme B, alors s'engager dans le programme A entraînerait en fait moins de blessures dans l'ensemble puisque le rugby a un plus grand risque de blessures que les entraînements A et B.
"Il existe un dogme selon lequel une charge d'entraînement plus élevée entraîne des taux de blessures plus élevés. Cependant, il est également prouvé que l’entraînement a un effet protecteur contre les blessures.
Par exemple, les athlètes de sports d’équipe qui ont effectué plus de 18 semaines d’entraînement avant de subir leurs blessures initiales présentaient un risque réduit de subir une blessure ultérieure, tandis qu’il a été démontré qu’une charge de travail chronique élevée réduisait le risque de blessure.
Deuxièmement, dans un large éventail de sports, des qualités physiques bien développées sont associées à un risque réduit de blessure. De toute évidence, pour que les athlètes développent les capacités physiques requises pour exercer un effet protecteur contre les blessures, ils doivent être prêts à s’entraîner dur. Enfin, il existe également des preuves selon lesquelles le sous-entraînement peut augmenter le risque de blessure.
Collectivement, ces résultats soulignent que la réduction des charges de travail n’est pas toujours la meilleure approche pour se protéger contre les blessures."
https://bjsm.bmj.com/content/50/5/273