02/12/2025
🎙 Chronique du jour : la peur, les victimes collatérales… et les médias qui s’invitent là où on ne les attend pas
Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler d’un truc qu’on sous-estime tous : la peur qui ne nous appartient pas, celle qu’on attrape malgré nous, en passant, comme un virus émotionnel.
Et pour ça, je vais vous raconter une séance… une vraie, une belle, une qui remue et qui libère.
M. est venue me voir après le rendez-vous de son fils. Un petit bonhomme adorable, mais qui avait besoin d’être rassuré +++ au moment de l’endormissement.
En creusant ensemble — parce que oui, la nuit, c’est un peu comme un digestif émotionnel — on s’est rapidement rendu compte que le transgénérationnel jouait à cache-cache dans tout ça.
Et là… M. m’annonce qu’elle a un “dossier” à digérer, un truc qu’elle traîne depuis ses 8 ans.
Elle arrive donc, dossier sous le bras, prête à affronter LE sujet.
Sauf qu’en vérité… ce n’était pas le sujet.
C’était juste l’entrée, l’apéritif émotionnel.
Le vrai point de départ ? Totalement ailleurs.
On fait un petit détour par l’école, un souvenir, un moment… et boum :
Estelle Mouzin.
Et derrière elle, l’ombre de Fourniret.
Une peur glaciale, restée coincée dans son corps d’enfant, nourrie par les médias, les écrans, les conversations d’adultes tenues devant des enfants qui “jouent à côté”… alors qu’en réalité, ils ont juste les oreilles grandes ouvertes.
🧠 Petite parenthèse importante :
Pas de culpabilité ici. Jamais.
Juste une prise de conscience : nous avons tou.te.s été exposés, souvent trop jeunes, à des images, des mots, des faits divers qui n’étaient pas de notre âge.
Et ces informations — extérieures à nos vies, à nos familles, à nos histoires — ont parfois façonné nos peurs, nos croyances, nos réactions sans qu’on s’en rende compte.
Être thérapeute, c’est justement ça :
👉 vous aider à prendre du recul,
👉 à remonter à la source,
👉 à libérer ce qui n’a jamais été digéré.
Et au passage, M. m’a offert un cadeau précieux : celui de reconnecter à la petite fille que j’étais, celle qui avait, elle aussi, été marquée par la disparition d’Estelle.
Et j’ai trouvé magnifique la façon dont M. a honoré Estelle, en reconnaissant son rôle d’“éveilleuse de conscience”.
Alors maintenant, j’ai envie de vous poser une question…
Et vous ?
Est-ce que cette disparition vous avait touché, vous aussi, sans que vous en parliez jamais ?
Est-ce qu’il reste en vous une émotion coincée, née d’un événement qui ne faisait absolument pas partie de votre histoire personnelle ?
Prenez-vous conscience de l’impact émotionnel que peuvent avoir ces faits hyper médiatisés sur nos vies… même des décennies plus t**d ?
Je vous laisse avec ça.
Prenez soin de vos peurs — surtout celles qui ne sont même pas les vôtres.